Bro parle, enfin, des évènements de Baobab qui ont valu à Barthélémy Dias un mandat de dépôt hier, mais aussi à lui dont le nom est cité par les enquêteurs, un mandat d’arrêt. Mais, c’est pour botter en touche les accusations qui le tiennent pour recruteur des nervis ayant attaqué la mairie de Baobab. Ndiaga Diouf en est mort par balle et deux autres blessés. Pour ce garde du corps du chef de l’Etat, cela vient des «jaloux» de la sécurité de Wade.
Racontez-nous votre version des faits ?
Ma version, elle est claire. Dans le rapport de Police, mon nom n’y est pas. Donc, ce sont les journalistes qui veulent orienter l’enquête de la Police en s’acharnant sur ma personne. Moi, je n’ai pas de problème, je suis là pour la sécurité du Président. Pour tout vous dire, je ne suis mêlé ni de près ni de loin à cette affaire. Là, je viens de prendre mon dîner, j’ai bien mangé un bon poulet, je m’épanouis, j’étais sorti et je viens d’arriver. Je suis là à côté de ma famille. Donc, ceux qui disent que j’ai fui, je leur dis que je suis bien là chez moi.
C’est où chez vous ?
(Il observe un silence). Ce n’est pas prudent de donner son adresse, car vous voyez comment est le pays, ce n’est pas prudent de publier son adresse.
Cela ne veut-il pas dire que vous avez peur de quelque chose ?
Non, je n’ai rien fait. Mais vous voyez des gens qui n’ont rien fait et qu’on attaque. C’est le cas de la maire de Yoff (Ndlr : Oumy Khaïry Guèye, lors des émeutes de l’électricité). Elle n’a rien fait, pourtant on est allé s’attaquer à sa maison pour la casser et voler ses affaires. Dans ces situations, ce sont des bandits qui infiltrent ces groupes. Moi, par mesure de prudence, je tais mon adresse. En tout cas, les gens du Palais savent où j’habite.
Mais ils disent qu’ils ne vous ont pas vu depuis lors ?
Ils ne peuvent pas parler aux journalistes à ma place, ce n’est pas possible. La logique voudrait que la personne concernée parle parce que c’est elle qu’on diffame et dont on salit l’honneur. N’est-ce pas ? C’est la personne incriminée qui doit laver son honneur, et non le Palais. C’est moi Bro qu’on a accusé et non le Palais. De grâce, qu’on ne me cite pas, je ne suis mêlé, encore une fois, ni de près ni de loin à cette affaire.
On raconte que depuis lundi, vous n’avez pas mis les pieds au Palais. Est-ce que vous le confirmez ?
(Un ton un peu amer). Non. Je viens juste de rentrer de mon bureau.
Mais les gens disent qu’ils ne vous voient pas …
Mais écoutez, le fait est que nos bureaux ne se trouvent pas au Palais. Il faut que les gens fassent la différence. Même en temps normal, les gens du Palais ne me voient pas souvent. Je peux rester une semaine ou 10 jours sans mettre les pieds au Palais. Eux, ils le savent.
Où se trouvent vos bureaux ?
Nous sommes à la Maison militaire.
Vous avez dit tantôt que votre nom ne figure pas dans le rapport de Police. Comment le savez-vous ?
Je sais que mon nom ne figure pas dans le rapport de Police, car je n’ai ni reçu de convocation de la Police ni été appelé par la Police. Donc, que Dieu me garde de recevoir de convocation de la Police ! Mais je vais vous dire juste une chose sur ces faits et ce que j’en pense sincèrement : Si on est accusé dans cette affaire, on doit au moins recevoir une convocation de la Police. Et moi, je n’ai reçu aucune convocation de la Police alors qu’ils ont mon numéro et s’ils étaient passés par la Police, on le leur aurait donné. Donc, qu’on se dise la vérité. Si j’étais mêlé à cela, on allait me convoquer. Je ne te le souhaite pas, mais si demain on disait qu’on t’a vu sur place, n’allait-on pas te convoquer ? (rires)
Mais moi, je ne sais pas si vous en êtes l’auteur ou non.
