10 RAISONS  pour voter «Oui» lors du Référendum du 20 mars 2016

Sur les aspects juridiques

• Dans sa lettre n° 198 du 15 février 2016, le Président du conseil constitutionnel s’adressant au Chef de l’Etat écrit ceci « je vous fais parvenir ci-joint la DECISION n° 01/C/2016… ». Le conseil constitutionnel n’a pas parlé d’avis mais de DECISION. L’article 92 de notre constitution est clair : « Les DECISIONS du Conseil constitutionnel ne sont susceptibles d’aucune voie de recours. Elles s’imposent aux pouvoirs publics et à toutes les autorités Administratives et juridictionnelles. ».
• Ceux qui parlent d’avis doivent aussi savoir que l’Article 42 de la Constitution actuelle donne au Président de la République le statut de « gardien de la Constitution » et de « garant du fonctionnement régulier des institutions ». Demander au Chef de l’Etat de ne pas tenir compte d’une décision ou même d’un avis de conformité à la Constitution, c’est lui dire de violer la loi fondamentale qui donne à l’institution nommée Conseil Constitutionnel un pouvoir de juge de la Constitutionalité des lois et règlements y compris la loi référendaire.

• En 2011 le combat était « Touche pas à ma constitution ». qu’est-ce qui a changé pour que les partisans du non et du boycott disent au Président Macky « Touche à la Constitution ne la respectant pas la décision du juge constitutionnel ? ». Qu’est-ce qu’il y a derrière cette demande insensée de violation de la Constitution.

Sur les avancées proposées par le Président Macky Sall

• En votant « Oui », nous aurons en tant que citoyens de nouveaux droits notamment sur notre patrimoine foncier. En votant non ou en boycottant nous restons sur les dispositions de la constitution de 2001 qui ne donne pas ce droit essentiel au développement national notamment au niveau des terroirs.
• En votant « Oui », nous permettons à nos compatriotes d’avoir la possibilité en tant que candidats indépendants de participer à toutes les élections. En votant non ou en boycottant nous restons sur les dispositions de la constitution de 2001 qui ne permet pas les candidatures indépendantes  aux  élections locales et qui, pour la présidentielle, impose au moins  10 000 signatures.
• En votant « Oui », nous donnons le droit à nos parents Sénégalais de l’extérieur d’avoir des députés qu’ils vont élire librement  à l’assemblée nationale. En votant non ou en boycottant nous restons sur les dispositions de la constitution de 2001 qui ne donne pas ce droit à ces centaines de milliers de compatriotes qui nous envoient près de 1000 milliards de FCFA par an soit 3 fois plus que l’aide publique au développement. Le « non » ou le boycott ne donnera pas ce droit à ces citoyens qui sont les premiers bailleurs du Sénégal !
• En votant « Oui », nous réglons définitivement pour toutes les générations la question de la durée du mandat présidentiel et la limitation stricte de son renouvellement. Si nous votons « Oui » personne ne pourra plus revenir sur les mandats de cinq ans renouvelables une seule fois. Le Président Macky a voulu appliquer les 5 ans y compris sur son mandat en cours, mais le Conseil Constitutionnel a jugé que la rétroactivité n’est pas possible. Le Président Macky Sall ne pourra renouveler son mandat actuel qu’une seule fois. En votant non ou en boycottant nous restons sur les dispositions de la constitution de 2001 qui donne deux fois sept ans.

Sur les aspects politiques

• En définitive, ceux qui demandent le boycott ou le vote pour un « non » le 20 mars refusent que les avancées figurent dans notre constitution. Le citoyen ne doit suivre cette opposition qui sait que le Président Macky Sall, « gardien de la Constitution et garant du fonctionnement régulier des institutions » ne pouvait pas violer la DECISION du conseil constitutionnel.

Le Combat de ces opposants affichés ou masqués n’est ni juridique ni citoyen. Il est de pure politique politicienne et n’est mu que par le calendrier électoral en vue. Le peuple libre et avisé, en allant voter massivement pour le « Oui » le 20 mars 2016, ne  suivra pas cette opposition.

• En votant Oui, nous enterrons des dispositions à problèmes de la constitution de 2001. En votant non ces mêmes dispositions vont continuer à polluer notre démocratie.
• En vérité, il y a plusieurs autres raisons qui plaident pour une adhésion massive et populaire aux propositions de révision soumises au peuple par le Président Macky Sall qui est sur la bonne voie pour l’émergence du Sénégal. Au nom des générations futures, votons et faisons voter  «Oui» lors du référendum du dimanche 20 mars 2016.

Par  Mamadou NDIONE

Economiste Ecrivain

Conseiller départemental à Mbour

Responsable politique APR Diass