Un pool d’avocats sénégalais et étrangers pour empêcher Wade de se présenter

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En politique, Sud Quotidien s’intéresse à ‘’la bataille juridique’’ que le Parti socialiste (PS, opposition) veut livrer avec le Parti démocratique sénégalais (PDS, au pouvoir).

‘’Un pool d’avocats sénégalais et étrangers sera incessamment commis’’, pour empêcher le président Abdoulaye Wade de se présenter à la prochaine élection présidentielle, écrit Sud Quotidien, qui cite le PS.

‘’Le PS va servir une sommation interpellative à Me Wade’’, titre Walfadjri. ‘’Vraisemblablement, le débat’’ sur la recevabilité ou non de la candidature d’Abdoulaye Wade à la prochaine élection ‘’risque de se glisser sur le terrain judiciaire’’, selon le journal.
aps(extrait revue de presse)

Après sa déclaration sur l’irrecevabilité de sa candidature: Le Ps va servir une sommation interpellative à Me Wade

La possible candidature ou non de Me Wade à la prochaine présidentielle continue de soulever des vagues. Et vraisemblablement, le débat risque de glisser sur le terrain judiciaire. Parce que le Ps a décidé de servir une sommation interpellative au concerné, suite à sa fameuse déclaration au lendemain de sa réélection en 2007.

Saisir la balle au bond. C’est ce que compte faire le Parti socialiste en servant prochainement au président Wade une sommation interpellative pour lui demander de confirmer ou d’infirmer sa déclaration, selon laquelle, la Constitution ne lui permet pas de se présenter à l’élection présidentielle de 2012. Des propos que le président de la République avait tenus au lendemain de sa réélection en 2007 et que des sources médiatiques de la place se font le plaisir de les rappeler au bon souvenir des Sénégalais depuis que la question de sa candidature est agitée. ‘Le Parti socialiste étudie, en rapport avec ses avocats, la possibilité de servir une sommation interpellative à Abdoulaye Wade pour l’obliger à confirmer ses aveux publics en conférence de presse au lendemain de son élection frauduleuse de février 2007 ou à se rétracter sans vergogne, en homme habitué au reniement et au parjure qu’il a toujours été’, renseigne le communiqué du dernier bureau politique du Ps.

Mieux, les camarades d’Ousmane Tanor Dieng ont, rapporte la même source, ‘déjà demandé à un officier ministériel de dresser un procès-verbal de transcription des déclarations radiotélévisées qui serait versé, en temps utile, au dossier dont sera saisi le Conseil constitutionnel pour l’invalidation d’une éventuelle candidature d’Abdoulaye Wade’. Et comme pour prouver qu’ils ne font pas dans des déclarations d’intention, les socialistes annoncent la commission d’un pool d’avocats sénégalais et étrangers ‘pour anticiper et se pencher à l’avance sur le double aspect constitutionnel et pénal du dossier afin de faire en sorte que, quoi qu’il puisse arriver, force reste à la Constitution et aux lois du Sénégal’.

Considérant que le débat relatif à la Constitution ne saurait être l’affaire de profanes, le Ps invite les défenseurs ‘zélés’ de la thèse favorable à Wade à ne pas glisser sur un terrain boueux. ‘Car s’il y a quelque chose de plus grave pour ces zélotes du pouvoir, c’est certainement de chercher à tirer leur mentor de ce mauvais pas en essayant, par une tortuosité juridico-intellectuelle à nulle autre pareille, de distinguer entre les déclarations du président de la République et le bavardage du citoyen Abdoulaye Wade, alors que beaucoup d’entre eux affirment en privé qu’un troisième mandat n’est pas constitutionnellement possible’, commentent les socialistes.

En tout état de cause, de l’avis d’Ousmane Tanor Dieng et Cie, quelles que soient les gesticulations du camp du pouvoir, il ne pourra empêcher le président Wade de répondre directement devant la loi. ‘Dans le cas d’espèce, il ne leur est pas possible de plaider par procuration pour le chef de l’Etat, car c’est lui qui est directement interpellé dans ce débat. Car c’est lui, auteur auto-désigné de la Constitution de 2001, qui s’est publiquement, et durant une conférence de presse tenue en sa qualité de président de la République et au Palais de la République, déclaré interdit de troisième mandat par la Constitution avant de se dédire en annonçant, cette fois-ci en tant que simple Secrétaire général du Pds, sa candidature’, expliquent-ils.

