Secouer Le Cocotier Edouard Mendy Par Paul Biagui

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La défaite des Lions hier face aux Pays-Bas (0-2) dans le groupe A de cette Coupe du Monde aura au moins pour effet immédiat de calmer les ardeurs des "Séétkaats", des "Ngamarkaats", et autres "Thiakhanekaats" de service . 
Les émotifs avec leurs analyses pleines de subjectivité essayeront á qui mieux mieux de protéger les uns par rapport aux autres dans la pure tradition sunugalienne du soutoura, du masla, et du yeureum ko. 
Et pourtant les faits ( qui sont toujours têtus du reste)  sautent á l'oeil nu pour nous éviter de délirer, d'extrapoler et de nous bercer d'illusions. Se voir trop beau n'est pas tout simplement sénégalais. C'est l'une de nos tares.
L'exemple d'Edouard Mendy en est la parfaite illustration si je peux me permettre. En guise de rappel, cet jeune homme est parti de rien, a bataillé ferme pour se hisser au firmament des plus grand au monde á son poste en raflant tout sur son passage comme accessits, trophées. Une ascension fulgurante. Une reconnaissance méritée. Et personnellement, je l'aime bien. Il est un "fighter" typique.
Depuis l'après CAN cependant , nous sommes tous en train d'assister interdits á sa descente vertigineuse dans les abysses de l'anodin pour ne pas dire de l'imposture. A tous les niveaux, il continue d'égrener son chapelet d'erreurs et de boulettes qui coûtent chers. Très chers. Le poste ingrat de gardien de buts qu'il occupe n'aidant pas, des clameurs se font entendre de partout. D'abord dans son club de Chelsea où il avait même perdu sa place de titulaire indiscutable avant le début de ce tournoi.  Et maintenant en Coupe du Monde avec l'équipe nationale. Sa responsabilité direct sur les deux buts encaissés par les Lions hier ne fait l'objet d'aucun doute.  Pour les connaisseurs ( pas les émotifs), Edouard en ce moment, n'est ni en confiance, ni serein, et n'est pas du tout rassurant . Et quand un gardien de but est dans le doute, il "voyage" comme on dit dans le jargon. Une fraction de seconde d'hésitation se paye cash. Une faute de main  est lourde de conséquences.  En voulant le "protéger" hier en le titularisant malgré ses difficultés du moment, le sélectionneur Aliou Cissé a indirectement contribué á le fragiliser davantage á mon avis. Surtout au sortir de sa performance plus que catastrophique. Amis, proches, coachs, il est temps de crever l'abcès et d'avoir une discussion á coeur ouvert avec le concerné. Il est temps de l'aider á se ressaisir, de le protéger en lui disant la vérité, de secouer le cocotier inerte qu'il est devenu en lui intimant simplement : mon cher Édouard,  vous n'êtes pas, vous n'êtes plus au niveau qu'il faut. Remettez vous en question, redoublez d'efforts pour revenir plus fort. Votre carrière, votre avenir est en jeu. Point barre.

Paul Biagui

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