Bla-bla Diplomatique Et Parlotte Présidentielle : Arrêtez Le Saccage !

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A ce rythme, ce n’est pas seulement «l’isolement diplomatique» que risque notre pays, comme tente de le réfuter le ministre des affaires étrangères. Non, c’est carrément l’effondrement de notre si dynamique et vigoureuse diplomatie qui guette. Soit dit en passant, le Ministre Mankeur Ndiaye, n’est pour rien dans le positionnement de prestige de cette chancellerie qu’il dirige pourtant depuis quelques années maintenant. De vaillants diplomates, chevillés au corps d’une administration, rompus au sens élevé de l’État et au service de la Nation ont fait la réputation de cette diplomatie. Le Sénégal, à défaut d’occuper des positions de choix dans les instances internationales, a toujours été «faiseur de roi ».

Au risque de passer pour un nihiliste, (systématique, je ne dirais pas : puisqu’il nous est déjà arrivé ici même de dire, ne serait-ce qu’un peu de bien de nos gouvernants). . . et même pas peur de passer pour un anarchodémocrate, (je reste jaloux de ma liberté de dire et de faire en toute « responsabilité » que j’oppose à l’autre qui s’arroge la prérogative de vouloir fixer « les » limites), à la différence de mon propos militant, le sien est partisan. Et, c’est là tout le problème, sinon toute la différence.

Accumuler tant de revers diplomatiques et de maladresses en si peu de temps pour un ministre des affaires étrangères et qui coûtent finalement très cher à son pays, n’était pas habituel à notre diplomatie. A cause du ministre Mankeur Ndiaye Hélas, on en est encore à reparler de Yaya Jammeh contre lequel le chef de la diplomatie sénégalaise a tôt fait de bander ses muscles avant d’être calmé par son chef de Président MackySall qui fait sienne cette belle maxime wolof digne de Vergennes « kouyyoot, douseukeutt » ; autrement, chien qui aboie ne mord pas, c’est connu. Même les profanes le savent, la diplomatie s’accommode très mal du bruit. Et c’est pour cela aussi que l’on a encore du mal à comprendre la furibonderie du chef de la diplomatie sénégalaise de retour d’AddisAbéba avec son trophée en bois de l’échec à porter le Pr.

Abdoulaye Bathily à la tête de la commission de l’Union Africaine. Ni bon diplomate-négociateur, le ministre, c’est le moins que l’on puisse dire. Et même pas bon perdant qui s’en va apostropher des chefs d’État de pays « amis » ayant souverainement choisi de voter et de faire voter pour leur camp. Comment reprocher à des concurrents leur triomphalisme, après leur succès. Peut-être la façon malhabile, que dis-je, la façon très peu diplomatique pour un ministre des affaires étrangères de régler ses comptes et mécomptes. Il paraît que le président Mauritanien ne s’est pas encombré de fioritures pour s’émouvoir auprès de son homologue MackySall, d’une opinion débitée par un chroniqueur télé sur les pratiques « d’esclavagistes » qui auraient cours de l’autre côté de la rive du fleuve Sénégal et plus globalement de la situation des droits de l’homme à « Gannaar ». Ce qui a failli coûter son autorisation de diffuser à la chaîne de télévision.

Que dire alors de la colère froide d’un Idriss Deby qui ne manquera pas de faire payer (encore) à MackySall les écarts de son ministre des affaires étrangères qui osent apostropher le président du Tchad qui, par la force des choses, devient Roi d’Afrique. La turpitude du ministre des affaires étrangères est toute aussi grave, s’il en est, que le point de vue polémique exprimé par le chroniqueur. Pas très diplomatique tout çà ! La fable du ministre des affaires étrangères rappelle juste cette autre bonne vérité : « les cocu(e) s sont toujours les derniers à être au courant de la tromperie de leur conjoint(e). Ce n’est pas que de la naïveté de la diplomatie sénégalaise de n’avoir pas vu que les comptes n’étaient pas bons pour Bathily : mais voyons, ça sautait aux yeux pourtant. On ne va pas croire que le président Macky Sall était lui-même occupé à préparer son « triomphe » de faire élire le Pr. Abdoulaye Bathily qu’il n’aurait pas vu ou entendu que son peuple se meurt à petite dose. Ca crève dans les hôpitaux, Monsieur le président ! Pardon les malades du cancer, rongés de l’intérieur sans même pouvoir nourrir l’espoir de subir une radiothérapie pour circonscrire et annihiler la progression de la maladie.

Nous avons entendu votre récente colère sur le sujet, Monsieur le président. Mais tout ça sonne tellement faux, que la promesse de prendre à bras le corps cette situation honteuse pour notre pays ne peut pas soulager les malades. Qu’est-ce que les progrès économiques, miroités par votre Plan Sénégal Emergent, pour ce compatriote qui voit la mort s’approcher chaque jour un peu plus sans jamais pouvoir essayer de fuir. Rien ! Je ne peux pas croire que depuis que ce problème s’est posé, il y’a quelques mois, ce n’est que maintenant que vous estimez devoir « taper du point sur la table ». C’est pareil pour votre bonne volonté d’instruire votre gouvernement de tenir un conseil interministériel sur la sécurité routière. Il n’y a rien que ce conseil restreint ne produira qui ne soit déjà diagnostiqué depuis longtemps pour juguler ce phénomène de la mort sur nos routes. Il est un phénomène nouveau chez les Sénégalais : hélas, le peuple a fini d’assimiler que malheureusement ça n’arrive pas qu’aux autres.

La mort peut frapper tout le monde sur la route maintenant. Si c’est pour faire comme le conclave de votre fameuse assise du dialogue national qui devait être un moment d’introspection et de remise en question des comportements pour asseoir notre société civilisée et que finalement, il n’est absolument rien sorti de tout cela : ce serait triste. Votre peuple a fini de croire que le plus sûr moyen de faire oublier un problème c’est d’appeler à des assises sur ce problème. Triste !

Vous pouvez être sûr, Monsieur le Président que si c’est pour ne jamais agir véritablement sur les maux qui rongent profondément les Sénégalais, les « mini-citoyens » qui vous ramenaient dernièrement à vos souvenirs de jeunesse, n’auront pas besoin de rêver d’être président de la République. Il y’a certainement un temps pour le bla-bla, un autre pour la parlotte sous les palabres, mais là, il est plus que temps d’agir. Tout le reste ne serait que dérisoire. Pourvu que vous puissiez aussi vous soustraire des cordes des laudateurs qui vous font croire que tout va bien dans ce pays.
Je ne peux pas croire que vous y croyez.

DEGN-KUMPË – PAR ABDOULAYE CISSE
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