En visite ce weekend à Keur Massar, Macky Sall, le leader de l’Alliance pour la République, après avoir fait état de la situation dramatique dans ces localités, et décliné son programme pour cette partie de la banlieue, a répondu à des interpellations sur le Pds qui, dit-il, ne l’intéresse pas, sur les rumeurs d’une démarche faite par Karim Wade et sur les élections en Côte d’Ivoire et en Guinée. Le président de l’Alliance pour la République (Apr), Macky Sall, s’est rendu ce weekend dans la commune d’arrondissement de Keur Massar, dans la banlieue dakaroise. Face à la presse, interpelé sur le Parti démocratique sénégalais (Pds) et le bruit selon lequel il est démarché par le fils du Président Wade, le chef de file des «républicains» a déclaré ne vouloir plus parler de ce parti qui ne l’intéresse plus. «De grâce, ne me posez plus des questions liées au Pds. Ce que fait ce parti ne m’intéresse pas. Karim Wade est trop petit pour me démarcher ; c’est son père qui devait le faire, mais pas lui. Et je n’ai été démarché par personne. Que cela soit clair !»
Auparavant, Macky Sall, après avoir visité les coins et recoins de cette commune, s’est dit très satisfait de l’accueil que lui ont réservé ses militants, avant de constater que la banlieue, particulièrement Keur Massar, est plongée dans d’énormes difficultés. Selon lui, la banlieue manque de tout et même d’infrastructures routières : «Elle n’est pas tellement éloignée de Dakar, mais on met un temps fou pour arriver à Yeumbeul et à Keur Massar etc, simplement parce que les voie d’accès font cruellement défaut. Et pour cela, il faudrait une véritable politique volontariste pour lutter contre la bidonvilisation et doter toute la banlieue d’infrastructures.» Macky Sall a ébauché son programme dans ce domaine, s’il est élu en 2012 : «Nous mettrons 200 milliards de francs Cfa pour un programme d’infrastructures», mais aussi l’éclairage public, l’assainissement, des hôpitaux, et des infrastructures scolaires et universitaires. Selon le président de l’Apr, avec ce programme, le système de transport qui est devenu aujourd’hui un véritable casse-tête pour les populations, va être un mauvais souvenir.
Interpelé sur la situation en Côte d’Ivoire et en Guinée, Macky Sall s’est montré très prudent : «Cette situation requiert, de notre part, beaucoup de vigilance, et aussi beaucoup d’hauteur. Nous sommes des acteurs politiques, et nous connaissons les fonctionnements normaux des Etats. Au moment où je vous parle, de par les informations dont je dispose, et qui sont véhiculées par les médias classiques, et eux-mêmes sont partisans, nous devons être très prudents sur l’analyse de ce qui se passe en Côte d’Ivoire.» Mais, M. Sall appelle les deux principaux dirigeants à trouver une solution de sortie de crise pour installer définitivement la paix.
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