Les lampions se sont éteints sur la Francophonie qui nous a mobilise des semaines. Semaines ou se sont exprimées des positions pro et anti sommet. Parfois frontalement. Parfois avec nuances et subtilités argumentatives.
Semaines qui ont révèle la frilosité d’un pouvoir très en deçà des exigences et attentes démocratiques d’un peuple resté en dehors des « querelles de ménages francophones » d’une élite minoritaire et petite bourgeoise.
Semaines qui ont permis à notre pays de se doter de ses plus belles parures en attendant que notre quotidienneté nous ramène aux dures réalités des limites de notre planification urbaine et de nos aménagements territoriaux « indisciplinés ».
Semaines qui ont permis de poser des débats de fonds sur notre rapport à la langue française, à la francophonie et aux politiques françaises en Afrique.
Semaines, hélas, qui ont aussi relègue au second plan voire aux périphéries nos véritables urgences nationales.
Les lampions se sont éteints mais les projecteurs du pays continuent de pointer ses lumières sur un Sénégal au chômage endémique qui frappe une jeunesse qui constitue sa base démographique et sociologique fondamentale.
Un Sénégal où la vie coûte chère. Excessivement chère sans rapport avec nos revenus et confort de vie. Un pays spéculatif avec des mentalités spéculatives.
Un Sénégal o? les politiques publiques ont fini de détruire notre agriculture, notre tissu industriel, notre système d’enseignements et de recherches.
Un Sénégal o? notre bourgeoisie nationale est en grande partie d’essence parasitaire et bureaucratique souvent incapable de produire et de créer de la richesse.
Un pays où la démagogie politicienne a fini de discréditer durablement la parole publique. ..
La Francophonie a clôture ses travaux en élisant une canadienne. En mettant à la retraite un Diouf qui décide de faire de même pour ses contemporains politiques qui polluent depuis un demi siècle notre espace politique national.
La Francophonie nous a laisse un Macky tout content de l’abriter dans son CCIAD bouffeur de milliards. Hélas un Macky tout aussi incapable de nous faire rêver et de répondre aux véritables urgences nationales.
La Francophonie est partie. Vive la Senegalophonie.
Ce dossier sans aucun doute est celui qui intéresse le plus l’écrasante majorité des sénégalais qui subissent les parodies et scènes de ménages d’une élite minoritaire francisée.
« Elite » qui ira mettre son savoir souvent peu adapte au service de Youssou Ndour ou de Sidy Lamine Niasse ou du jeune Mboup de CCBM.
Regardons leurs profils et leurs performances. Ça devrait nous ramener à plus d’humilité. Çà renseigne aussi sur les vrais profils de creation de richesses et les nouvelles figures de réussite sociale. Avec leurs forces et leurs faiblesses.
Faut il s’en inquiéter ?
ANKN
