Le premier président de la Cour suprême, Pape Oumar Sakho, a convoqué pour 16 heures aujourd’hui l’ensemble des chefs de juridiction. Au menu de cette séance d’explication : le mot d’ordre de grève décrété par l’Union des magistrats du Sénégal (Ums). Comme pour lui emboîter le pas, Cheikh Tidiane Sy a demandé aux présidents et procureurs prés les Cours d’appel de Kaolack, Dakar et Saint-Louis, à travers une circulaire, les noms des « grévistes » qu’il accuse d’avoir violé l’article 11 de leur statut. Le bras de fer semble inévitable…
Le mouvement d’humeur des magistrats, qui a paralysé une partie de la Justice hier, joue les prolongations. L’affaire ressemble à une séance d’explication au sommet, et pour cause. Selon des sources autorisées, le premier président de la Cour suprême, Pape Oumar Sakho, a convoqué pour aujourd’hui 16 heures l’ensemble des chefs de juridiction. Il s’agit des présidents de Tribunaux régionaux, des présidents de Tribunaux départementaux, des premiers présidents des Cours d’appel, ainsi que de la présidente du Tribunal du Travail hors classe de Dakar. La rencontre au sommet devrait permettre au premier président de la Cour suprême, qui est le « patron » des chefs de juridiction, de tirer les conséquences du mouvement d’humeur.
La « carte » du mouvement d’humeur
« L’As » est en mesure de révéler au détail près la « carte » du mouvement d’humeur à l’origine de ces tractations. Au niveau de la Cour d’appel de Dakar, les audiences des Assises et des correctionnelles se sont normalement déroulées. Au niveau du Tribunal hors classe de Dakar, même si l’audience des référés s’est tenue, deux audiences de flagrants délits et deux audiences civiles et commerciales ont été renvoyées, faute de juge. Au Tribunal du Travail, le vice-président a sauvé les meubles, après que les magistrats chargés des deux sections ont observé le mot d’ordre.
Au Tribunal de Thiès, les magistrats n’ont exécuté aucune tâche, mais l’audience des Assises s’est tenue. À Ziguinchor, les audiences se sont normalement tenues, car les magistrats de ce ressort n’étaient pas informés du mot d’ordre. Au Tribunal de Diourbel, les magistrats ont croisé les bras. Les Tribunaux de Saint-Louis et Matam ont tenu leurs audiences, mais au Tribunal de Louga, présidé par le président de l’Ums Abdoulaye Bâ, aucune audience n’a eu lieu. Les Tribunaux de Tambacounda, Kédougou, Bakel ont régulièrement tenu leurs audiences, alors qu’aucune audience n’était tenue aux Tribunaux de Kaolack et Fatick.
C.M.G
Wade demande de distraire 10 hectares des terres de l’armée française à Rufisque
Selon certaines sources, Wade a tenté, jusqu’au bout, de refouler la grogne qui secoue la magistrature. La preuve, le chef de l’Etat ne s’est pas gêné pour se retourner vers les…terres que doit libérer l’armée française. Lors de l’audience accordée au bureau de l’Ums, il leur a promis 10 hectares sur le lot que doit libérer l’armée française à Rufisque. Il faut préciser que les magistrats avaient déjà reçu 150 parcelles en 2005, 70 en 2009 et 50 en 2010, soit un total de 270 parcelles.
Dans un premier temps, l’Ums réclamait encore 111 parcelles, avant de demander 196 parcelles lors de l’audience, en intégrant les nouvelles promotions sorties du Centre de formation judiciaire (Cfj). Wade a précisé que les 10 hectares seraient mis à la disposition des magistrats, dés libération des terres par l’armée française. Et hier encore à la suite du mouvement d’humeur, le Président a officiellement saisi les autorités compétentes pour notifier à l’Ums l’affectation des 10 hectares.
CMG
lasquotidien.info
– Dans leur statut, il est interdit aux magistrats d’aller en grève. Mais l’Union des magistrats du Sénégal (Ums) a su trouver une parade à cette interdiction. Bien que les magistrats aient tous répondu présents à leurs postes, ils ont renvoyé systématiquement les dossiers, paralysant ainsi la justice. Ce qui n’a pas plu au ministre de la Justice, Cheikh Tidiane Sy, et au président de la République, Me Abdoulaye Wade. Ils traquent les « grévistes » et ont convoqué une réunion aujourd’hui avec tous les chefs de parquets et de juridiction à la Cour suprême.
