An 3 : 3 gouvernements et plus de 50 de ministres

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Il a fallu au Président Macky Sall trois gouvernements et une cinquantaine de ministres en trois années de gestion pour réaliser les projets qu’ils s’étaient engagés à exécuter une fois au pouvoir. Entre manquements, mal gouvernance et réalisations concrètes, d’Abdoul Mbaye à Mouhamed Dionne, en passant par Mimi Touré, La Tribune vous propose quelques points saillants de la gestion de Macky Sall.

Le Premier gouvernement est constitué le 04 avril 2012, avec à sa tête Abdoul Mbaye nommé Premier ministre avec 25 collaborateurs ministres comme convenus dans les engagements du candidat Macky Sall. Mais il connaîtra un réaménagement sept mois plus tard, c’est-à-dire le 29 octobre, avec, en plus d’un élargissement du nombre de ministres à travers le fractionnement des portefeuilles, certains proches collaborateurs du Président sont dégommés du fait de leur incompétence notoire à la tête des départements qui leur avaient été confiés. L’exemple le plus patent a été celui de Mbaye Ndiaye, ministre de l’Intérieur malchanceux qui a été emporté par l’affaire des Thiantacounes, groupe auquel appartient son fils qui aurait même participé aux violentes casses dans la capitale sénégalaise. Le vent de ce remaniement n’a pas épargné le département des Affaires étrangères où officiait celui qui se fait appeler le géniteur de l’Alliance pour la République (Apr) : Me Alioune Badara Cissé (Abc). Certains disaient même du ministre déchu qu’il était le numéro 2 du parti Apr. Mor Ngom, Aly Cotto Ndiaye, Mata Sy Diallo, Ibrahima Sall et Abou Lô sont également dégommés. En lieu et place du remplacement des sept ministres défénestrés, le second gouvernement d’Abdoul Mbaye enregistre 12 «nouvelles recrues. Et cette nouvelle composition a été sujette à débat avec, par exemple, l’entrée du journaliste Abdou Latif Coulibaly dont la nomination a été plus ou moins suscitée par ses sorties à l’endroit du régime dont il avait contribué à la victoire sans être récompensé.

Le 14 février 2013 l’affaire opposant le Premier ministre Abdoul Mbaye au numéro 2 de l’Afp El hadji Malick Gakou, alors ministre du Commerce, de l’industrie et du secteur informel, sur la question du farine, des boulangers et du puissant homme d’affaires Diagna Ndiaye, secoue la République, et le gouvernement connaît un second remaniement, avant même le premier anniversaire de la seconde alternance.

Abdoul Mbaye devient la cible d’attaques des faucons du Palais comme de gens de l’opposition. Et, alors qu’il appartenait encore à la coalition au pouvoir, avec deux éléments clés de son staff, le président de Rewmi, Idrissa Seck, critiquait la présence de banquiers dans le gouvernement. Non sans révéler, contrairement à ce qu’avait dit le ministre des Finances d’alors Amadou Kane, que les caisses de l’État n’étaient pas vides à l’arrivée de Macky Sall au pouvoir. Malgré tout, Abdoul Mbaye qui ne manquait pas, par moments de répliquer aux attaques, conduisît sa barque jusqu’au premier septembre, quand Macky Sall le remerciait pour nommer Mme Aminata Touré dite Mimi à la tête du gouvernement.

Mimi : De l’accélération de la cadence à la défaite

Pour ce nouvel attelage gouvernemental dont la devise n’était autre que «l’accélération de la cadence», il y avait aussi des réaménagements dans les stations ministérielles. Les banquiers cédent la place, le remplaçant de Mbaye Ndiaye à l’Intérieur, le Général Pathé Seck, est emporté par l’affaire de la drogue dans la police avec les révélations fracassantes du commissaire Cheikhna Kéïta.

La nomination de Me Sidiki Kaba, auparavant conseil d’Ibrahim Abou Khalil dit Bibo dans l’affaire d’enrichissement illicite présumé de Karim Wade intervient dans ces conditions. Dans le cadre de l’accélération de la cadence, le gouvernement Mimi poursuit les travaux du Plan Sénégal émergent (Pse) et conduit le Sénégal au Groupe consultatif de Paris où il a bénéficié de la confiance des bailleurs qui ont promis de financer les projets du chef de l’État à hauteur de 3729 milliards. Et la Chine s’engageait à réaliser des projets à hauteur de 2500 milliards. Du côté du gouvernement, on criait victoire. Le Pse devenait même le catalyseur de tous les débats de la mouvance présidentielle et était démonté par l’opposition. Le 29 juin, à la suite de sa retentissante défaite devant Khalifa Sall à qui on attribue le poste de numéro 2 au Parti socialiste, qui est également un collaborateur proche du régime dans lequel il compte deux ministres à des postes stratégiques, Mimi ne passera pas une semaine de plus à la tête du gouvernement. Macky Sall en avait décidé : il l’avait promis à tous ceux de son parti qui perdrait dans leur localité. Mimi n’y a pas échappé au même titre que Thierno Alassane Sall, Mor Ngom, Anta Sarr et autres.

