Le collectif des promoteurs de lutte a décidé de boycotter la saison 2012-2013 si le ministre des Sports, Malick Gakou, ne répond pas favorablement à son mémorandum. L’annonce a été faite, hier, lors d’une conférence de presse. L’autre grande révélation est que ces promoteurs ne reconnaissent plus le Cng de lutte.
A un mois de l’ouverture de la saison 2012-2013, le monde de lutte continue de vivre des remous. En effet, le collectif des promoteurs de lutte a élevé le ton, hier, lors d’une conférence de presse pour brandir la menace d’un éventuel boycott si le ministre des Sports, El Hadji Malick Gakou, ne jette pas rapidement un coup d’œil approbateur à leur mémorandum, déposé depuis des semaines. En fait, Gaston Mbengue, Aziz Ndiaye, Pape Abdoul Fall, Assane Ndiaye, Kandji production, entre autres, ont décidé de ne négocier aucun combat, jusqu’à nouvel ordre. « Les amateurs de lutte ont constaté qu’aucun combat n’est encore ficelé à un mois de l’ouverture de la nouvelle saison. En fait, la raison est simple : pour qu’elle démarre, il faut que le ministre des Sports, Malick Gakou, reçoive tous les promoteurs. Sinon, aucun combat ne sera monté cette saison », a d’emblée expliqué Pape Abdou Fall. En fait, les promoteurs de lutte revendiquent un tête à tête avec le ministre des Sports pour trouver des solutions sur les points essentiels de leur mémorandum, que sont les problèmes du plafonnement des cachets, de la location des stades et des relations avec le Comité national de gestion de la lutte (Cng).
Selon Gaston Mbengue d’ailleurs, il est temps que les choses changent dans le milieu de la lutte où les promoteurs n’ont pas la reconnaissance qu’ils méritent. « J’ai perdu plus de 400 millions de francs les deux dernières saisons. Je veux accompagner les autres promoteurs pour qu’ils ne répètent pas les mêmes erreurs que moi. C’est une bataille de principe car nous voulons assainir le milieu de l’arène », a-t-il ajouté. Il a aussi fustigé l’attitude de certains lutteurs qui déversent leur bile sur les promoteurs, sans comprendre les raisons de leur combat. « J’avais déjà versé des sommes à des lutteurs en guise d’avance pour la saison prochaine, mais j’ai décidé d’arrêter toutes les démarches quitte à perdre mon argent. Il n’est plus question, pour moi, de ficeler des combats tant que nos revendications ne seront pas réglées », a renchéri Aziz Ndiaye.
L’autre problème que les promoteurs de lutte veulent régler définitivement, c’est leur relation heurtée avec le Cng. Selon les promoteurs, il n’est plus question de négocier avec le comité. « Nous ne reconnaissons plus le Cng. C’est lui qui doit se taire car il n’est composé que de dictateurs. Ils n’ont fait que diviser pour mieux régner. D’ailleurs, il n’est plus question de négocier avec les membres du Cng. Ils doivent d’ailleurs céder la place ». En fait, les promoteurs veulent du sang neuf au sein de l’instance dirigeante de la lutte. Cependant, il faut noter que Luc Nicolaï, Serigne Modou Niang et Palla Mbengue ont brillé par leur absence à la séance d’hier.
SOLEIL Absa NDONG