Les fonds du Mca à la Nation sénégalaise

Par ailleurs, les socialistes de Colobane invitent le gouvernement américain à faire de sorte que le fonds qu’il a mis à la disposition de notre pays, par le biais du Mca, ne soit pas utilisé à des fins personnelles et politiques. Selon le Ps, les Américains doivent ‘placer les intérêts de la Nation sénégalaise au-dessus des desseins funestes d’Abdoulaye Wade qui, convaincu qu’il ne pourra pas disposer des fonds du Mca pour alimenter sa cassette personnelle et pour acheter les consciences, cherche à s’en affranchir’.

Sur la guerre contre la mendicité entreprise par le gouvernement sénégalais et qui défraie, depuis quelque temps la chronique, le Parti socialiste demande aux tenants du pouvoir de s’y prendre de manière responsable et cohérente. Ainsi, tout en se désolant de l’ampleur de ce fléau dans le pays, le Ps est d’avis que le régime actuel doit faire ‘preuve de mesure et de discernement dans l’application de sa résolution pulsionnelle et l’invite à faire de sorte que l’opération ne se résume pas simplement à l’éloignement des pauvres de sous les fenêtres des quartiers aisés pour les refouler à la périphérie ou dans les zones rurales, comme une manière de les ôter de la vue des nouveaux parvenus du régime. Selon les socialistes, ‘une lutte efficace contre la mendicité passe avant tout par une politique soutenue de développement économique et social tendue vers la réduction de la pauvreté’. Mais, d’après eux, ‘cela supposerait d’abord pour Abdoulaye Wade et son régime la rupture d’avec leur gouvernance prédatrice, ce qui est au-dessus de leurs forces’.

Aguibou KANE
walf.sn

1 COMMENTAIRE

  1. ??? PARTI SOCIALISTE DU SENEGAL

    P. S.

    DECLARATION DU BUREAU POLITIQUE

    DU MERCREDI 1er SEPTEMBRE 2010

    Dans le débat qui agite actuellement notre pays, Abdoulaye WADE ne saurait se dérober, ni se faire assister ou représenter par des plaideurs totalement oublieux des enseignements reçus de leurs maîtres. D’ailleurs, il y aurait de quoi désespérer de la science des maîtres qui ont formé ces juristes de pacotille si leur mauvaise foi évidente et l’indigence de leur argumentaire n’étaient si manifestement dictées par les nécessités actuelles de la défense des prébendes et des sinécures. Il faut également se désoler de cette inversion des valeurs qui, dans notre pays, autorise des profanes à faire irruption dans un débat juridique où tous les constitutionnalistes, réputés pour l’intégrité de leurs analyses, sont unanimes à conclure qu’une candidature d’Abdoulaye WADE pour un troisième mandat n’est pas conforme à la Constitution.

    En vérité, ce débat n’est pas celui de thuriféraires désignés ou autoproclamés qui n’y participent que par un opportunisme à tous crins. Il n’est pas non plus celui des caudataires appointés et des courtisans accointés avec le régime décadent d’Abdoulaye WADE. Car s’il y a quelque chose de plus grave pour ces zélotes du pouvoir, c’est certainement de chercher à tirer leur mentor de ce mauvais pas en essayant, par une tortuosité juridico-intellectuelle à nulle autre pareille, de distinguer entre les déclarations du Président de la République et le bavardage du citoyen Abdoulaye WADE, alors que beaucoup d’entre eux affirment en privé qu’un troisième mandat n’est pas constitutionnellement possible.

    Mais à leur grand dam, la limpidité des éclairages des constitutionalistes sénégalais libres de leurs analyses et de leurs conclusions, fondées sur la rédaction précise de l’article 104 de la Constitution de 2001, ne laisse aucune équivoque quant à la valeur inférieure ou égale à zéro qu’il faut accorder aux démonstrations laborieuses et alambiquées servies au public par des avocats du diable.