« Rien ne va plus dans les rangs des acteurs et travailleurs de la justice. Ce secteur « bras séculier de l’Etat » est secoué, depuis quelque temps, par un mouvement d’humeur des magistrats et des greffiers », écrit « Walfadjri ».
Selon « Walfadjri », « les magistrats ne veulent plus recevoir d’instructions dans le traitement de certains dossiers, y compris les directives et les injonctions venant de toutes parts. Au-delà de l’autonomie de la magistrature réclamée par les magistrats du siège, ceux du parquet veulent l’indépendance de cette institution judiciaire vis-à-vis de la Chancellerie. Détacher le parquet du ministère de la Justice qui ne dépendra plus d’aucune institution judiciaire ou administrative, c’est un des vœux exprimés, en coulisse, par certains magistrats ».
Mais, note « Walf Grand-Place », « courroucé par le mouvement (d’humeur) de l’Union des magistrats du Sénégal (Ums), Wade organise la riposte ».
A en croire « Walfadjri », « un bras de fer se profile à l’horizon si les « grévistes » ne reviennent pas à de meilleurs sentiments. On apprend, à ce propos, que la chancellerie a instruit le premier président de la Cour suprême à convoquer aujourd’hui tous les présidents de tribunaux et procureur du Sénégal « pour information ».
En effet, informe « L’As », « Cheikh Tidiane Sy traque les frondeurs ». « Le garde des Sceaux accuse les grévistes d’avoir violé l’article 11 de leur statut et demande la communication de leurs noms. Le premier président près la Cour suprême convoque les chefs de juridiction », écrit « L’As ».
Ce qui fait dire au journal « Le Quotidien » que « Cheikh Tidiane veut SYer le mouvement (des magistrats) ».
Mais, ajoute « L’As », « l’Union des magistrats du Sénégal (Ums) crie « y en a marre ».
nettali.net extrait revue de presse
Dakar, 3 mai (APS) – Les quotidiens dakarois parvenus mardi à l’APS ont pour l’essentiel réservé leurs principaux titres à la convocation des chefs de parquet et des chefs de juridiction, après la grève de l’Union des magistrats sénégalais (UMS), et à la mort du leader d’Al-Qaïda, Ossama Ben Laden, tué dimanche par les services spéciaux américains.
Evoquant le mouvement d’humeur de l’Union des magistrats sénégalais (UMS), Le Quotidien indique que ‘’ le ministère de la Justice ne compte pas rester inactif’’.
‘’Alors que le premier jour de mouvement semble paralyser tout le système, Cheikh Tidiane Sy (NDRL : ministre de la Justice) met à contribution le premier président de la Cour suprême, Pape Omar Sakho, et le procureur général, Abdoulaye Gaye, pour une résolution rapide de la crise’’, écrit le journal pour qui le ministre de la Justice ‘’veut syer le mouvement’’.
De son côté, l’As signale dans sa manchette que ‘’Cheikh Tidiane Sy traque les frondeurs’’. Le journal relève que ‘’le premier président de la Cour suprême, Pape Oumar Sakho, a convoqué pour 16 heures aujourd’hui, l’ensemble des chefs de juridiction’’.
Selon l’As, ‘’comme pour lui emboîter le pas, Cheikh Tidiane Sy a demandé aux présidents et procureurs près les Cours d’appel de Kaoalack, Dakar et Saint-Louis, à travers une circulaire, les noms des +grévistes+, qu’il accuse d’avoir violé l’article 11 de leur statut’’.
Et selon Walf Grand Place, le pouvoir ‘’ne veut pas rester les bras croisés’’ face à la menace de l’Union des magistrats du Sénégal (UMS) de ‘’paralyser le fonctionnement normal du service public de la justice’’.
Le journal annonce qu’’un bras de fer se profile à l’horizon si les grévistes ne reviennent pas à de meilleurs sentiments’’.
Dans sa manchette, Walf Grand Place souligne que, ‘’courroucé par le mouvement de l’UMS’’, ‘’Wade organise la riposte’’.
aps.sn extrait revue de presse
