Coordonnatrice du tout jeune Réseau francophone pour l’égalité femme-homme, Ndioro Ndiaye a présenté les conclusions adoptées lors du Forum mondial de Kinshasa. Ces conclusions seront présentées lors du prochain sommet de la Francophonie, qui se réunira à Dakar les 29 & 30 novembre 2014.
Ndioro Ndiaye a été élue coordonnatrice du Réseau francophone pour l’égalité femme — homme, mis en place le 25 octobre 2013 par le président Abdou Diouf, lors de la première assemblée constitutive du réseau qui s’est tenue à Dakar en janvier 2014.
Née le 6 novembre 1946 à Bignona, médecin de formation, Ndioro Ndiaye est une femme politique sénégalaise, plusieurs fois ministre, qui fut également directrice générale adjointe de l’Organisation internationale pour les migrations.
France 24 l’a rencontrée lors du 2è Forum Mondial des femmes francophones, réuni à Kinshasa les 3 & 4 mars 2014
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Ma journée de la femme (Suite)
La religion révélée nous est venue de deux sortes de prophètes. Ceux dont, avant qu’Allah ne les élève au grade de prophète, il a commencé par faire disparaître leur mère. Mohamad a eu son grade de prophète le jour de l’Iqra, dans la grotte. Sa mère n’était plus de ce monde (il y a là une dimension de la sagesse divine qu’il faut comprendre). Autrement, on aurait vu le meilleur des hommes s’accroupir aux pieds de sa mère. Et Mohamad se retrouve dans cette situation à identité avec Youssouf et tous les autres dont l’histoire n’a pas fait cas de leurs mères. Ensuite il y a les prophètes dont les mères sont restées en vie, et dans ces cas avant qu’Allah ne les élève au grade de prophète, il y a d’abord élevé leurs mères.
Le prophète Ibrahim (AS) eut deux épouses Sara et Hadjara (Hajar, Agar). Il vécut avec Sara sans enfant jusqu’à l’âge de 90 ans de celle-ci (ou 93). C’est alors que des anges furent envoyés pour annoncer à Sara que Dieu va lui donner un fils et qu’il sera un prophète. Elle en éclata de rire, au vu de son âge. Cependant elle enfanta et on donna à l’enfant le nom de « Éclats de rire » (Is-haak, Isaac). Récapitulons pour dire que : Sara, vivante a vu des anges (ce qui n’est donné à aucun de nous ; quand nous en verrons ce sera fini). Les anges venaient de Dieu comme messagers pour elle. Ils lui ont transmis un message. Ils lui ont promis ce qui a fini par se réaliser. Sara est bien « une » prophète et ceci bien avant la naissance de son fils de prophète, Isaac. A comprendre que pour la cohésion dans l’enseignement de la religion, il n’y a pas meilleur degré de prophétie pour une femme que d’être envoyée à elle-même et dans sa famille. Ainsi elle n’utilisera pas sa voix (qui est awra) pour prêcher des hommes, et elle n’ira pas requérir l’autorisation des hommes pour prêcher leurs femmes. Les mères des prophètes ont reçu des messages de ce qu’elles doivent faire dans leur propre famille. Mais elles n’en sont pas moins prophètes pour avoir reçu un message, pour l’avoir reçu d’anges avec qui elles ont parlé, pour avoir reçu des promesses qu’elles ont vu se réaliser et, nous le verrons, pour avoir fait des miracles.
Ibrahim emmena Hadjara (et son bébé Ismaël), sur ordre divin, pour l’installer dans le désert de la Mecque et l’y abandonna avec un peu de provision. Lorsqu’elle épuisa son eau le bébé commença à manifester des signes de soif. Ce qui lui causa beaucoup de soucis et elle se mit à la recherche de secours. Elle fit ainsi beaucoup de navettes entre le mont Safa et le mont Marwa. Et c’est alors que lui apparut un ange qui la rassura, lui expliqua qu’elle est là où son bébé, Ismaël, avec son père construiront la Kaaba. Puis l’ange frappa de son pied un endroit du sol jusqu’à ce qu’en jaillisse de l’eau. Alors, elle s’y approvisionna et fit une diguette autour. Nous avons là aussi le cas de la mère d’un futur prophète qui, bien en vie, voit un ange messager d’Allah et lui parle, reçoit de lui un message qui lui était destiné, fait un miracle et dont les navettes (Safa et Marwa) deviennent des pratiques obligatoire du hadj. Et tout ceci alors que le futur prophète était encore bébé.
Avant la naissance d’Issa Ibn Maryam (Jésus) sa mère reçut tous les consignes et explications d’un ange messager de Dieu (Gabriel). Elle aussi a vu un ange, a reçu un message, a fait des miracles (faire parler le bébé), a reçu de l’ange des promesses qui ont fini par se réaliser.
La mère de Moïse (Omm Musa) donna naissance à un moment où le Pharaon s’était juré de tuer tout enfant mâle de la famille d’Israël. Et la mère reçut d’un ange tout le plan pour sauver son enfant. Une mère qui jette son bébé dans le fleuve, ne peut être que folle ou dans une dimension différente de celle à partir de laquelle nous jugeons. Elle a, donc, vu un ange et lui a parlé, elle a reçu un message qui lui était destiné, et la promesse de retrouver son enfant s’est réalisé, puisqu’elle sera recrutée comme nurse pour allaiter son fils et être payée pour. Et le fils vécu et grandit sous la protection de celui qui s’était juré de le tuer.
Allah n’a donc élevé aucun prophète, sans au préalable avoir élevé sa mère. Nos guides religieux n’ont donc fait que se conformer à une tradition religieuse depuis Ibrahim.
Femme et fière de l’être, j’ai horreur de ces mèches et perruques que nos sœurs se font poser sur la tête, encore plus si ce sont des intellectuelles qui sacrifient à cette mode très injurieuse pour nous . La famille de cette dame, ancienne ministre et représentante de l’Afrique dans une Institution mondiale pendant des années, devrait lui faire comprendre que ces mèches ne lui vont pas du tout. Il y a le fond de sa pensée, mais son aspect me gâche ma lecture.