Au moment où nous écrivions ces lignes, une tentative de coup d’Etat en cours dans la capitale nigérienne, Niamey n’avait pas encore livré son verdict. Nous ne savions pas si le président Mamadou Tandian avait perdu ou non son pouvoir, à la suite de l’assaut lancé par une partie de la soldatesque sur la garde présidentielle. Ce serait heureux, que Mamadou Tandian soit balayé et chassé du pouvoir par ce coup d’Etat. Ce serait un juste retour des choses. Car après avoir violenté les institutions nigériennes, ridiculisé la démocratie, pour la seule sauvegarde de ses intérêts personnels et ceux de son clan, Mamadou Tandian devait s’attendre à ce qu’il y ait un retour de manivelle dans un pays où les Forces armées ont toujours arbitré les conflits politiques dans la violence et au grand désespoir du peuple.
Un peuple qui a toujours observé impuissant des chefs militaires s’entredéchirer, ou régler leurs comptes à des civils à la commande et qui se sont souvent révélés incapables de conduire et de placer le pays dans une dynamique de développement, alors que tous les espoirs étaient placés en eux. Mamadou Tandian s’est montré arrogant et terriblement naïf, là où son expérience d’homme tout court et sa longue carrière militaire auraient du l’aider à comprendre qu’il n’était pas possible qu’il mène à terme, comme il entendait le faire, et sans dommage pour lui, son pays et son un projet politique qui a consisté à nier fondamentalement les règles les plus élémentaires de la démocratie et de la liberté des citoyens. Ce qui est arrivé au Niger est un événement politique salutaire. Quelle qu’en soit l’issue, Mamadou Tandian et la conduite qu’il imprimera au Niger s’en trouveront changés. Si toutefois l’homme arrive à échapper au coup, il aura désormais une autre approche de la conduite de son pouvoir. Il l’aura surtout dans sa manière de traiter l’opposition nationale et dans sa façon de concevoir les institutions qu’il prétend servir tout en les vidant de leur signification et de leur sens. Un coup d’Etat salutaire ! Sans nul doute. Le type de coup d’Etat, comme celui qui est en cours au Niger, est paradoxalement un moyen de sauvegarde et de restauration de la démocratie. C’est un passage obligé pour éliminer un obstacle majeur qui se dresse sur la marche de tout un peuple qui aspire légitimement à un avenir meilleur. Un peuple qui demande que lui soient appliquées les règles universelles de la démocratie qui ne sont pas divisibles et applicables aux races et aux peuples en fonction de la couleur de leur peau ou du lieu où ils vivent. La notion de protection et de sauvegarde de la souveraineté d’un peuple ne doit plus être entendue au sens le plus strict et le plus restrictif du terme qui postule simplement et uniquement l’idée de poster les forces armées nationales face aux ennemis extérieurs qui patrouillent aux portes de la nation et prêtes à l’agresser. Cette idée de protection de la souveraineté renvoie en définitive à la nécessité de dresser l’armée contre tous les fossoyeurs de la démocratie. Surtout contre ceux qui, après avoir mobilisé le peuple et utilisé les armes de la démocratie pour s’asseoir confortablement au pouvoir, retournent ces armes contre ce même peuple pour tenter de le maintenir sous le joug d’un parti ou d’un clan familial, qui plus est corrompu et franchement hostile au progrès. Il y a des coups d’Etat que l’on ne peut pas, sous prétexte de défendre des principes démocratiques qui, dès qu’ils sont rapportés à la réalité vécue par les citoyens, sonnent vides, car servant uniquement de décor ayant pour fonction principale de faire dans un formalisme de bon aloi. Un formalisme qui tente ainsi et maladroitement de délivrer un brevet de respectabilité à des chefs d’Etat, dont les comportements et pratiques n’ont rien à envier à ceux de dirigeants totalitaires, en marge de la roue de l’histoire. Plusieurs pays de la sous-région (Afrique de l’Ouest) sont potentiellement préparés par les potentats qui les gouvernent et tiennent les peuples en laisse, à subir ce genre de révolte qui se présente comme une sorte de violence porteuse ou annonciatrice du progrès.