    C’est donc tout naturellement à Abdoulaye Wade de se prononcer et non pas à ses zélés défenseurs, aveuglés par le souci de la préservation de leurs privilèges indus. Dans le cas d’espèce, il ne leur est pas possible de plaider par procureur pour le Chef de l’Etat car c’est lui qui est directement interpelé dans ce débat. Car c’est lui, auteur auto-désigné de la Constitution de 2001, qui s’est publiquement, et durant une conférence de presse tenue en sa qualité de Président de la République et au Palais de la République, déclaré interdit de troisième mandat par la Constitution avant de se dédire en annonçant, cette fois-ci en tant que simple Secrétaire général du PDS, sa candidature.

    Cela ne paraît même pas nécessaire au regard de la clarté de l’article 104 de la loi fondamentale mais si, par extraordinaire, besoin était encore demain, quoi de mieux indiquée que la propre interprétation de son initiateur fidèlement traduite par ses rédacteurs pour édifier le juge constitutionnel appelé en dernière instance à trancher sur la volonté du pouvoir constituant ? Cependant, les Sénégalais qui connaissent Abdoulaye WADE ne se bercent d’aucune illusion sur les intentions d’un adepte de l’abaissement de la parole publique de l’Etat et de l’avilissement de nos institutions républicaines.

    Aussi, le Parti socialiste estime qu’il convient, parallèlement à la poursuite de la lutte sur le terrain politique pour le respect de la Constitution, de prendre dès à présent les mesures conservatoires qui s’imposent.

    En particulier, le Parti socialiste étudie, en rapport avec ses avocats, la possibilité de servir une sommation interpellative à Abdoulaye Wade pour l’obliger à confirmer ses aveux publics en conférence de presse au lendemain de son élection frauduleuse de février 2007 ou à se rétracter sans vergogne, en homme habitué au reniement et au parjure qu’il a toujours été. Aussi, le Parti socialiste a déjà demandé à un officier ministériel de dresser un procès verbal de transcription des déclarations radiotélévisées qui serait versé, en temps utile, au dossier dont sera saisi le Conseil constitutionnel pour l’invalidation d’une éventuelle candidature d’Abdoulaye WADE. Lorsque le moment viendra fatalement pour lui de devoir répondre de ses actes devant la justice des hommes, cet exploit d’huissier prouvera utilement que non seulement Abdoulaye WADE, malgré sa qualité de gardien de la Constitution, l’aura violée, mais qu’il l’aura, circonstance aggravante, bafouée en toute connaissance de cause.

    Ce serait probablement le dernier et non le moindre des crimes qu’il collectionne allégrement depuis 2000, voire même avant, et qui le rendent coupable de Haute Trahison passible par conséquent de la Haute Cour de Justice. Dans ce cadre, un pool d’avocats sénégalais et étrangers sera incessamment commis par le Parti socialiste pour anticiper et se pencher à l’avance sur le double aspect constitutionnel et pénal du dossier afin de faire en sorte que, quoi qu’il puisse arriver, force reste à la Constitution et aux lois du Sénégal.

    Sur un tout autre plan, le Parti socialiste exprime sa vive préoccupation face à la récente et subite campagne de lutte contre la mendicité décidée, de l’aveu même du Premier ministre, à l’instigation des bailleurs de fonds. Cette initiative s’est traduite ces derniers jours par des dégâts collatéraux occasionnés à nos compatriotes qui vivent avec un handicap. Et Il faut condamner la forme de cette opération qui, à l’œuvre sur le terrain, se traduit par des amalgames inacceptables entre personnes vivant avec un handicap et mendiants, ainsi que par une stigmatisation d’une partie de la communauté nationale désignée comme des boucs émissaires. En effet, sous les dehors affichés par le Gouvernement d’une opération de désencombrement des rues de la capitale, perce parfois ce qui apparaît comme une atteinte aux droits des personnes vivant avec un handicap qui se trouvent menacés dans leur liberté constitutionnellement garantie d’aller et de venir sans entrave sur toute l’étendue du territoire, au même titre que n’importe quel autre citoyen de ce pays. Au lieu de les pourchasser, il urge plutôt de hâter l’application de la loi d’orientation sociale afin de leur permettre de s’insérer et de vivre dignement et décemment dans la société au même titre que tout autre citoyen.

    C’est pourquoi le Parti socialiste tient à manifester sa compassion et à affirmer sa solidarité à tous nos compatriotes vivant avec un handicap qui ont dû mal vivre les arrestations intempestives de ces derniers jours. Et pour que cette compassion et cette solidarité soient agissantes et ne restent pas de vains mots, le Parti socialiste les informe qu’ils peuvent compter sur le pool des avocats socialistes pour assurer gracieusement la défense, à la barre des tribunaux et partout où besoin sera, de ceux d’entre eux qui se trouveraient confrontés aux tracasseries et aux violations de leurs droits.

