Une femme a trouvé la mort dimanche soir à Pikine (banlieue) en jubilant avec la victoire de Balla Gaye 2 sur Yekini, a appris l’APS auprès des services du ministère des Sports.
Âgée de 57 ans, Amy Collé Yade, est décédée à la suite d’un arrêt cardiaque.
Le ministre des Sports, Elhadji Malick Gakou, et le maire de Pikine, Pape Sagna Mbaye, ont rendu visite à la famille de la défunte.
Le lutteur Balla Gaye 2 (Omar Sakho) a terrassé Yekini dans un combat sans bavure.
Pensionnaire de l’Ecole de lutte du même nom, Balla Gaye 2 a mis fin à l’invincibilité de Yekini, devenant le nouveau « Roi des arènes sénégalaises ».
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Un supporter de Yekini a succombé dimanche à Ziguinchor (sud) d’une crise cardiaque après la victoire de Balla Gaye 2, le pensionnaire de l’Ecole de lutte de Guédiawaye en lutte avec frappe, a appris le correspondant de l’APS.
‘’On suivait tranquillement le combat Balla Gaye 2 contre Yekini. Après la chute de Yekini, il a eu un malaise. Il est tombé. On a essayé de la réanimer en vain. Finalement, on l’a évacué à l’Hôpital régional. Finalement, ils nous ont dit qu’il est déjà décédé’’, a dit Cheikh Sadibou Diafouné, un des fils du disparu.
Etudiant à l’Université Cheikh Anta Diop de Dakar, celui-ci a soutenu que cette mort subite les a surpris, parce que son père était en bonne santé avant le combat.
Le défunt Boubacar Diafouné, était un gendarme à la retraite. Âgé de 69 ans, il souffrait cependant de tension artérielle. ‘’On n’était loin d’imaginer cette tournure des événements. On se dit que c’est la volonté divine’’, a ajouté le fils Cheikh Sadibou Diafouné.
‘’On savait qu’il souffrait d’une tension artérielle. On était loin d’imaginer que cela pouvait avoir une répercussion quelconque sur sa santé. On ne pouvait pas mesurer que ce combat était un danger pour lui. Cela veut dire qu’il avait quelque part des problèmes cardiaques’’, a-t-il ajouté.
Adjudant-chef de gendarmerie à la retraite, Boubacar Diafouné habitait le quartier de Niafoulène à Ziguinchor et était père de plusieurs enfants, selon son fils. Son corps se trouve à la morgue de l’Hôpital régional de Ziguinchor.
Dimanche soir à Pikine (banlieue de Dakar), une femme a trouvé la mort en jubilant avec la victoire de Balla Gaye 2 sur Yekini, a appris l’APS auprès des services du ministère des Sports.
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Il a fallu deux minutes à Balla Gaye2. Deux petites minutes haut combien importantes. Un temps qui a suffit au sociétaire de l’école de lutte Balla Gaye de devenir le nouveau roi des arènes
Pour y arriver, le fils de l’ancien lutteur Double Les a dû réussir une prouesse technique devant son adversaire de jour Yahya Diop Yékini.
Après un round d’observation d’une quarantaine de secondes, BG2 décide prendre les choses en main
Un corps à corps s’invite entre les deux protagonistes avant que quelques coups pleuvent mais sans grands effets.
Toutefois au sortir de ce corps à corps, Yekini est tombé selon les supporters de son adversaire mais l’arbitre fait signe de continuer. Balla Gaye continue son action
Décidé à vouloir finir avec son adversaire, BG2 le coince avec sa tête, fait un pas en avant et pivote avant de le ceinturer et projeter Yékini sur terre
La chute est inévitable et les supporters de Balla Gaye2 exultent de joie alors que ceux de Yékini, visiblement surpris, tombent en syncope
Ainsi, le désormais ex roi des arènes, après plus de 15 ans sans défaite dans l’arène, cède son trône au leader de la nouvelle génération Balla Gaye2
Tidiou
Le combat de ce dimanche entre Balla Gaye 2 et Yékini est l’un des rares chocs ayant suscité autant de tension dans l’histoire récente de la lutte sénégalaise. Mais l’enjeu en vaut peut-être la chandelle, car l’un veut conserver sa couronne de « roi des arènes » devant un adversaire qui a promis de lui faire mordre la poussière en «10 secondes». Y aura-t-il un passage de témoin dans l’arène ? On a hâte d’avoir la réponse.
Ce dimanche, le duel qui est resté jusque-là à l’étape des commentaires – souvent houleux – et de la guerre des mots, sera traduit en actes par Balla Gaye 2 et Yékini. Celui qui a fini par s’approprier le surnom élogieux de « Lion de Guédiawaye » tentera de surmonter l’obstacle que constitue l’actuel « roi des arènes ». Mais qu’il refuse de considérer comme étant le sien. «Yékini n’est pas mon roi», a toujours déclaré Balla depuis que Luc Nicolaï a mis sur pied ce combat. « Ce n’est pas lui qui pourra me faire bouger», a répondu Yékini lors du face-à-face de mercredi dernier, à la Rts. Rarement dans l’histoire récente de la lutte sénégalaise un événement a suscité autant de tension, voire de violence avant même le jour J. Les événements sanglants qui ont sanctionné le face-à-face avorté à l’hôtel Radisson Blu, le 11 avril dernier, suffisent à témoigner de l’enjeu de ce combat pour les deux camps. Et avec leur parcours dans l’arène, chacun peut légitimement prétendre sortir victorieux de ce choc de dimanche sur lequel les observateurs, même les plus avertis, refusent de s’aventurer à pronostiquer.
« Yékini compte 19 victoires, autant que le total tous les combats de Balla Gaye 2 »
Avec un parcours inédit de 19 victoires en 20 combats, autant que le total de tous les combats de Balla Gaye 2, Yékini n’a pas usurpé son titre de « roi ». Depuis son entrée dans l’arène, le 19 août 1997 contre Kadd-Gui, le natif de Bassoul n’a jamais mordu la poussière. Son seul échec reste un nul enregistré contre Moustapha Guèye, le 30 juillet 2006. Depuis 15 ans, il a balayé tous les adversaires qui semblaient pouvoir lui compliquer la montée vers le sommet. Bombardier (6 juin 2000 ; 28 mars 2004 ; 2 janvier 2011), Mouhamed Ndao « Tyson » (1er janvier 2006 ; 4 avril 2010), Gris Bordeaux (26 juillet 2009), Balla Beye 2 (1er janvier 2002 ; 10 juin 2007 ; 27 juillet 2008). Mais face à lui, son défi de conserver sa couronne jusqu’à sa retraite de l’arène ne sera guère une tâche facile devant le fils de l’ancien champion des années 70, Double Less. Avec 19 combats sanctionnés par 17 victoires et 2 revers devant Issa Pouye (12 mars 2006) et Eumeu Sène (8 février 2009), Balla Gaye 2 s’est aillé un habit de leader dans sa génération. Car, depuis son premier combat victorieux, le 02 janvier 2005 face Samba Laobé, jusqu’à son dernier succès devant Tyson, le 31 Juillet 2011, le « Lion de Guédiawaye » a prouvé qu’il a bien été « baptisé avec de l’argent de la lutte ». Autant dire que ce combat de demain sera à la hauteur des deux adversaires. C’est le minimum que les amateurs puissent espérer, après tout ce qui s’est déjà passé entre les deux camps.
OUSMANE DIOP
Source L’Observateur
