L’ancien Président de la Banque mondiale M. James Wolfensohn, au sortir d’une audience avec le Chef de l’Etat sénégalais, il y a quelques années, affirmait à la presse: « Wade est un Président spécial ». Relativement, au lieu d’y voir de l’ironie à l’endroit de quelqu’un qui se prend pour un messie, l’actuel occupant du Palais en a plutôt fait un motif de fierté excessive. En conséquence directe, Il vient d’en ajouter une couche dans un entretien qu’il a accordé au journal français « L’expansion.»
A la question de savoir s’il ne craignait pas l’usure de la fonction, Wade qui est à sa onzième année au pouvoir et qui entend briguer un troisième et controverse mandat en 2012 de sept ans, à l’âge de 86 ans répond, sans ambages, que non ! Mieux, il affirme ne pas croire à l’usure du pouvoir au Sénégal, se rapportant à lui particulièrement : « Je suis le seul Président en perpétuel état de grâce.»
Feignant l’amnésie, Wade botte en touche et néglige de parler de l’humiliation subie lors des élections locales de 2009, jusque dans son propre bureau de vote à Dakar. Il passe aussi de manière intentionnelle sous silence les émeutes des crises alimentaires, les intempestives coupures d’électricité, les manifestations contre les inondations et les immolations par le feu, jusqu’aux portes du Palais présidentiel.
A en croire, le troisième Président du Sénégal qui boucle la triade: « son » sempiternel état de grâce s’expliquerait par un cas spécifique à sa personnalité, il faut bien l’avouer, aux caractéristiques propres et assez exclusifs. C’est de manière certaine, ajoute t-il, « lié au fait que je ne suis pas baratineur et que je suis un homme d’action ». Attitude qui dénote une appréciation très favorable de son mérite personnel ! Quelle prétention incommensurable ! Trait de caractère d’une personne trop imbue d’elle-même et qui se glorifie de ses qualités, quelles soient réelles ou imaginaires. Mais toute cette vanité chez Adoulaye Wade n’est que frivolité superficielle, illusoire, insignifiant et sans saveur, pour se donner le change et masquer l’absence de résultats durant les onze années de sa gestion désastreuse et qui pourrait avoir de fâcheuses conséquences. Ce qui, à dix mois de la présidentielle lui cause, sans aucun doute, un grand tourment et lui ai très difficile à supporter.
« A beau mentir qui vient de loin », semble t-il se convaincre, face au journaliste français. Le locataire du Palais ne semble plus se souvenir que le nouveau millénaire nous a plongé dans un « village planétaire », où les personnes sont informées partout presque en même temps, comme en atteste sa tentative de corruption d’un fonctionnaire du FMI qui avait fait le buzz du Net en 2009. Le monde entier sait depuis longtemps que le Président sénégalais promet toujours plus qu’il ne fait, dit une chose un jour et son contraire le lendemain, au détriment de l’image du Sénégal.
Poussant la suffisance jusqu’à se comparer à John Maynard Keynes, considéré comme l’une des plus importantes figures de l’économie mondiale, dont l’interprétation de son œuvre majeure « Théorie générale de l’emploi, de l’intérêt et de la monnaie », bien que rédigé par un styliste de premier ordre, l’ouvrage n’est ni aisé à lire ni à comprendre et à juger, Le Président Wade, se considérant comme un mythe vivant, affirme clairement qu’« on ne peut pas nier le rôle des éminentes personnalités dans l’histoire. Ce sont des hommes qui sont déterminants », conclue-t-il. Il prend ainsi le contre-pied du Président des Etats-Unis d’Amérique Barack Obama qui, dans un discours au Ghana, à l’occasion d‘un périple qu’il y a effectué en 2009, avait signalé de manière précise que l’Afrique a besoin moins d’hommes forts que d’institutions solides.
A travers tout le Sénégal un choeur de voix s’élève pour exiger ce profond changement que Wade, durant onze années, malgré ses mirobolantes promesses n’a pu ni su apporter. ! Il sera plus que temps, le moment venu, d’en finir avec la période d’exercice du pouvoir personnel d’un homme, qui devait rendre au peuple la fierté de sa conscience nationale. La situation économique et sociale du Sénégal va de plus en plus mal et il va sans dire que le peuple a impérieusement besoin d’un homme d’organisation et de méthode, remarquable et reconnu par son mérite, qui pourra enfin atténuer sa douleur et ses souffrances quotidiennes, endurées depuis son accession à la souveraineté internationale.
La déception immense est à la mesure de l’espérance. Nous attendions des choses grandes et belles, au lendemain de l’avènement de l’alternative politique tant espérée et réalisée par la seule volonté du peuple. Mais onze années après, force est de reconnaître que cet homme porté au pouvoir, parce qu’il incarnait tellement ce changement jusqu’à même initié le « concept Sopi », semble avoir en résumé eu d’ambition que d’être au pouvoir pour le pouvoir.
En procédant à une analyse approfondie et cohérente de la situation politique et économique du Sénégal, conforme de ce que l’on peut attendre d’un homme de qualité, compte tenu des circonstances d’urgence, le leader de l’APR – à franchement parler – M. Macky Sall seul, peut sortir du lot. C’est un homme d’une telle conviction, qui croit en ce qu’il fait et qui s’est, d’une manière parfaitement fondée, définitivement démarqué de ce régime qui a montré toutes ses limites et que, d’une manière inéluctable, le peuple souverain dans toute sa dimension, déçu, démoralisé et trahi par celui qu’il considérait comme son héros saura, en février 2012, lui exprimer de la manière la plus démocratique qui soit, sa déterminante volonté.
Le Président Macky Sall, ce patriote qui, en l’espace d’une décennie, a connu un destin hors du commun, est de loin l’un des meilleurs hommes politiques, honnête dans l’expression des pensées et des sentiments que l’on dispose actuellement, pour mettre du baume au cœur de ses concitoyens et apaiser les douleurs et les souffrances du peuple. C’est un homme de compétence qui a admirablement fait ses preuves aux postes stratégiques qu’il a occupés à la tête de l’Etat, de mesure et d’équilibre, discret, courtois, rigoureux, pragmatique, disposant des qualités insoupçonnées qui vont, immanquablement, faire la différence en février 2012. C’est aussi et surtout un homme d’Etat, qui a le sens inné des responsabilités et le sens du devoir.
Car s’il faut le courage d’un homme de grandes qualités pour changer le destin d’un peuple, le leader de l’Alliance Pour la République a eu ce supplément d’âme, le sens de l’honneur de dire non et de braver l’adversité, en sollicitant, au nom de tous les républicains, le suffrage des Sénégalais à l‘occasion de la prochaine élection présidentielle, afin de leur apporter l’organisation et la méthode nécessaires, dont le pays a réellement besoin, pour remettre le Sénégal sur les bons rails. « Les meilleurs moments dans la vie d‘une nation, c’est maintenant ! Rien ne vaut l’instant présent qu’il faut, impérativement, saisir au vol pour relever les immenses défis auxquels notre pays est confronté.
Cellule de Communication
CCR de FRance