A Mon Frère Babacar Gaye.

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j’ai eu le privilège d’avoir lu certains passages qui vous ont été imputés, a travers lesquels vous auriez suggéré que votre frère de parti Karim Wade soit investi aux prochaines joutes électorales. Je ne suis pas trop sur si ce sont vraiment vos propos car je vous trouve politiquement plus prudent et plus intelligent que cela. Mais si cela s’avère, alors je vous prie de retenir ceci.
Babacar, la foule immense que vous avez vu ce 21 Novembre semble vous avoir ébloui de sorte que votre déduction fusse surréaliste. Ces milliers de personnes qui ont convergé a l’allée du centenaire ne sont pas forcements des inconditionnels ou militants de Karim. La plupart de ces gens sont des frustrés du gouvernement de Macky Sall, d’autres sont des inconditionnels de Abdoulaye Wade (et non de son fils), une autre parti constituée de spectateurs a la solde des mobilisateurs ndiaga Ndiaye. Cependant, il ne faudrait pas aussi occulter qu’il y ait eu des personnes qui y ont été pour leur soutien sans faille a Karim. Ceci étant dit Mon frère Babacar Gaye, l’ambiance derrière un candidat n’est forcement source d’élection pour ce dernier. C’est la dévotion et l’abnégation autour d’un idéal commun qui élisent. Je comprends bien la joie que vous éprouviez du fait de voir une pareille foule autour d’un parti politique déchu du pouvoir, mais attention, appuyez surtout sur le frein, n’y allez pas trop vite. Le péché que les dieux de la politique ne vous pardonneront jamais arrivera le jour ou par les grimaces de l’histoire vous mettrez Karim a la tête de votre formation politique. Vous serez battus par le premier candidat qui apparaîtra même de nulle-part. Déjà votre sortie risque de coûter cher a votre parti qui peine a se retrouver et qui de surcroît est en lambeaux, et l’idée de mettre Karim a la tête risque de créer la grosse grogne. Tenez-vous bien M. Babacar Gaye, voici deux personnes que les Sénégalais ne sont pas encore prêts a élire. La femme et celui qui ne maitrise pas la langue la plus parlée au Sénégal. Karim est un Sénégalais me direz-vous; oui, mais attention!!! lequel ? Celui la qui ne maîtrise pas la géographie physique et humaine du pays? Celui la qui a du mal a s’adapter au comportement du Sénégalais lambda, de Ndomor ou de Mbellacadiao et qui connait pas le mode de vie de la population de Mbar, de Diaglé, de Boulel ou de Keur Sassy Ndiaye ? Les Sénégalais veulent quelqu’un qui leur est proche et qui comprend leur manière de vivre et de voir les choses. J’ose croire que c’est le coup de la joie qui vous a poussé a le dire, mais pas sérieusement ce que vous avez pensé. Ne faites jamais l’erreur de confondre celui qui vous aime a celui qui vous envie et a celui qui a pitié de vous du fait de sa situation. Le sénégalais déteste l’injustice ou le supplice. Nombreux donc sont ces gens la qui soutiennent Karim parce que croyant qu’il subit une injustice ou un acharnement. Si cela vous pousse a croire que les gens attendent qu’il sorte pour qu’ils l’accompagnent au palais, eh bien réajustez vos lunettes car vous avez mal vu. Vous n’êtes pas obligé d’être d’accord avec ma position.En tout état de cause, ces lignes expriment mon humble avis.
Enfin,j’aime bien partager le débat avec vous du fait de votre ouverture d’esprit et du respect que vous vouez aux autres. Monsieur
Babacar Gaye.

El Hdji Massiga Sene. Professeur au Lycée Maurice Delafosse, Ancien dirigeant de l’Amicale de la Faculté des lettres et sciences humaines de l’UCAD

5 Commentaires

  1. Et au suivant.
    La réaction de Wilane est la seule logique sortie d’entre les milliers de réactions dans le rang de Macky Sall. Après que Wade eut fait tournoyer sa canne pour leur en administrer un bon coup sur la tête, ils ont tous perdu le Nord. Comme des bambins, j’ai fini par avoir pitié d’eux. Ils ont tous sortie des contes de cowboys.
    Les contes de cowboys, pour ceux qui ne savent pas, sont nés par ceci.
    Les cowboys suivaient leurs animaux dans les paturages. Puis à la tombée de la nuit, ils faisaient camping dans les savanes, pour reposer les animaux et passer la nuit. Alors, ils allumaient un feu. Et pour veiller pour la garde des animaux, ils racontaient des histoires à tour de rôle. C’était des thèmes du genre: que chacun raconte son histoire la plus drôle, ou la plus triste, etc. Et la règle, c’était que si tu n’as rien à raconter, tu n’as pas le droit d’écouter les histoires des autres. Il fallait t’isoler, loin, là où il est impossible que tu entendes. Alors, personne ne veut s’isoler dans le noir et le froid. Chacun attend donc son tour de conter. Et quand arrive ton tour, dés lors que tu as écouté les histoires des autres, mieux vaut raconter n’importe quoi que de se retrouver avec une balle entre les deux yeux. Voilà ce qu’est une histoire de cowboys. Une histoire qu’on raconte parce qu’on y est obligé.
    Et les répondeurs de Macky, pour ne pas se voir reprocher de ne pas défendre Macky, et ainsi perdre leurs postes, se retrouvent dans la même situation que les cowboys.
    Ainsi, ils ont oublié que la seule rupture qu’ils ont apporté au Sénégal, c’est que, désormais, c’est à l’accusé de fournir des preuves.

    • sniff sniff….bakane bou ka ndieuka foone tabi aldiana!!! Thieuyyy Xeme-la-science!!!
      Mais au fait, aade-la-crapule devrait être réélu au premier tour non?

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      yep, c’est bien ce que je croyais….doul ak sous rek. mais bon leeb bi safoul dara.

      Cato

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