La session budgétaire de la commune de Podor s’est passée cette année dans d’excellentes conditions. Le compte administratif de la gestion passée a été examiné avec des critiques objectives au grand bonheur des conseillers qui ont voté à l’unanimité le budget qui s’élève à près de 166 millions de F Cfa. Plusieurs innovations ont été apportées dans l’orientation budgétaire, notamment celle relative à la mise en place d’un crédit municipal pour lutter contre la pauvreté.
La semaine a été très mouvementée pour Me Aïssata Tall Sall qui, après la réunion de coordination des Sg du département, a fait le tour de la commune pour s’enquérir des préoccupations des populations. Le lendemain, elle a présidé la session budgétaire. « Nous sommes allés dans tous les quartiers de la commune pour soumettre les grandes lignes du budget aux populations mais surtout recueillir leurs préoccupations, leurs priorités en matière d’investissement. Les imams, les anciens, les jeunes, les femmes se sont exprimés, toutes tendances politiques confondues, pour dire les ambitions pour le développement de leur ville », a déclaré Me Aïssata Tall Sall.
La mairesse indique que le budget voté à l’unanimité a pris en considération les préoccupations des citoyens. Le budget qui a connu une baisse, s’élève à près de 166 millions. « Ce qui nous a le plus animé c’est le réalisme parce que nous avons pensé qu’il ne sert à rien de voter un budget mirobolant que nous ne pouvons pas exécuter. Donc, nous avons tenu compte des contraintes de Podor. Nous avons été très réalistes », a dit Me Aïssata Tall Sall pour expliquer les raisons de cette diminution. Mieux, l’équipe municipale ambitionne de faire de telle sorte que les dépenses prévues dans le budget ne soient pas dépassées. « Que nous soyons modestes, rigoureux et vertueux dans la gestion et exemplaires. L’autre ambition est de faire en sorte que nous allions au-delà des recettes que nous avons prévues dans le budget. Cela est possible si nous élargissons la recette fiscale de Podor et incitons les citoyens à payer le minimum de recettes fiscales », a-t-elle fait savoir. En outre, des mesures ont été prises pour lutter contre la pauvreté. C’est ainsi qu’un crédit municipal sera ouvert.
« Mon ambition est de créer à Podor un crédit municipal qui permettra aux couches les plus défavorisées de la population de pouvoir accéder au crédit. Il va marcher comme une banque locale, permettant surtout aux bons emprunteurs de pouvoir prospérer. C’est un projet phare de notre politique que nous allons dans le courant de l’année 2010 », a-t-elle révélé. Dans le même ordre d’idées, l’édile de Podor déclare aussi que l’accent sera mis sur l’éclairage public qui constitue une vieille doléance des populations.
« Il y a des problèmes récurrents tels que l’insalubrité, l’entretien des cimetières de la ville, des écoles. Nous y avons pensé et nous allons y consacrer une bonne part », a réitéré la mairesse de Podor. D’autre part, la commune de Podor a décidé de fêter le cinquantenaire de l’accession de notre pays à la souveraineté internationale. « Cette année, nous y avons consacré un peu plus de moyens que d’habitude pour que Podor soit au diapason du Sénégal et des pays africains qui fêtent le cinquantenaire des indépendances en Afrique », a-t-elle précisé. Contrairement à l’équipe sortante, celle dirigée par Me Aïssata Tall Sall a ouvert une rubrique destinée aux étudiants podorois implantés un peu partout à travers le pays pour les soutenir. Pour l’éducation dans son entièreté, l’édile de Podor estime que du matériel sera acheté et octroyé aux établissements. Dans le domaine social, notre interlocutrice souligne que le soutien apporté aux populations indigentes sera renforcé.
Gallaye SÈNE
Lasquotidien.info