Il n’ y a pas que les candidats à l’élection présidentielle qui se félicitent du « bon déroulement » du scrutin du dimanche 31 octobre 2010, le chef du gouvernement Guillaume Soro, le Représentant spécial du facilitateur Boureima Badini et le Représentant spécial-adjoint du Secrétaire général de l’ONU Abou Moussa, partagent le sentiment que le vote a été un « succès ».
Dans des déclarations individuelles que ces personnalités ont faites dans la nuit du dimanche au lundi, à Abidjan, pendant la veille électorale, elles ont marqué leur satisfaction « totale » sur le déroulement d’un scrutin vu comme celui de tous les dangers.
« Je passe ma journée à parler aux candidats, à leurs états-majors et aux religieux et je leur demande de mettre balle à terre, de laisser le jeu démocratique se faire et de laisser les urnes parler (…) il n’y a rien à rien à signer, aucun incident majeur ; tout s’est bien passé », a déclaré Guillaume Soro à la presse.
L’Opération des Nations Unies en Côte d’Ivoire (ONUCI) qui a déployé la grande batterie de son personnel militaire et civil, suit de bout en bout les péripéties électorales. Selon le Représentant spécial adjoint du Secrétaire général de l’ONU, Abou Moussa, son équipe a constaté la « maturité des Ivoiriens » sur les lieux de vote lors de la tournée qu’elle a faite dans tout le pays. « J’ai vu des gens alignés patiemment, attendant leur de vote. Nous avons surtout vu des les représentants des candidats côte-à-côte dans des situations amicales ; c’est pour cela que nous disons que c’est très positif », a indiqué le second de M. Young Jin Choi, chef de l’ONUCI.
Le Ministre Bouréima Badini représentant le Facilitateur Blaise Compaoré, a également un jugement positif, selon lequel les Ivoiriens ont fait « preuve » de retenue. M. Badini a insisté que les candidats et leurs partisans ne s’en tiennent qu’à la loi électorale faisant de la Commission Électorale Indépendante (CEI) la « seule » habilitée à proclamer les résultats électoraux ’’provisoires’’. « Les Ivoiriens ont supporté la crise pendant huit ans. Nous sommes à un moment fatidique, il va falloir que nous attendons seulement quelques heures », a-t-il préconisé, félicitant les Ivoiriens pour leur ’’grandeur d’esprit’’ .
La loi autorise la CEI à proclamer les résultats provisoires dans un délai de « trois jours ». Le 3 novembre 2010 est donc la date buttoir à laquelle l’institution doit rendre publique le verdict des urnes.
(AfriSCOOP Abidjan)
