Blocus de la transgambienne, impraticable de la voie maririme etc: les opérateurs de la noix de cajou en Casamance étouffent et menacent !

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Le mot d’ordre de boycott de la transgambienne décrété par le syndicat national des transporteurs routiers du Sénégal pèse de plus en plus lourd sur les actions des opérateurs de la noix d’anacarde. Ils disent avoir fait mains et pieds pour la mobilité, ne serait ce que ces produits en vain. Pire, se désolent-ils, l’impraticabilité de la mer du fait de la remontée de la boue à l’embouchure ne donne aucune autre option d’évacuation. Ces opérateurs menacent de cesser leurs activités, une fin prématurée de saison annoncée pour les centaines d’acteurs de la filière.

Face à la presse hier mardi 26 avril dans la capitale du Pakao en moyenne Casamance, Siaka Diallo le vice président de l’association des opérateurs d’anacarde de Casamance a déploré avec impétuosité et dans la plus grande fermeté l’étouffement dont ils font l’objet. Il en veut amèrement aux transporteurs routiers du Sénégal à qui leur corporation reproche de ne faire aucune concession pour les produits de commerce « nous avons tout dit et tout fait avec les transporteurs routiers afin qu’ils fassent des concessions pour les produits de commerce comme le cajou en vain.

Certes il y’a des problèmes qu’ils cherchent à résoudre mais ils ne doivent pas perdre de vue que la libre circulation des produits dans l’espace de la commission économique des états de l’Afrique de l’ouest (CEDEAO) est une franchise déjà garantie par les états membres ».
Et de poursuivre « au lieu de voir comment résoudre cette question, ils nous font chanter en réclamant une somme de onze millions CFA, un jeu auquel on se prêtera jamais. Nos partenaires financiers qui sont des indiens évacuent leurs produits à partir du port de Banjul, c’est pourquoi on tient à acheminer sur ce pays voisin ».

Interrogé sur l’option d’une évacuation par voie maritime, Siaka Diallo répond que « la mer connait une remontée de la boue au niveau de l’embouchure après le port de Ziguinchor, par conséquent, les navires qui y passent ne peuvent excéder la vingtaine de conteneurs. On a tenu une rencontre au conseil régional de Ziguinchor sur la question mais jusqu’ici aucune solution en perspective ».

Siaka Diallo de s’étaler sur les conséquences si la situation reste en l’état « nous interpellons les pouvoirs publics à trouver une issue rapide à cette situation, car à défaut, nous allons ordonner l’arrêt des financement des indiens pour absence de moyen d’évacuation. Quant à nos partenaires indiens, ils donnent jusqu’au 15 mai prochain, et si rien n’est réglé, ils plieront bagages. Cela aura des conséquences catastrophiques sur l’économie de la Casamance car la filière génère beaucoup de revenus à raison de 350F CFA le kilogramme avec une commission de 25F par kilo et pour les jeunes sur le terrain.

Ce sera un manque à gagner énorme pour la Casamance » conclut Siaka Diallo. De leur côté, les transporteurs routiers, par la voix de Babagallé Bâ le responsable régional de Sédhiou « c’est un mot d’ordre de boycott national, tout le monde est tenu de le respecter, pas plus ».
sudonline.sn

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