C’est le Niger aujourd’hui, demain peut-être la Côte d’Ivoire, ce serait souhaitable pour en finir avec les tergiversations et atermoiements de toutes sortes qui depuis septembre 2002, empêchent la nation ivoirienne de vivre dans la paix et la concorde des âmes. Laurent Gbagbo croit pouvoir jouer indéfiniment avec la patience des ivoiriens. Et Guillaume Soro, dans un duo infernal avec l’homme, l’aide dans son entreprise machiavélique. Et celle-ci semble à peine déranger les dinosaures de l’opposition que sont Alassane Dramane Ouattara et Henry Konan Bédié. Ailleurs également, le parti au pouvoir reste sourd à tout appel à la raison et tourne le dos à la logique et à la cohérence. Il conduit son pouvoir comme si rien ne comptait en définitive, sinon sa volonté de le conserver et travaille ainsi pour le garder indéfiniment, en ayant cure des préoccupations du peuple et pour son seul plaisir. A la faveur naturellement d’une jouissance jubilatoire qui tient tout le clan et ses affidés dans un état d’extase permanente. Qu’ils prennent tous garde au retour de manivelle !
Merci ALC!
La conclusion est d’une fine intelligence.Je traduis « Ailleurs » par « Au sénégal »,pour que les lecteurs comprennent bien que l’avertissement est bien adressé au TANDJA sénégalais.
Plusieurs scénarios guettent les alternoceurs qui sont manifestement aveuglés par leurs jouissances:Le cas d’école BOURGUIBA qui est peu probable.Mais sait-on jamais.L’hypothèse IVOIRITE traduite au sénégal par GUERRE CONFESSIONNELLE.La formule GABONNAISE en phase de gestation.La solution TOGOLAISE comme plan B.Le cauchemar AUTHENTICITE de Mobutou et la GUEULE DE BOIS des Kabila père et fils.Ou enfin la comédie tragédienne des TONTONS MACOUTES de BEBE DOC.
Hélas!Le Roi de Kébémer ne nous fera pas le bonheur de vivre la belle transition MANDELA.Mais et en tous les cas,même dans les mauvais films de terreur,il y a toujours le mot FIN.A bon entendeur-alternoceur SALUT.
mon général abdoulaye fall doit faire comme le poutcheur ce que tandjan a fait au niger wade a fait le pire faut pas hésité les sénégaalais son dériéretoi mon GENERAL .
J’espere que ce ALC nappelle pas à un putsch au Sénégal? Si tel était le cas, qu’il ose assumer ses idées au lieu de se cacher derriere des tournures phraséologiques. Qu’il assume, enfin. Pitoyable!
Je suis un émigré résidant en Espagne .
J´avais contribué á l´élection de Wade en l´an 2000 voyant en lui un messie qui allait nous débarrasser des âffres du Ps.
Dix années ont passé et ma déception est amére.
Chaque jour que Dieu fait, á 7h du matin je me rue vers Xalima.sn ou Seneweb.com avec l´espoir de trouver á la Une des journaux du pays que Wade a été déposé sans une goutte de sang versé.
C´est le meilleur cadeau que nos valeureux soldats pourront faire au peuple Sénégalais meurtri et impuissant devant les dérives monarchiques du pére de Karim pour ne pas le nommer.
Un acte d’une portée hautement Républicaine……!!
L’armée nigérienne vient de faire montre de sens de responsabilités et de fidélité hautement républicaines…
Un signal fort à l’intention de la dictature africaine et singuliérement un avertissement aux chefs d’etats des pays francophones comme le Sénégal….
Le president de la république devrait méditer l’événement et en tirer les lecons et conséquences….
M.M. NDIAYE
SUEDE
Un acte d’une portée hautement Républicaine……!!