Moi, la personne concernée, je te dis que je n’ai rien fait, alors écrit ce que j’ai dit. Les gens m’accusent, mais moi je n’ai rien fait. Il y a un fait qui a déclenché cette rumeur : Le fond du problème est une question de jalousie. Je ne voudrais pas t’influencer mais mène ton enquête jusqu’à la Maison militaire pour voir comment Bro se comporte avec ces gens-là. Ils te diront que «je n’ai pas de problème, je ne me mêle pas de ce qui ne me regarde pas». Mais lors du congrès (Ndlr : les évènements de Baobab ont eu lieu à la veille du congrès), on a mobilisé des moyens. Lui, il s’occupe de la sécurité du Président, mais il y a des gars du Pds …
C’est qui «lui» qui s’occupe de la sécurité du Président ?
(Il coupe et s’excuse pour une minute avant de reprendre)
Sur ce détail, au niveau de la sécurité du Président, dans son entourage, il y a des jaloux.
Mais qui sont-ils ?
Non, je ne citerai pas de noms. Je n’ai de problème avec aucun membre de la sécurité, mais ma proximité avec le vieux a fait des jaloux. Je sais que ce que vous dites ne vient pas de l’opposition, ce sont des querelles intestines dans la famille libérale.
Poursuivez avec ce qui s’est passé au congrès…
Vous savez que c’est le parti qui finance. Quand le congrès a été financé, le jour même, il y a des gens qui ont reçu de l’argent. Mais moi, je vous jure que le jour du meeting, je n’étais même pas là-bas jusqu’à la fin. Et même le congrès, je n’y ai pas assisté, je le jure au nom de Dieu. Je jure devant Dieu que le jour du meeting, je n’ai pas mis les pieds là-bas.
Mais avant le meeting, il y avait le congrès…
Je vous répète que je n’ai pas mis les pieds là-bas. (Il jure à nouveau).
Mais l’agression de la mairie a eu lieu la veille. C’est ce jour-là qu’il y avait le Bureau politique ?
Effectivement, c’était le jeudi.
Pourquoi vous n’étiez pas avec le Président ce jour ?
C’est parce que j’avais un travail à faire. Je faisais la ronde à travers les artères de la ville. C’était pour voir s’il n’y avait pas des dérapages ou des échauffourées quelque part, des deux côtés. Que ce soit du côté de l’opposition ou du pouvoir. C’est facile à vérifier. Il suffit de revoir les images qui sont passées à la télé le jour du Bureau politique.
C’est ce qui inquiète beaucoup de gens d’ailleurs, que vous ne soyez pas auprès du Président au Bureau politique, au congrès et au meeting.
Voilà la réponse : Je viens de vous dire que je devais faire la ronde, c’est pour cela qu’on ne m’a pas vu au Bureau politique.
Revenons au financement du congrès. Avez-vous recruté les nervis qui ont attaqué Barthélémy Dias ?
Je suis au sein de la garde rapprochée du Président. Je ne suis pas un agent recruteur. Je ne vais pas me permettre de faire ce genre de chose. C’est quand même insensé.
Alors dites-nous qui a recruté les nervis ?
Il paraît qu’on les a arrêtés. Ce sont des gens que je ne connais même pas.
D’après certaines informations, on vous a confié la sécurité qui était entre les mains de Meïssa Sall…
(Enervé !) C’est erroné ! De grâce, quelqu’un qui assure la sécurité du Président, comment il peut recruter des milices ou je ne sais quoi.
Vous avez dit être victime de jalousie au sein de la garde rapprochée du Président. Avez-vous des problèmes avec Lamine Faye ?
Je n’ai aucun problème avec lui. Quand on est responsable dans le milieu où l’on travaille, forcément la jalousie peut naître. Et malheureusement, c’est le cas.
Vous pensez à une cabale montée contre vous ?
C’est une cabale montée contre moi. Je ne parle pas des gardes du corps. Nous sommes une famille. Je parle des militants du Parti démocratique sénégalais. C’est un parti qui n’est pas structuré. Les gens se lèvent un beau matin et vous créent des noises. Ils en parlent au Président (Wade) qui, finalement, vous crée des problèmes. Ces gens-là veulent juste me déstabiliser. Mais ils n’y arriveront pas. Cela fait longtemps que je suis avec le vieux (Abdoulaye Wade). Personne ne peut me déstabiliser. Les gens veulent juste me liquider.
Vous dites que vous n’avez pas reçu de convocation de la Police. Si demain vous la recevez, allez-vous y répondre ?
Mais bien sûr ! Je n’ai pas reçu de convocation. Et je ne vois pas pourquoi je dois recevoir une convocation de la Police. Je ne suis mêlé ni de près ni de loin à cette affaire.