Mouhamed Boune Abdallah Dionne, le 3ème joker

Le 06 juillet 2014, après la défaite de Mimi Touré aux Locales, Mouhamed Boun Abdallah Dionne déposait ses valises à la Primature et appelait les Sénégalais au travail avec un gouvernement de 39 ministres, en dehors de la longue liste de ministres conseillers. La gouvernance sobre et vertueuse et celle de la patrie avant le parti initiées par Abdoul Mbaye en question. C’est le début d’exécution des projets et programmes du Pse, et il fallait se mettre au travail et rendre effective la volonté de Mimi d’accélérer la cadence. Mais son travail s’est heurté aux affaires Arcélor Mittal et Pétro Tim soulevées par Me Abdoulaye Wade dans le cadre de son combat pour la libération de Karim Wade et de ses collaborateurs et camarades de parti emprisonnés, dont la gestion par le gouvernement Dionne s’est illustrée avec des contradictions flagrantes et des cafouillages dans les explications.

La rescousse du Pm pour appuyer ses collaborateurs n’a finalement pas pu sauver les meubles. Le frère du chef de l’État qui était au cœur de cette affaire Pétro Tim, Aliou Sall, a fini par déclarer avoir été limogé par la société pour laquelle il travaillait dans le cadre de la recherche et l’exploitation des puits de pétrole découverts au Sénégal.

C’est sous Mouhamed Dionne que le Sénégal a connu sa pire crise scolaire et universitaire. Et pour l’Université, il a fallu que le ministre Mary Teuw Niane qui a vécu la mort de Bassirou Faye à cause des « réformes universitaires contestées » qu’il avait imposées aux étudiants, revoient sa copie pour ce qui concerne la loi-cadre brulée par les enseignants du supérieur. C’est sous Mouhamed Dionne que le secteur aéroportuaire a connu de gros problèmes avec le départ de la compagnie South African Airways et la menace d’Emirates qui est finalement revenu à la raison, entre autres questions brûlantes de mal gouvernance comme la grève des gardes pénitentiaires et des prisonniers. C’est également sous Mouhamed Dionne que le procès de Karim Wade aura vu la lecture de son verdict qui le condamne à 6 ans de prison au lendemain de son intronisation en tant que candidat à la présidentielle de 2017 pour le Parti démocratique Sénégalais (Pds).

Projets et réalisations

Malgré tous les manquements et autres taches noires qui ont émaillé les travaux des Premier ministres qui se sont succédé au gouvernement depuis l’arrivée de Macky Sall au pouvoir, il faut également noter une visible ambition de bâtir un Sénégal émergent avec des mesures comme les bourses familiales, la couverture maladie universelle (Cmu), la gratuité de l’hémodialyse et la césarienne, le poste de santé de Galoya ; la réduction des impots sur les revenus, la baisse des denrées de première nécessité, la baisse du loyer ; l’organisation réussie du sommet de la Francophonie avec l’érection du pôle urbain de Diamniadio, la pose de la première pierre de l’autoroute Ila Touba, la finalisation de l’autoroute Linguère-Matam ; la réalisation du stade Omnisport Mawade Wade et Aline Sitoé Diatta ; le Pont de Ndioum, l’inauguration des bateaux Aguéne et Diambogne pour le désenclavement de la région Sud ; la volonté de réussir l’autosuffisance alimentaire en riz avec la promotion des céréales locales et la bonne gestion de la maladie à virus Ébola, entre autres.

Dans le cadre de l’administration, c’est le renforcement des capacités des agents de l’administration, en réponse aux recommandations du vérificateur général de l’Ige, la réforme du code des nationalités, l’abrogation du décret sur la surtaxe des appels internationaux, la réduction du train de vie de l’État à travers la rationalisation des dépenses. D’aucuns diront que c’est insuffisant. En tous les cas, il ne reste que deux ans, s’il respecte son engagement de ne faire que 5 ans, pour la durée de son mandat. Et à voir de près les différents gouvernements qui se sont succédés avec une cinquante de ministres en un temps record, et des slogans des premiers ministres dont les volontés ne sont jamais arrivés à termes, on s’interroge encore sur la possibilité d’arriver à un Sénégal émergent à l’horizon 2017.

