Sen Petit Galé, arrêtez cette ignominieuse exploitation d’enfants !

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« Sen Petit Galé » est un salmigondis de mots qui puisent leur sémantique dans trois langues différentes : le wolof, le français et le pulaar. « Sen Petit Galé », c’est l’émission télé-crochet de la TFM réalisée par Ngoné Ndour, sœur du propriétaire de ladite télévision. Si ce triptyque renvoyait à un rapprochement d’enfants venus de différents horizons ethniques et raciaux ou si cette émission donnait une certaine promotion à des gamins doués dans le domaine de la chanson, on aurait applaudi des deux mains. Hélas, force est de constater que, ce qui intéresse les organisateurs de ce concours, c’est simplement le profit lucratif qu’ils en tirent.
Le concept de « Sen Petit Galé » rencontre un succès retentissant à double titre : d’une part, l’émission connait un engouement exceptionnel chez les enfants et leurs parents, ce qui se traduit par des scores d’audimat très élevés et, d’autre part, par sa rentabilité financière record pour un coût de production extrêmement faible. Quand on sait que les acteurs, qui sont tous des enfants désireux de percer, ne sont pas rémunérés et que ledit télé-crochet est soutenu par une flopée de sponsors conscients du fait qu’une émission qui passionne les enfants est une bonne opportunité pour valoriser leur produits, on comprend que la rentabilité financière soit au rendez-vous.

Si « Sen Petit Galé » attire et épanouit les enfants, il constitue aussi, hélas, un moyen pour les instrumentaliser à des fins pécuniaires. La TFM fait du business sur le dos des enfants dont le déplacement sur Dakar et leur apparition à la télévision leur suffisent avec leurs parents comme mode de rétribution pour le travail accompli. Dans « Sen Petit Galé », les petits se heurtent à la cupidité de la promotrice, des sponsors et des animateurs qui s’échinent sur les tréteaux à exploiter les images de ces chanteurs en herbe dont le seul souci est de gagner une compétition. Et ce même si les véritables contours et objectifs de ce concours ne sont jamais expliqués aux candidats.

Les enfants se produisent dans des salles de spectacles à guichets fermés. Pourtant, le travail des enfants est interdit par la législation du travail et l’OIT. Certes, on nous rétorquera que c’est un divertissement mais en réalité c’est un travail masqué sous le sceau du loisir qu’on leur fait faire. En sus, ils ne reçoivent aucune quote-part des billets vendus ni un cachet de leur prestation sur scène. Ces chérubins sont exploités par un groupe d’adultes qui se partagent l’argent que génère leur production.

En effet sans eux, il n’y aurait ni sponsors, ni entrée payante. Même si les téléspectateurs ne retiennent que l’aspect divertissement, il faut souligner l’effort que ces enfants qualifiés pour la compétition finale fournissent pour donner le meilleur d’eux-mêmes pendant des jours de répétition. Des répétitions qui commencent depuis les phases éliminatoires dans les régions parce que chacun voulant se qualifier pour venir à Dakar lors de la compétition finale. Et qui se poursuivent naturellement durant cette dernière.

L’organisation de ce télé-crochet suscite plusieurs interrogations. Que gagnent les enfants qui y participent ? Comment est calculée leur rémunération s’il y a bien sûr rémunération ? Pourquoi la cible porte-t-elle sur les élèves ? Quel est l’impact de cette émission sur les résultats scolaires des enfants participants si l’on sait que les phases départementales et régionales se déroulent à quelques jours de la rentrée scolaire ? La préparation en direction de ce télé-crochet affecte les jeunes non seulement parce qu’elle empiète sur le temps consacré à apprendre leurs leçons mais aussi les élèves sont habités par la hantise de ne pas se faire éliminer lors des préliminaires.

Les organisateurs tiennent chaque fois à nous présenter les chanteurs en herbe comme de petits génies à l’école alors que c’est totalement faux puisqu’un lauréat victorieux des éditions précédentes a été exclu par la suite de son école pour… résultats insuffisants ! D’ailleurs, l’alors ministre du Tourisme et propriétaire de la TFM n’a pas hésité à rencontrer les jeunes participants sous le feu des caméras pour leur prodiguer des conseils dans leurs études. Speech qu’ils n’ont même pas écouté parce que éblouis par le Roi du Mbalakh qu’ils n’avaient jamais rêvé voir en face.

