Les femmes de l’Apr de Pikine ont engagé Fatou Guéwel Diouf pour s’offrir une tribune et faire l’apologie de leur leader Macky Sall. Toute la soirée durant, il n’y a eu de louanges que pour le président de la République. C’était dimanche dernier au Grand Théâtre.
C’est plus à une soirée politique que culturelle qu’on a eu droit dimanche dernier au Grand Théâtre. Normal si l’on sait que l’initiative est des femmes de l’Alliance pour la République. Elles ont engagé Fatou Guéwel Diouf pour tresser des lauriers au Président Macky Sall qu’elles cherchent à réélire au 1e tour de la prochaine Présidentielle. Elles ont démontré leur force mobilisatrice avec la présence de près de 1 800 âmes magnifiées par Boubacar Diallo Alias Dj Boups à travers une chanson que l’orchestre de la diva a servie sous les yeux des responsables politiques du parti au pouvoir. Ce fut en présence du 2e questeur de l’Assemblée nationale, Awa Niang, Abdoulaye Thimbo, maire de la ville de Pikine, que Fatou Guéwel Diouf entonna Kaylen nu dem Touba à 00 heure 30 minutes. Ce plat d’entrée servi à ces femmes de Pikine les a poussées à se lancer de plain-pied dans la dégustation de la soirée à travers quelques pas de danse.
Dans son style tradi-moderne soutenu par des rythmes endiablés, la diva a vite fait de chauffer le théâtre. La forte présence du public, ajoutée à celle de la chaleur, pousse certaines à recourir à des cartons de fortune pour se faire un peu d’air frais. Fatou Guéwel Diouf, dans cette ambiance survoltée, enchaîne plusieurs titres de son répertoire. Un papy ne s’empêche de se lâcher de sa chaise avec le sourire au coin de la bouche. Ses grimaces amusent quelques jeunes assis à ses côtés. Après avoir chanté le morceau Serigne Cheikh, le chef d’orchestre du groupe Noreyni observe une pause. Il sonnait 1 heures 47mn. «La soirée ne fait que commencer. Nous allons enchaîner jusqu’à 7 heures», clame la diva. Et ce fut le moment choisi par un proche du président de la République, Salif Faye Daf, pour s’emparer du micro et vanter les réalisations de Macky Sall. Il ne manque pas de saluer la noblesse de l’initiative prise par ces femmes d’organiser cette soirée. A 1h 54mn, la deuxième partie du spectacle reprend. Avec toujours une bonne présence scénique, Fatou Guéwel chante Jung jung. Une chanson dédiée à Macky Sall et à son épouse. A travers ce morceau, l’arbre généalogique du chef de l’Etat a été chanté par l’artiste.
Décidée à retenir son public jusqu’au petit matin, Fatou Guéwel Diouf sert son titre Niaram lamboul, chanté avec Yves Niang et Coumba Arame. Il faisait déjà tard et de nombreuses femmes ont déserté la salle avant le chant du coq. Cela poussa la diva à mettre fin à sa soirée. Il sonnait déjà 2h 42 mn et il fallait fermer les portes. Auparavant, la chanteuse avait été précédée sur le podium du Grand Théâtre par plusieurs chanteurs comme Seka et d’autres jeunes artistes qui ont aussi fait dans l’éloge de Macky Sall.
Conséquences de l’affaire Thione Seck
Une soirée «Guéwel» sans billets de banque
Pour une première dans une soirée de Fatou Guéwel, l’argent n’a pas coulé à flots. L’affaire des faux billets ayant entraîné le chanteur Thione Seck en prison a semblé freiner l’ardeur de ceux qui avaient l’habitude de circuler avec des liasses de billets de banque dans les soirées des artistes. Il semble bien que ceux qui se donnent à ces pratiques craignent d’être dans le viseur des enquêteurs. En tout cas, ceux qui ont offert de l’argent à la chanteuse ne se sont pas livrés à des folies. La diva n’a pas été submergée de billets de banque, contrairement à ses précédentes soirées où elle avait l’habitude de recevoir beaucoup d’argent. Peut-être, commentent certaines indiscrétions, qu’un stratagème a été trouvé pour lui permettre de passer à la caisse après la soirée pour recevoir une somme autre que le cachet de sa soirée. En tout cas, durant toute la soirée, une dame venait à chaque fois, une liste à la main, lui chuchoter les noms des responsables politiques et autres membres du parti présidentiel qu’elle se faisait le plaisir de remercier en live. Comme quoi, l’affaire Thione Seck aura servi à quelque chose sur les podiums sénégalais. Mais pour combien de temps ? Wait and see !
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