El Hadji Cheikh Anta SECK

8 Commentaires

  1. Les américains ont leur Bernard Madoff, nous sénégalais avons notre K…W… Même si chaque cas est particulier, force est de reconnaitre de grandes similitudes entre les deux cas.
    Si Bernard Madoff est un financier escroc américain, président-fondateur d’une des principales sociétés d’investissements de Wall Street, Bernard L. Madoff Investment Securities LLC, notre K….. W…. national est un financier escroc fondateur de plusieurs sociétés avec ses anciens camarades de classes, des sociétés comme Ahs, Abs.Sa, Abs. Corporates, An Media, Cd Media avec la complicité d’un régime laxiste (celui de son père) et de notaires véreux.
    Comme Bernard Madoff, K…. W…. est un criminel en col blanc issu des classes moyennes, une personne respectable (ou au moins respectée), de statut social élevé, dans son cadre professionnel. Comme Madoff, il est fortement diplômé et est apprécié de son entourage, un délinquant économique qui travaille de nombreuses heures et prend peu de vacances.
    Contrairement à Madoff, notre K…. W…. se présente comme un Robin des bois de la finance, il est moins désapprouvé par le public et par les juges (juste 6 petites années pour un crime de cette ampleur) que le voleur à la tire qui peut moisir des années en prison sans être jugé.
    Contrairement à Madoff, une autre caractéristique de notre criminel de haute volée, K…. W…., est de refuser la responsabilité de son crime. Ce phénomène est appelé la neutralisation. Dans les différentes tactiques de neutralisation, la plus commune consiste à se présenter comme la victime du système ou du régime.
    Contrairement à Madoff qui a pris 150 ans, notre K… W… n’a pris lui que 6 ans. Et ça, c’est pas normal.

    • Espérons que tu en dises autant de Maky sall , qui a aussi spolié depuis fort longtemps ce peuple meurtri et ne cesse de le maintenir dans la misère la plus totale !!!

      • Macky n’est peut être pas un saint. Je dis peut être car seul le juge est habilité à dire qui est coupable de quoi. Attendons donc le juge! Une chose est cependant sûr, il sera très difficile d »égaler K… W…, le plus grand voleur que le Sénégal ait connu à ce jour.

  2. En réalité, Karim WADE a fait pire que Madoff : il a créé des Sociétés avec l’argent des sénégalais (plus de 500 Milliards de CFA). Ces sociétés disposaient de monopole dans des secteurs très rentables faisaient d’énormes profits qui étaient systématiquement virés à l’étranger !!!
    Madoff a écopé de 150 ans de prison et n’a pas fait appel : il a fait profil bas !!!
    Karim a écopé de 6 ans et il fait appel avec l’arrogance que l’on sait !!!
    Et il est fort probable qu’il bénéficie de la grâce Présidentielle…!!!Pendant que le peuple végète dans la pauvreté la plus crasse…
    Quelque part Sénégalais-Yi nioo niakk foulä ak Fayda !!!
    Ce Peuple qui ne s’indigne jamais n’a aucune dignité !!!