L’armée nigérienne vient de faire montre de sens de responsabilités et de fidélité hautement républicaines…
Un signal fort à l’intention de la dictature africaine et singuliérement un avertissement aux chefs d’etats des pays francophones comme le Sénégal….
Le president de la république devrait méditer l’événement et en tirer les lecons et conséquences….
M.M. NDIAYE
SUEDE
Il ose cautionner la prise du pouvoir par la force, malgré les nombreuses victimes qui sont tombées dans ce putsch. Cet article révèle les réelles intentions de ce journaliste sur l’avenir du Sénégal. De manière insidieuse, il veut faire réfléchir l’armée sénégalaise sur la possibilité d’un éventuel coup d’Etat. Ce qui me révolte c’est qu’il souhaite cette même violence pour d’autres pays de l’Afrique de l’Ouest. Je le dit : la patience que nous sénégalais, avons sur les égarements et inepties d’ALC, d’autres peuples ne l’ont pas. Je le défi de tenir ce langage devant le peuple ivoirien.
Quant à nous sénégalais, nous continuerons de te supporter parce que nous sommes dans une démocratie. Mais nous te rappelons que si tes agissements avaient une quelconque influence sur le vote des sénégalais, Wade ne serait jamais réélu. Demain peut être on se débarrassera de notre président mais saches que ce ne serait nullement à cause de tes écrits.
comme à son habitude,Mr coulibaly nous éclaire avec ses articles pertinents et qui n’ont rien de diffamatoirs car ne mettant qu’à l’évidence ce qui était dans l’obscurité.Et j’ajouterai en disant que les soldats nigériens n’ont pas fait de coup d’état puisque le mandat de Mr Tandjan était fini mais il a abusé de son statut pour se maintenir au pouvoir, donc les militaires ne font que restaurer la légalité démocratique .Moi je suis avec tout renversement de ce genre qui vise tous les chefs d’état assoifés de pouvoir et qui oublient l’intérêt de leurs peuples. j’espére que les militaires redonnerons le pouvoir aux civils
Toujours égal à lui-même. Je veux bien sûr parler de mon ex-professeur ALC. Vous avez vu juste en titrant le putsh du Niger « Un assaut salutaire pour la démocratie ».Cela est d’autant plus vrai que certains chef d’Etat doivent savoir qu’ils sont assis sur une braise et le feu peut couver à tout instant. Personnellement, j’approuve ce putsh au Niger parce qu’il y en avait marre de voir Tandja faire tout ce que bon lui semblait avec la Constitution. Nul n’a besoin de se faire rappeler, le référendum organisé tout dernièrement pour rester encore au pouvoir si l’on sait qu’il a déjà dirigé le pays pour deux mandats. Insatiable me direz -vous que cet l’homme l’est! Tous ses faits et gestes ont été connus de tous y compris la CEDEAO ou l’Union africaine qui ma foi devrait depuis for longtemps rappeler à l’ordre cet homme avide de pouvoir. Alors aujourd’hui, un putsh est perpétré dans ce pays, chacun se lève pour fustiger. Ce n’est pas sérieux. Il ne fallait pas laisser la goutte d’eau de trop faire déborder le vase parce qu’il faut savoir qu’un lion blessé est plus que féroce. C’est le cas de ce peuple opprimé. Pas besoin de jeter l’opprobre sur l’armée. Seulement celle-ce n’en pouvait plus de voir perdurer une situation qui ne disait pas non nom. Il fallait libérer le peuple et c’est fait. Par contre, un coup d’Etat peut être parfois un mal nécessaire comme c’est le cas au Niger. Il faut le faire!
C’est irresponsable d’écrire de la sorte. Il n’y a pas de coup d’Etat salutaire. Abdou Latif Coulibaly pointe du doigt l’expérience de Tandian pour affirmer qu’il aurait dû s’y attendre. Son expérience en tant que journaliste devrait lui permettre de faire attention avant de tenir de tels propos. Mais c’est le problème de l’Afrique, on ne sait pas se mettre à contre courant. A chaque fois qu’il y a coup d’Etat, on applaudit avant de réfléchir. Aucun coup d’Etat n’a fonctionné en Afrique et pourtant on a jamais appris à en tirer les leçons.
