Refuser les boues de vidange de l’excès et du dérisoire. Par Habib Demba Fall
La quiétude est en danger de mort, au-delà de la forte inquisition sur l’état de santé des uns et des autres, bien plus que ce que tout un chacun doit en savoir. Niasse et Pène sont envoyés au « Perchoir » et au « Micro » de l’œil qui perquisitionne leur intimité. Il y a aussi, comme effet gênant, l’implication de RFM comme source. Rien de plus faux, estiment nos confrères. Nous n’avons plus l’indignation à fleur de peau, à force de démissionner face à la nécessité de se débarrasser des boues de vidange de l’excès et du dérisoire.
Les cadenas tombent, pour violer le secret des chambres à coucher ou des salles d’hospitalisation, à Paris comme à Dakar. Les escadrons du faux franchissent allègrement les frontières de la pudeur pour planter le désarroi dans certaines familles par un écho ou une rumeur. Le paravent tombe, qui interdit de poser pied là où cela n’est pas permis par la morale et la loi. Les célébrités n’échappent pas la folle sarabande des échotiers de l’impudeur. Le commun des Sénégalais non plus. Qui n’a pas été victime d’un médisant par voie électronique, piratage de comptes, appels téléphonique, lettre non signée ? Le père, la mère, l’oncle, l’enfant, l’époux ou l’épouse de l’autre ? Ce n’est plus sacré ! Il faut extirper ces gènes de la société exemplaire.
Au-delà des rumeurs, c’est le paravent d’honorabilité qui se déchire sous le feu qui emprisonne les intelligences à l’Université de Dakar au point d’en faire un champ de mines bordée de tranchées. La communauté universitaire a fort à faire avec sa génération de rebelles à l’autorité par trop univoque de l’Etat, entre hausses de frais d’inscription et réformes pédagogiques à effets collatéraux se traduisant par des tâtonnements. Les mots volent à peine au-dessus des chaussettes, entre étudiants « ignares » et enseignants « lâches ». C’est bien, cet avenir victime, de toutes parts, de prise d’otage avec, comme rançon, des frais d’inscription à ras-de-terre (ras-de-poche).
HDF
Le Sénégal de 2014 ne doit pas être celui des lâches et des ignares, un pays englué dans la haine ordinaire qui se développe, les intrigues et les dénigrements sifflants. Il doit être le pays d’une âme en éveil et qui soigne sans cesse le matin de ses dignités vaillantes. Si nous voulons libérer nos consciences du roulement des tambours de l’incurie et de la médiocrité…
Habib Fall, tout a fait d’accord de respecter la vie privee des gens, d’arreter les rumeurs folles, cependant, vous avez rate l’occasion de rappeler aux hommes et femmes occupant des fonctions publiques, donc loges, payes et nourris par le contribuable, d’etre transparents dans la conduite des affaires. Le cas de Moustapha Niasse president de l’assemblee nationale est edifiant: 2eme personnage de l’Etat, donc celui qui remplace le chef de l’Etat en cas d’incapacite; cela fait des semaines que l’on ne sait rien de Niasse, aucune communication! Et si le Chef de l’Etat est subitement incapacite, ne sera-t-on pas face a une crise? La continuite et la stabilite du pays n’en prendront-elles pas un sacre coup? Question d’equilibre: si d’un cote il faut respecter vie privee de la famille (surtout epoux, epouses et enfants) des figures publiques, d’un autre cote il faut de la transparence et surtout respecter les Senegalais qui paient et entretiennent des hauts fonctionnaires et personnalites de l’Etat qui nous dirigent. Si la personne n’occupe aucune fonction publique, on n’a rien a faire a scrutiner leur etat de sante ou etat physique et mental mais du moment que l’on occupe des fonctions etatiques, les gouvernes ont le droit de savoir, a tout instant, l’etat physique et mental de ceux dans les mains desquelles les gouvernes ont place leur vie, securite, et leurs biens. J’espere que Habib Demba Fall ecrira aussi sur cela la prochaine fois.
Merci!!!! RIEN à ajouter.
Vous avez parfaitement raison Hady Gaye. Rien à ajouter. La meilleure façon d’éviter les rumeurs est de dire la vérité tout simplement. Il n’y a aucune honte à être malade, que l’on soit président de l’assemblée ou un chanteur populaire.
sa c est vraiment vrai