L`opération des Nations unies en Côte d`Ivoire (Onuci) a confirmé jeudi la présence de combattants armés parlant anglais à Abidjan et affirmant qu`ils étaient originaires du Liberia.
« Oui, nos patrouilles ont rencontré un groupe de personnes parlant anglais et disant être libériens », a répondu le porte-parole de l`Onuci, Hamadoun Touré, interrogé lors d`un point presse sur les preuves dont il disposait concernant la présence de combattants libériens en Côte d`Ivoire.
« Ils étaient seuls, la nuit, à Abidjan », a affirmé M. Touré qui a ajouté qu`ils étaient « lourdement armés », sans plus de détails.
La présidente libérienne Ellen Johnson Sirleaf s`était inquiétée mercredi de la présence de mercenaires de son pays en Côte d`Ivoire.
« Nous avons des informations selon lesquelles certains Libériens se joignent à la +guerre+ en Côte d`Ivoire, comme mercenaires », avait-t-elle dit à des journalistes à Monrovia. « Quiconque sera pris pour ce type d`action pourra être poursuivi en justice. Ils sont Libériens et selon la loi, ici, ils
peuvent être arrêtés pour ce qu`ils font », avait-elle ajouté.
La confirmation par l`Onuci de la présence de combattants libériens armés à Abidjan, déjà évoquée par des habitants de la capitale économique ivoirienne, coïncide avec une réunion spéciale à Genève du Conseil des droits de l`homme
de l`ONU sur la Côte d`Ivoire.
La Haute commissaire adjointe aux droits de l`homme de l`ONU, Kyung-Wha Kang, y a dénoncé les violences dans ce pays, faisant état de « 173 meurtres, 90 cas de tortures et mauvais traitements, 471 arrestations, 24 cas de disparitions forcées ou involontaires », entre les 16 et 21 décembre.
Elle a mis en cause le rôle du camp de Laurent Gbagbo, un des deux présidents proclamés de Côte d`Ivoire, dans ces exactions.
AFP