Procès Karim Wade: « un complot d’Etat » selon Bachir Diawara
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Ce premier jour de procès a mené une danse du ventre sur le superflu, sur l’accessoire. Et je soupçonne que c’est pour nous éloigner de l’essentiel. Si l’état n’a pas peur de fournir, enfin, au peuple ses arguments tant attendus, ses avocats se comportent comme si. Sinon quelle importance peut avoir la constitutionnalité ou pas d’un avocat de Karim ? Il s’agit, n’est ce pas, de quelqu’un qui a volé 700 milliards réduits à 170 milliards (le juge devait commencer par expliquer pourquoi l’état a renoncé à 530 milliards) ? L’état devait être sûr de son fait, sûr de ses arguments, tant et si bien qu’après avoir pris 2 ans pour aiguiser l’appétit de son peuple, et qu’arrive le jour tant attendu, qu’il étale au grand jour ses vérités irréfutables. Face à la certitude de l’état, Karim devait pouvoir avoir même des djinns comme avocats, on pouvait même lui permettre d’avoir le Dalaï Lama comme avocat. Comme dans les courses à handicaps l’état devait même accorder une distance d’avance à Karim pour la simple et unique raison qu’un état qui détient une vérité ne devait pas se focaliser sur qui devait être avocat ou qui ne devait pas l’être. On a entendu « si Karim n’a rien à se reprocher, il n’a rien à redouter ». Eh bien si l’état est sûr de sa vérité, il ne doit pas prêter attention à l’oreille qui doit entendre cette vérité. Souleymane, ABC ou Madické ne peuvent rien face à une vérité. Au contraire elle les emportera avec Karim… et ce sera tout bénéf pour Macky. Alors autant les plier par la vérité en même temps que Karim ? Walla book ?
En ce premier jour d’audience, l’état n’a pas du tout rassuré. Pour une CREI qui, comme disait Jules Chaupin détient un atout de taille, sous la manche, à balancer devant le monde le jour J, on attend mieux.