Abdoulaye Daouda Diallo : ‘’La liste de Touba ne gêne pas les acteurs politiques’’

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Le ministre de l’Intérieur Abdoulaye Daouda Diallo a affirmé, mardi à Dakar, que la liste de Bennoo Bokk Yaakaar (BBY) pour la commune de Touba Mosquée ne respecte pas la parité  »mais ne gêne pas les acteurs politiques ».

‘’Aujourd’hui, nous avons pensé que c’est une liste, c’est vrai qui ne respecte pas la parité, oui, mais qui ne gêne pas les acteurs politiques en jeu. Parce que, vous n’avez pas entendu de contestations, il n’y a pas de parti pris visé, il n’y a aucune récrimination’’, a-t-il dit.

Le ministre de l’Intérieur s’exprimait en marge d’une réception d’un lot de véhicules pour l’administration territoriale et la police nationale.

La liste de BBY pour la commune de Touba Mosquée « n’a pas respecté la parité », estime la Commission électorale nationale autonome (CENA), qui tient toutefois à faire respecter le code électoral.

La CENA entend faire respecter la loi électorale, en dépit du statut spécial de cette ville qu’évoque le Khalife général des mourides pour justifier cette entorse à la loi sur la parité, assure-t-elle, dans un communiqué.

 »Nous pensons pour une application intelligente de la loi, il faut qu’elle réponde aux normes de la société pour laquelle justement cette loi est sensée être appliquée. Nous pensons, pour l’instant, la liste de Touba est bien recevable. Et sur cette base, on ira aux élections dans ces conditions’’, a expliqué Abdoulaye Daouda Diallo.

Selon lui,  »la ville Touba a toujours été une particularité dans le système électoral sénégalais ».

 »Il n’a jamais eu, contrairement à ce qui se passe dans tout le pays, une liste outre que celle qui est proposée par le khalife des mourides et qui porte les couleurs du parti au pouvoir’’, a rappelé le ministre de l’Intérieur.

La presse rapporte que la liste de 100 candidats aux élections locales du 29 juin proposée au nom de BBY, dans la cité religieuse, ne comporte aucune femme.

3 Commentaires

  1. TOUBA est une exception aux lois de ce pays aurait dit le KHALIF. Et y a des IRRESPONSABLES pour applaudir. Après l’inexistence du pouvoir devant le cirque de Wade, les appels à l’arrêt des poursuites pour biens mal acquis …. Voici les signes de la prochaine guerre civile ou GÉNOCIDE qui risquent de se produire au SÉNÉGAL.

  2. Les lois de la république foulée du pays par la volonté d’un seul citoyen. L’état auquel il revient de les faire appliquer courbe l’échine. Le ministre doit rentrer dans ses petits souliers. Cette déclaration en dit long sur la façon dont le Senegal est gouverné depuis 14 ans par les libéraux. Tout a commencé avec Wade qui, dès son élection, est allé ramper et courber l’échine devant son marabout. Depuis, Touba et ses mafieux ne cessent de tenir les gouvernants la corde au cou. C’est vomissant et révoltant qu’on permettent à une confrérie de se jouer de la république et de poser des actes anti-républicains avec des arguments fallacieux. Pour faire une plaisir à une personne fut-elle tout-puissant khalife général d’une confrérie, on est prêt à saper les fondements d’une nation encore en construction après plus de 50 ans d’indépendance. Avec les mêmes arguments fallacieux brandis par Touba, combien de villes sénégalaises pourraient réclamer un statut spécial? Et exiger qu’on ne leur épargne de l’application d’une loi?

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