  3. Les Trois ans du Président Macky au pouvoir se résume sur des réalisations concrètes visibles et palpables dans tous les domaines socio-économiques de notre nation.
    Après la prise de pouvoir au soir du 25mars 2012,tout était urgence dans ce pays,tout était à reconstruire.c’était l’avis de tous les sénégalais désespérés par le régime de wade.
    Aujourd’hui nous ne sommes pas à l’heure du bilan mais il est important de faire une évaluation et de montrer aux sénégalais que ce régime a fait un grand bon en avant sur l’amélioration des conditions de vie des sénégalais.
    Dès son accession au pouvoir,le Président Sall a montré sa ferme volonté de réduire son mandat de 2ans pour redonner au pays de la téranga une démocratie forte magnifiée partout dans le monde.
    Conscient que nous ne pouvons pas gouverner sans des instituons fortes,le Président Sall se lance à la réforme de nos institutions qui sera l’un des pilier fondamental pour la mise en œuvre du PSE.
    Dès les premières heures de sa prise de pouvoir le Président Sall appuie sa gouvernance sur la sobriété et dans l’équité.
    Beaucoup d’attente de la part des sénégalais,dans un pays très social ou les ressources étaient pillées par une petite majorité de la population,il a initiè la rationalisation de agences de l’État qui constituaient des dépenses énormes pour le ré-éjecter dans le social.
    C’est ainsi que nous assistons à des réalisations sociales consenties dans le quotidien des sénégalais que nous allons relater par point:
    -la baisse des denrées de premières nécessite(huile,sucre,lait,riz,pain…)
    -La baisse des impôts sur les salaires des fonctionnaires qui a va augmenté leur pouvoir d’achat.
    -Les 100000 familles bénéficiaires de bourses familiales dans le monde rural et dans les banlieues de Dakar pour assurer la scolarité des enfants et leur santé
    Ces mesures sont accompagnées par l’accès à la santé à tous les citoyens,tant de décisions et de réalisations sont faites dans ce domaine:
    la couverture maladie universelle avec la gratuité des soins pour les enfants de 0 à 5ans.
    la gratuité de l’homolyse au Sénégal avec l’ouverture des centres de traitement d’hémodialyse dans les régions.il n’est plus question de se déplacer vers Dakar pour suivre ces traitements.
    le recrutement de plus de 10000 agents de santé pour servir l’intérieur du pays.
    Toujours sur le plan social le Président a mis en place un ministère chargé des inondations pour mettre fin au calvaire des banlieusards de Dakar qui ont longtemps souffert des inondations.Des ouvrages de qualité ont été construits à Dakar pour l’évacuation rapide des eaux de pluie,avec le plan décennal de lutte contre les inondations qui donnent ses fruits.
    la construction de plus de 2000 logements à l’espace de 2ans pour les sinistrés(TAW FEX YAKAAR)
    Dans le domaine de l’agriculteur,le prix de l’arachide a été revit en hausse.
    l’autosuffisance en riz n’est plus un discours mais une vision accompagnée avec l’équipement des producteurs en matériels agricoles(1000tracteurs).
    Dans le domaine de l’éducation la construction de deux universités avec un coup de 180milliards sur financement propre est en cours.
    la pose de la première pierre de l’ISEP de Thiès
    la réforme de l’enseignement supérieur qui commence à donner ses retombées avec le ressent accord entre le SAES et le gouvernement pour la pacification de l’université.
    L’emploi a été une priorité et le Président en fait son cheval de bataille.
    Sur le plan de la sécurité nous avons assisté au recrutement de 10000agents dans le compte de l’ASP.
    Le recrutement de 12000 personnes dans le compte de la fonction publique sénégalaise.
    la création des domaines agricoles communautaires qui favorisent la création d’emploi avec le vrai le retour vers l’agriculture.
    la mise en place d’une structure chargée du financement des jeunes avec des projets l’ANPEJ.
    Sans compter les créations d’emploi qui tournent autour des projets du PSE.
    Dans le domaine des infrastructures nous sommes plus qu’à l’aise de relater ces réalisations:
    La construction du centre international de conférence Abdou Diouf en un temps record.
    la pose de la première de l’autoroute dakar touba
    la réhabilitations de la route fatick/Kaolack.
    la pose de la première du pont de Bajul
    A l’intérieur du pays beaucoup de route sont en construction.
    Enfin un pays ne peut pas se développer sans des citoyens bien éduqués avec des valeurs de la République,c’est tout le sens de la levée des couleurs qui se tient chaque début du mois au palais et dans toutes les services administratives.
    voila quelques points de réalisations d’un Président jeune qui a besoin d’un peuple beaucoup plus soucieux de son avenir fondé sur le travail et la transparence dans la gestion des affaires publiques

  4. Vous etes imprudent Macky! Marieme ne vous donne pas ses conseils! Vous aime -elle? Vous etes le prete nom de Alioune Sall? un proverbe ouloff dit:  »le manteau ne s’ecroule tant qu’il ne soit trop chargé », par Serigne Falou ( grand pere de Serigne Assane Mbacke », en prison ). Par la grandeur spirutuelle de Sergine Falou Mbacke; Par la sagesse de El Malick Sy; Par La grandeur d’âme et de baraka de Serigne Touba, khadimoul rassoul; Par le Prophête de l’islam au nom de tous ls senegalais de la dispora et de l’interieur; par le trvail visible incontestable de Me Wade pour le Senegal; Macky Sall tu degageras. Tu sortira d’une facon imprévue. Tu partiras ls ombres derriere toi, Tu partiras ta famille en prison; Tu partiras le coeur chaud d’une prison de flamme et de honte; tu mourras dans les ordures de dakar, comme un ras ejecter par les egouts de la malidiction accueilli par les ordures de l’enfer. Amin !

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