Fille de l’illustre disparu, Sokhna Assy Sy se souvient des derniers mots qu’il a échangés avec son père sur son lit d’hôpital. La présidente de la «Fondation Mame Fawade Wellé» rappelle aussi les relations particulières qu’il avait avec le défunt.
«On est tellement gagné par l’émotion qu’on a du mal à nous exprimer. Il suffit de voir tout ce monde présent ici à Tivaouane après avoir appris le décès de Serigne Mansour Sy, pour comprendre la dimension de l’homme. Je ne dirai pas qu’il est unique dans son genre, mais c’est difficile de voir un guide religieux de sa dimension. Il aimait la perfection jusque dans la façon de s’habiller. Il était un père exemplaire qui s’occupait de toute sa famille, malgré son vieil âge. Au-delà de ses enfants, il faut dire qu’il était comme un père pour tout le monde. Il convoyait beaucoup de gens à la Mecque. J’avais des relations particulières avec lui. C’était mon ami. Il m’aimait bien et il me disait que j’étais celle qui lui ressemblait plus parmi ses filles. Quand je suis allé le voir à l’hôpital, il m’a accueilli avec un grand sourire. Il m’a regardé en ces derniers instants sur son lit d’hôpital et m’a tenue la main en me demandant de nous souder, de nous solidariser et de mieux considérer les gens, c’est-à-dire les talibés. »
Propos recueillis par
FAWADE WELLE
Le Pays au Quotidien