Les organisateurs pour divertir (au propre comme au figuré) les enfants leur font découvrir la ville de Dakar avec ses institutions, ses musées et monuments. Des photos souvenirs avec les gardes rouges du palais qui vont prendre une place de choix dans l’album familial et le tour est joué. Une véritable entreprise d’arnaque ! Seul l’argent intéresse la promotrice et ses auxiliaires. Les enfants sont exploités à fond. Physiquement ils sont épuisés, psychologiquement ils sont abattus surtout quand ils sont éliminés dès les premières prestations.

Au lieu de prendre en charge les candidats éliminés jusqu’à la fin de la compétition, on s’en débarrasse comme des Kleenex. On leur fait les valises avec comme simple « sarithië » « Petit nouyoul Sen Galé ». Et l’on nous montre sans morale les images de ces enfants éliminés qui fondent en larmes comme si un message était lancé à tous ceux et toutes celles qui ne seraient pas qualifiés.

Le Témoin

9 Commentaires

  1. j’en suis sure si on vient chez toi , tous tes enfants passe la journée dans la rue sans surveillance ni rien. il faut arrêter d’être négativiste. au moins elle dans son domaine de ttravail elle fait quelque chose pour ressortir les talents cachés de ces gosse. ferme là.

  2. @Dame Ndoye : soyons positifs. Ces gamins participent à ces émissions avec l’accord de leurs parents. S’ils jugent que cette émission contribue à leur épanouissement, qui sommes-nous pour nous y opposer ? Mais disons que cette émission génère de l’argent. Comment grâce à l’équipe technique derrière mais surtout grâce au talent des enfants et à leur investissement personnel. Ils devraient donc être payés.

    @Ohhhhh : li takh Senegal dou deme moy so critiqué rek on te taxe de mécontent ou d’aigri. Non, cette émission rapporte de l’argent et ce grâce au travail des enfants. Donc ils devraient au moins être payés.

    @Mme Ndiaye : arrêtez de conjecturer. Vous ne connaissez pas l’auteur de l’article et contentez vous de commenter le contenu. Elle fait quelque chose pour ressortir les talents cachés de ces gosses ? Oui certes mais elle y trouve grandement son compte. Combien lui rapporte ces gamins ? Et please, ça ne sied pas à une dame d’être vulgaire. Surveillez votre langage.

  3. Et la prise en charge de ces enfants est ce que vous vous posez la question de savoir ou est ce quelle trouve ça je ne sais pas pourquoi certaines personnes sont méchantes tout ça parce que c’est la famille ndour et la tfm il y’a pourtant des enfants qui dansent dans oscar des vacances mais on ne voit pas ça mais si c’est la famille ndour ou la tfm on s »empressse pour écrire des bêtises du courage Ngoné ndour n’écoute même pas ces ratés.

  4. Et la prise en charge de ces enfants est ce que vous vous posez la question de savoir ou est ce quelle trouve ça je ne sais pas pourquoi certaines personnes sont méchantes tout ça parce que c’est la famille ndour et la tfm il y’a pourtant des enfants qui dansent dans oscar des vacances mais on ne voit pas ça mais si c’est la famille ndour ou la tfm on s »empresse pour écrire des bêtises du courage Ngoné ndour n’écoute même pas ces ratés.

  5. Noooo vraiema je veu savoir ce tocar de journaliste ki vien d’écrit ses idioties, franchema sénégalais dafa sokhore dou gnou dém té dougnou bayi kéne dém « n’import koi »

  6. fii lougn fiiy soxarate amoufi!
    gnom gnieup sen boppa rek leen gnior, mai pas askanwi..
    ay cafe av,sen p´tt galle aki oscar yoyou lagn tayy
    nagn diemeu khol louy doxal rewmi!! te bayi sen folklor yi.
    soff guein trop.

  7. @Nd : ils prennent en charge ces gamins parce qu’ils leur rapportent de l’argent. N y a t-il pas à DK des milliers d’enfants sans prise en charge ? Est-ce que la famille Ndour dépensent pour leur prise en charge ? Cessez d’être naifs et de taxer toute critique de haine.

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