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L’université de Dakar à travers l’institut des sciences de l’environnement (Ist) envisage maintenant de prendre en main la gestion des conflits liés aux ressources naturelles. Les responsables veulent l’intégrer dans l’enseignement supérieur pour mieux prendre en charge ces questions.
L’institut des sciences de l’environnement de l’Université Cheikh Anta Diop de Dakar, veut faire de la gestion des conflits liés aux ressources naturelles une matière enseignées dans les institutions d’enseignements supérieures agricoles. «Jusqu’à présent, ce module n’est pas intégré dans les programmes de ces institutions et il faut sérieusement envisager son intégration, plaide Serigne Adama Ndiaye, doyen de la faculté des sciences et techniques de l’Ucad, représentant le recteur. D’ailleurs, un des objectifs que s’est assignés l’atelier régional qui s’est ouvert à Dakar hier, sur la gestion des conflits liés à l’utilisation des ressources naturelles est de l’introduire dans le système Lmd.
Les participants ont trouvé cette initiative pertinente, puisque les zones arides et semi-arides en Afrique de l’Ouest, renferment d’immenses richesses pour les populations. Et en périodes de soudure, ces ressources constituent essentiellement leurs subsistances. C’est pourquoi, elles font l’objet d’une compétition entre différentes parties pour des motivations diverses. Si certains utilisent ces richesses pour des besoins vitaux, d’autres sont préoccupés par la préservation de l’environnement ou la sauvegarde de leurs propres intérêts. Ce qui est parfois à l’origine des conflits. «Souvent, on assiste à de graves conflits entre les pêcheurs, les pasteurs, les agriculteurs qui débouchent sur des conflits inter ethniques», informe Amadou Ouattara, représentant résident de la Fao à Dakar.
Or, en Afrique de l’Ouest et plus précisément au Sénégal, il y a un manque notoire de compétence pour la gestion des conflit liés à l’utilisation des ressources naturelles. L’absence de formation, le manque de moyens,l’absence de méthodes fiables et les interférences politiques sont autant d’obstacles qui empêchent la prise en charge de ces questions. Ce sont là des défis qui interpellent la communauté internationale et les bailleurs de fonds.
Ngoundji DIENG
