L’ancien ministre Aissata Tall Sall , tenait déclaration cet aprés midi dans un hotel de la capitale Sénégalaise. La mairesse de Podor, est sortie de sa réserve et appelle à tous les Sénégalais de se rendre massivement aux urnes le 20 mars et de voter massivement Non » enfin de sanctionner Macky Sall pour n’avoir pas respecté sa promesse mais aussi il mérite d’étre sanctionné pour avoir terni l’image du politicien Sénégalais. » Ainsi, elle se démarque de la position de son secrétaire général Ousmane Tanor Dieng.
C’est devant la presse et ses souteneurs que le maire de Podor a tenu à donner sa part de vérité sur les questions de l’heure, notamment sur le référendum.
Aissata Tall Sall a commencé par exposer son véto et appeler à voter “NON” au référendum initié par le Chef de l’Etat.
Un quadruple Non, dira-t-elle, car «je dis Non. Je dis “NON” quatre fois, non pas du fait que notre pays tient difficile à tenir une démocratie. Mais plutôt du fait d’un “NON” qui découle d’un engagement personnel», tient à préciser la socialiste.
Justifiant sa position sur plusieurs points, «mon choix se justifie au plan éthique et moral, juridique, politique et social», enseigne la brillante avocate.
Point par point, Me Tall de s’expliquer : «le “NON” juridique, qui repose sur le fait que le Conseil constitutionnel n’a fait que rendre un avis consultatif il ne saurait lier le Président, même si nous lui reconnaissons sa volonté personnelle de se conformer à la volonté du Conseil constitutionnel. Mais est-ce que sa volonté est celle du peuple, est-ce que cela valait la peine d’interroger le peuple sénégalais, celui-là qui l’a élu ?, s’interroge-t-elle. Avant d’avancer : «juridiquement, ce référendum est tronqué, il a volontairement interrompu le processus».
Le même “NON” auquel l’avocate invite le peuple sénégalais du fait que politiquement, le Chef de l’Etat n’a pas invité le peuple sénégalais à un débat préalable. «L’avis du Conseil constitutionnel n’est pas une consultation ordinaire, qui est solennelle, formelle et réglementée. Il est question pour le peuple de se prononcer, de lui (Macky Sall) permettre de vider les grandes querelles politiques», note-t-elle. Quant au plan social, Me Aissata Tall Sall est convaincue que les résidus des autres questions pouvaient être soulevés devant l’Assemblée nationale.
Ndèye Awa BEYE (Actusen.com)
AISSATA TALL SALL par kdieme7
UNE TORODDO PURE DIGNE ET INTÈGRE. AISSATA N’A QU’UNE PAROLE CONTRAIREMENT À MACKY SALL L’HOMME INDIGNE.
Jiguen bu mun goor !!! Elle est structurée, cohérente, pertinente, courageuse et déterminée. Quoi d’autre ? Lorsqu’on fait la politique de courte vue (tentative de Macky de la déboulonner de sa mairie avec Racine Sy comme bras armé alors qu’elle appartient à un parti allié), voilà les résultats auxquels il faut s’attendre : un retour de manivelle au moment où on n’en pas besoin ! Elle est en train de prendre sa revanche sur Macky et ses acolytes d’alors (Tanor et compagnie). La vengeance est un plat qui se mange froid. Je me pose cette question : comme nous les hommes avons lamentablement échoué, ne devrions-nous pas donner la chance (céder la place) aux femmes, celles de la trempe Me Aïssata Tall ? Je vous convie à méditer les paroles suivantes qui, jadis, constituaient l’hymne du Wassoulou (royaume qui était à cheval entre la Guinée, le Mali et la Côte d’Ivoire d’aujourd’hui) :
• Si tu ne peux organiser, diriger et défendre le pays de tes pères, fais appel aux hommes plus valeureux ;
• Si tu ne peux dire la vérité en tout lieu et en tout temps, fais appel aux hommes plus courageux ;
• Si tu ne peux être impartial, cèdes le trône aux hommes justes ;
• Si tu ne peux protéger le faible et braver l’ennemi, donnes ton sabre de guerre aux femmes qui t’indiqueront le chemin de l’honneur ;
• Si tu ne peux exprimer courageusement tes pensées, donnes la parole aux griots.
Ibrahima Sadikh NDour
[email protected]
AISSATA TALL EST UNE PURE TORRODOO QUI CONNAÎT LE SENS DE L’HONNEUR.
Yoro Dia, journaliste politologue : « Le président de la République n’est pas le gardien de la Constitution»
Par: Aliou FAMA |2 Mar, 2016 à 18:59 | 13 Partages
Yoro Dia
Le titre de «gardien de la Constitution» attribué à nos chefs d’Etat n’est qu’une trouvaille de El Hadji Mansour Mbaye. C’est la précision faite par Yoro Dia qui affirme que le président de la République n’en est pas un.
«Le président de la République du Sénégal n’est pas le gardien de la Constitution.» C’est une mise au point de Yoro Dia qui animait une conférence le week-end dernier à Sédhiou sur invitation du maire de la ville. Contrairement à ce que pensent beaucoup de Sénégalais, le journaliste politologue fait remarquer que cette assertion n’est qu’une «pure invention» du célèbre griot et non moins fidèle compagnon de l’ex-Président Abdou Diouf, en l’occurrence El Hadji Mansour Mbaye.
M. Dia soutient que si tel est vraiment le cas, le Président ne serait pas obligé de passer par le Conseil constitutionnel. «Nous sommes dans un Etat de droit qui, à commencer par son chef, est soumis à la loi», a-t-il rappelé. «Nous ne devons pas nous permettre qu’on nous compare à la Guinée Bissau ou à la Côte d’ivoire», souligne-t-il.
Yoro Dia estime qu’il serait plutôt inquiet si la décision du Conseil constitutionnel n’engage pas le Président. «Ce serait ouvrir la voie à l’anarchie», martèle-t-il. Le journaliste considère que le débat sur le troisième mandat est «inutile», puisque «la préoccupation fondamentale de Macky Sall au moment où je vous parle, c’est le 20 mars et non 2024». Il ajoute : «Ce que pensent fondamentalement les Sénégalais, nous ne le saurons que le 20 mars.
Et cette décision du Peuple, à l’image de celle du Conseil constitutionnel, n’est pas susceptible d’appel.» Face aux élus de la mouvance présidentielle et des représentants de la société civile, le conférencier a rappelé la nécessité de revoir à la loupe tous les 15 points du projet de réforme enclenché par le régime actuel. «C’est dommage qu’on se focalise depuis 1983 sur la réduction du mandat», se désole-t-il.
Le Quotidien