    Le Parti socialiste trouve intolérable la situation révoltante des jeunes talibés errants, victimes de ce qu’on peut appeler une véritable traite des enfants qui les réduit quasiment en esclavage des temps modernes, au vu et au su de tous. Certes il convient de combattre sans faiblesse cette plaie, au besoin en s’appuyant sur l’arsenal juridique existant, et à cet égard, il échait de prendre les sanctions pénales appropriées contre toutes les personnes qui exploitent ces enfants victimes innocentes de la cupidité des adultes, mais la réaction appropriée des autorités ne saurait consister en l’application soudaine d’une politique du bâton, totalement impréparée et sans aucune mesure d’accompagnement.

    Par ailleurs, dans le contexte de destruction de l’économie nationale sénégalaise par l’incurie du régime où les ressources nationales sont confisquées par une minorité de dirigeants corrompus au détriment de la grande masse, la mendicité a certainement de beaux jours devant elle, nourrie par l’inégale répartition des richesses, la hausse vertigineuse du chômage et l’échec des politiques de lutte contre la pauvreté qui réduisent de plus en plus de Sénégalais à ne plus compter, pour survivre, que sur la main tendue. D’ailleurs, dans un pays où près de 60% des populations vivent au dessous du seuil de pauvreté, il est totalement illusoire d’espérer éradiquer un tel fléau par des rodomontades et des garde-à-vue infligées à quelques indigents en quête des moyens de leur subsistance.

    Le Parti socialiste demande au Gouvernement de faire preuve de mesure et de discernement dans l’application de sa résolution pulsionnelle et l’invite à faire de sorte que l’opération ne se résume pas simplement à l’éloignement des pauvres de sous les fenêtres des quartiers aisées pour les refouler à la périphérie ou dans les zones rurales, comme une manière de les ôter de la vue des nouveaux parvenus du régime. Une lutte efficace contre la mendicité passe avant tout par une politique soutenue de développement économique et social tendue vers la réduction de la pauvreté. Mais cela supposerait d’abord pour Abdoulaye WADE et son régime la rupture d’avec leur gouvernance prédatrice, ce qui est au dessus de leurs forces.

    D’ailleurs, l’évidente corruption de son régime est telle qu’elle menace maintenant de nous aliéner la coopération de nos principaux partenaires au développement, notamment des Etats-Unis d’Amérique, pour sanctionner la mal gouvernance caractéristique du pouvoir en place, envisagent de réduire considérablement les fonds destinés au financement du MCA et du programme pour la sécurité alimentaire.

    Le Parti socialiste invite le Gouvernement américain à placer les intérêts de la Nation sénégalaise au dessus des desseins funestes d’Abdoulaye Wade qui, convaincu qu’il ne pourra pas disposer des fonds du MCA pour alimenter sa cassette personnelle et pour acheter les consciences, cherche à s’en affranchir. Certes le Gouvernement américain est en droit de s’assurer que l’argent de ses contribuables est utilisé à bon escient, mais il doit comprendre qu’une telle décision priverait notre peuple des projets structurants financés par ces importants programmes. Le peuple sénégalais ne peut pas et ne doit pas payer pour les turpitudes d’un régime englué dans la corruption. Il appartient simplement au Gouvernement américain de mettre en place un dispositif efficace pour prévenir tout détournement de ces fonds par de hautes autorités étatiques kleptocrates.

    Dans cet ordre d’idées, le Parti Socialiste appelle le peuple sénégalais à obliger l’Etat du Sénégal à respecter des engagements librement consentis pour bénéficier de ces programmes et à se mobiliser pour refuser que le MCA soit sacrifié sur l’autel de la cupidité d’Abdoulaye Wade, notamment en luttant contre la mal gouvernance et la corruption devenues des fléaux pandémiques dans notre pays. Il y va de la dignité des Sénégalais et de la crédibilité de notre pays sur la scène internationale./.

    Dakar le 03 septembre 2010

    Le Bureau politique

    [email protected]
    http://www.ps-senegal.com
    Tél/Fax 00 221 33 824 77 44
    Cell. 00 221 77 632 76 41

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