XALIMA NEWS – Dans le bras de fer avec ses adversaires de la Chambre de commerce, d’industrie et d’agriculture de Dakar (CCIAD), Lamine Niang avait jusqu’ici tenu bon. Il a même réussi à être en sursis et garder son fauteuil de président malgré les injonctions de la Justice du Sénégal qui auraient dû précipiter son départ. Mais cette fois, M. Niang a fort à faire, puisque le ministère du Commerce qui a jusque-là été son épine dorsale et celui de l’Intérieur, devraient incessamment agir pour mettre fin à ses fonctions de président de la CCIAD. Sauf s’il réussit une fois de plus une ultime pirouette pour se tirer encore d’affaire. Pour des raisons qui nous échappent, Lamine Niang a en effet survécu à la décision de la Cour d’appel de Dakar qui, le 19 février 2015, a apposé la formule exécutoire des arrêts N°01, 40 et 41 de la Cour suprême remettant en cause la légalité et la légitimité de l’Assemblée générale de la CCIAD mise en place le 16 septembre 2010. Cette décision de justice notifiée à l’Agent judiciaire de l’Etat depuis le 27 février 2015, n’ayant pas connu de suite, les contestataires du mandat de Lamine Niang sont entrés dans une colère noire et ont pris la décision d’envahir les locaux de la Chambre de commerce mercredi dernier pour exprimer leur dépit.
Face aux conséquences fâcheuses qu’un tel recours aurait pu causer à l’image et à la crédibilité de l’institution, le gouverneur de Dakar, Mouhamet Fall, a invité les contestataires à surseoir à leur action commando et à prendre part à une discussion qui les a réunis autour de l’Agent judiciaire de l’Etat et d’un représentant du ministre du Commerce. Et là, coup de théâtre : le fonctionnaire du ministère du Commerce déclare que leurs services n’ont pas vu les arrêts de justice et la notification adressée à leur institution par l’Agent judiciaire de l’Etat pour que les mesures idoines nées de la décision de la Cour d’Appel de Dakar soient exécutées. Ce qui eut pour effet de mettre l’Agent judiciaire dans tous ses états. Des sources fiables renseignent cependant que cette fois-ci, le magistrat Aïcha Gassama Tall a pris le taureau par les cornes en renvoyant son courrier au ministre du Commerce tout en prenant soin d’impliquer son collègue de l’Intérieur pour une application rigoureuse de la décision de la Cour d’Appel de Dakar. Nos sources révèlent d’ailleurs que l’exécution imminente de cette mesure commence déjà à faire voler en éclat le semblant de sérénité qui existait jusqu’ici dans le camp du président contesté. En témoigne cette empoignade entre Lamine Niang et son troisième vice-président Abdou Sow, il y a quelques jours.
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