Avez-vous suivi la conférence du porte-parole de la Présidence, Serigne Mbacké Ndiaye, ce matin (l’entretien a eu lieu hier) sur l’affaire ?
Je n’ai pas bien suivi. J’ai juste entendu dire que les gens qui étaient mêlés à l’affaire ne seront pas protégés par la Présidence. Mais cela n’engage que la Présidence. C’est quand même le porte-parole de la Présidence. Je n’ai rien à dire là-dessus. On verra comment vont évoluer les choses.
Depuis le début de l’affaire, êtes-vous entré en contact avec la Présidence ?
(Il rigole). Je t’ai dit que je viens de mon bureau
C’est quand même étonnant que le Palais soutienne que vous n’étiez pas là-bas ?
Je vous ai dit que mon bureau n’est pas au Palais.
Vous arrive-t-il de rester une semaine sans accompagner le Président ?
Non. Mais le président n’a pas encore fait de sorties depuis. D’ici demain (aujourd’hui) s’il effectue des sorties vous verrez que je serai à ses côtés. (Il s’esclaffe de rire). N’est-ce pas vous avez un appareil photo ou une caméra pour nous filmer, le Président et moi.
Vous y serez alors ?
Oui.
Et si les enquêteurs en profitaient pour vous cueillir ? Ils sont sur vos pas non ?
(Il rigole longuement.) Qui a dit ça ? Je vous demande si c’est la Police qui vous a informé directement ou bien.
J’en ai entendu parler ?
Vous les journalistes, vous vous basez sur des rumeurs. C’est pourquoi vous écrivez n’importe quoi. Je sais que le journaliste ne révèle jamais sa source même si on le torture. J’aime les journalistes qui sont des témoins oculaires, c’est ce qui leur permet d’écrire de bons papiers.
C’est cette vérité qu’on attend de vous ?
Je ne suis mêlé ni de près ni de loin à cette affaire. C’est cela la vérité.
sudquotidien
Comme nous parlons et manifestons juste pour 2 njours, après c est fini. Wade et ses wadistes vont emprisonner tous ces gens.
Parfois, je suis dégoûté. Nous sommes un peule de gueulards et Wades et ses wadistes le savent : on emprisonne arbitrairement, nous crions comme des moutons pour juste 48h.
Qu’est-ce qui nous empêche de casser la gueule des policiers: ils sont juste 5 mille policiers, ils ne peuvent trien contre un peuple déterminé. La police de l’Egypte ou de la Libye ou de la Tunisie fait chacune plus de 30 mille éléments. Mais ces polices étaient incapables de contenir les manifestants.
ANous avons juste 5 mille policiers qui emmerdent, puisqu’ils sont manipulés. Dès le début, on devait savoir que la police va arrêter Barhélémy, Malick Noèl Seck ; elle va aussi arreter d autres.
N esperex pas que cette meme police va arreter les commanditaires des nervis. Sinon, qu entend-elle pour arreter Bro et tant d autres.
Continuons à crier pour rien!!!!!!!!!!!!!!!!!!! IL FAUT UNE ACTION TRES FORTE.
Bien dit mon frère et ami, ne te laisse pas piéger, ce sont les journalistes qui jouent au plus fin en divaguant pour connaître le vrai, il prêchent le faux. Dès le début, j’ai dit que ces journalistes écrivent n’importe quoi. On ne leur a rien dit à ton sujet, et je sais que, comme dirait l’autre, « jusqu’à l’extinction du soleil…….. ». Dors tranquillement mon cher !
le problème est que je viens de lire qu’un mandat d’arret a été lancé par le procureur Ousmane Diagne à ton nom.Qu’est-ce-que tu attends pour te rendre si tu es sur de ton innocence.Si on t’arrete vend toute la mèche et dis tout ce que tu sais et que tu as su depuis l’alternance cae tu dois te rappeler que tu seras seul dans ta tombe et Dieu sera sans pitié avec les menteurs.
tou ce qui avait la force ou la main de fér ou sont il
Voici un morpion aggrippé à un poils peri anal……
Dans une République, il lui interdit de donner une interview, dès l’instant qu’il est chargé de la sécurité au palais..
Mais ici il doit répondre aux enquêteurs de la Police.
Parmi les 100 calots bleus? BRO moussé BA, il est le seul à être cité dans cette affaire de terrorisme.