Wade demande à ses ministres Tidianes de requérir les prières du khalife des Mourides à l’entame de tout grand projet.

Le Ndigel de Wade est sage et louable mais , à bien des égards , susceptible de créer , une nouvelle fois , des frustrations entre les confréries , alors que jusque-là , Serigne Sidi Mokhtar Mbacké avait réussi à rétablir la concorde entre ses pairs musulmans . Dans son entretien avec le marabout , Abdoulaye Wade a , en effet , exigé de ses ministres , mourides , tidianes et chrétiens( insistant sur les tidianes ) qu’ils requièrent , désormais , les prières de ce dernier , avant d’entamer l’exécution des grands projets qu’il leur soumet .

Cette nouvelle donne , en soi , n’a rien de répugnant , surtout chez les autorités religieuses de ce pays qui ont fini de sceller des relations de fraternité , mais a ,déjà , créé des frustrations au niveau de certains Sénégalais non mourides . D’abord , des observateurs ont trouvé ahurissant que le Président de la République puisse parler de son gouvernement en termes de mourides , tidianes et chrétiens et ensuite , sans que soit , effectivement , déterminé l’impact d’une telle volonté dans la marche du pays , qu’il envoie ses ministres requérir des prières à Touba avant de commencer les grands travaux. Une telle injonction aurait été plus louable selon , une chef religieux Mbacké-Mbacké , qui a requis l’anonymat , s’il envoyait ses ministres faire de même chez tous les autres Khalifes Généraux.

Cette nouvelle injonction pourrait mettre , mal à l’aise , les mourides . L’on n’a guère le besoin de rappeler que la 116ème édition du magal de Touba est placé , par l’actuel Khalife , sous le signe de la confraternité et de l’admiration que les Sénégalais ont pour Serigne Abdou Aziz Sy Dabakh . Histoire de signaler que le patriarche de Gouye Mbind est resté fidèles à ses ambitions de réaliser une bien meilleure Umma , au Sénégal.

Par l’entremise de Serigne Bass Abdou Khadre , son porte-parole , Serigne Sidi se dira satisfait des réalisations faites par le Chef de l’Etat à Touba avant de formuler des prières en son endroit .

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