Certes, au Niger, il y avait une impasse politique du fait que Tandian a voulu troubler les règles du jeu. Mais en aucun cas, l’armée n’a le droit de s’immiscer dans des affaires politiques. Ce sont les leaders politiques et syndicaux qui doivent se charger de cette lutte avec le soutien de la population. Qu’importe le temps que ça prendra, qu’importe les safrices à endurer (est-on patient en Afrique?), la lutte politique concerne avant tout les politiques même si le jeu politique est troublé et que les tenants du pouvoir sont incompétents. La révolution malienne a fonctionné, non pas parce qu’elle a été menée par des militaires mais bel et bien par des civils, des enfants et des femmes y compris. Ce qui s’est passé au Burkina avec Sankara est du même ressort. Ces deux exemples sont des révolutions et non des coups d’état ! Et à l’exception de ces deux cas, il n’y a que des échecs. Vous ne pouvez pas nous citer d’autres cas, où la vie politique, sociale et économique s’en est trouvé bouleversée !
C’est en étant complaisant vis à vis des coups d’état qu’on continuera à avoir coup d’état sur coup d’état. Parce qu’il y a des choses qui ne fonctionnent pas, certains pensent qu’un coup d’état est préférable. Il y aura toujours des choses qui ne marcheront pas, alors on continue le cercle vicieux. L’exemple de la Mauritanie est là pour nous rappeler que tous les motifs bons et c’est regrettable !
Dans cette article, Abdou Latif Coulibaly n’a même pas le courage d’assumer. Ce qu’il veut dire, c’est qu’un coup d’état serait bienvenu au Sénégal et dans certains pays africains. C’est quand même excécrable venant d’un journaliste dont la renommée (qui s’explique par le fait que les sénégalais se contentent de la simplicité) est connue et reconnue malgré tout. Non monsieur Coulibaly et consort, nous n’avons pas besoin de coup d’état dans nos pays, quelque soit par ailleurs nos mécontentements et revendications légitimes.
Il est temps que nous africains revoyons notre attitude face à la violence d’une manière générale. On a trop tendance à « comprendre » la violence. Je suis désolé, mais je pense qu’il faut toujours condamner vigoureusement même des violences dites mineures avant d’essayer de comprendre. Tant qu’on restera complaisant face à la violence, il y aura des groupes armés par ci par là, des manifestations avec des morts et des blessés sans perspective que cela s’arrête un jour. Nous pouvons tous être victimes de ces violences qui pour la plupart sont gratuites.
Je ne me fais aucune illusion. Abdou Latif Coulibaly ne fait que relayer ce qui se passe dans nos mentalités. Il n’est pas le seul à penser que c’est par la force qu’on va résoudre nos problèmes même si ce n’est prouvé nulle part.
Méfions nous de la fumisterie qu’elle vienne de l’extérieur de nos frontières ou de l’intérieur.
Vive le Sénégal !
Vive l’Afrique !
dial diop tu es vraiment de mauvaise foi et une seule chose la justifie tu attaques LATIF sans pour autant analyser d’abord la pertinence de son article.LATIF nous livre les causes des coups d’état en afrique et ses conséquences et dans son analyse il dit que les militaires n’ont fait suivre la logique de TANDIAN c’est a dire le president n’a pas respecté les régles du jeu démocratique.durant ses deux mandats il n’a pas été inquiété par l’armée et aujourd’hui il se permet de manipuler les institutions au gré de ses humeurs l’armée aussi son role c’est de sauvegarder les intérets du peuple donc leur acte est salutaire.dial diop je ne te connais pas vraiment toutefois il me semble tes intérets proches ou lointains sont menacés et tu as écrit par réflexe defensive.si je me trompe excuse moi parce que j’ai écrit par réflexe républicain