Demandez le projet de l’ACT M. Tounkara

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« Les attaques de Abdoul Mbaye contre l’Administration sénégalaise sont tristes. » Tel est le titre infidèle que M. Mamadou Sy Tounkara donne à une contribution qu’il a publié en ligne. Texte où il parle de « récriminations de Abdoul Mbaye contre les lenteurs et lourdeurs de l’Administration sénégalaise » qui « témoigneraient d’un mal véritable de nos élites : se plaindre mais ne jamais agir. »

M. Pape Abdoul Mbaye (PAM), selon toujours Tounkara, « ce monsieur a été le chef de cette Administration pendant 17 mois », « qu’avait-il fait, se demande-t-il, pour que ces maux dont souffrent les pauvres et simples Sénégalais tous les jours disparaissent? »
Tout un exercice d’extrapolation imaginative, il faut le reconnaître !

Le texte d’engagement produit par PAM, « élections : ce qu’il faudra changer »), est visible sur le site internet du parti (http://act-senegal.com/). Pour y revenir rapidement, il y est question d’un contexte bien précis, la « confection de dossiers de candidats et de listes dans la perspective des législatives. » Démarche à laquelle, l’auteur en l’occurrence PAM, a été « associé pour la première fois en (sa) qualité de chef du parti ACT et tête de file de la coalition JOYYANTI ». Une expérience qui lui a permis de se « rendre compte à quel point notre administration se mettait parfois en retard de son propre progrès. »

Il faudrait être atteint d’une cécité intellectuelle pour oser parler « d’attaques, de récriminations… », quand on peut constater que l’auteur parle bel et bien de « retard de son propre progrès » (nous y reviendrons plus loin).

M. Tounkara que l’on sait aussi très amoureux de la langue française,n’est pas sans savoir que, « Parfois » suppose un raisonnement implicite indiquant précisément que PAM limite son propos à une certaine circonstance qui n’intervient qu’occasionnellement, ici les élections législatives. La question subsidiaire qui s’imposait à M. Tounkara, c’est de savoir s’il y avait eu des élections entre le 03 avril 2012 et le 1er Septembre 2013, période à laquelle PAM a été le chef de l’administration sénégalaise ?

Or, le Premier Ministre qu’il était n’ayant jamais eu à préparer des élections, sait au moins que, « les services publics sont déjà détenteurs de l’information qu’ils réclament ou dont ils demandent (aujourd’hui) la ‘‘certification’’ (par eux-mêmes) de leur caractère authentique » ; que « le numéro d’identification nationale (NIN) a été un remarquable progrès de l’administration » et que, « toute l’information dont l’organisateur des élections a besoin peut être retrouvée auprès de l’administration à partir du NIN. »

Ainsi, quand PAM parle de « retard de son propre progrès », il ne se base que sur des faits constatés de l’avancement de notre administration que malheureusement les organisateurs de ces élections n’exploitent pas. Et quand bien même ce serait une critique pour certains esprits, elle ne peut que rester constructive.

L’imparabilité du texte est un fait. Et l’ouverture très circonstanciée à la chute de son propos, démontre que PAM s’intéresse aussi bien au politique (éviter l’élimination de candidats et de listes) comme au (soulager le) citoyen, l’un n’excluant pas l’autre à la fin, il serait donc « absolument nécessaire de réformer les procédures de nos administrations pour les rendre plus performantes. »

De quoi l’accuse-t-on finalement, de n’avoir pas conduit et coordonné une politique de modification du code électoral Sénégalais par exemple entre 2012 et 2013 ? Monsieur Tounkara sait-il au moins quelle est la mission du Premier Ministre ?

Nous lui posons la question dont la réponse aurait pu l’épargner une certaine discrimination entre ceux qui doivent ou pas s’engager pour la modernisation de notre administration.
Sauf erreur de notre part, il n’existe aucune loi, même non écrite, qui supposerait que seule une présomptive opposition dont les membres n’auraient jamais occupé une responsabilité étatique, aurait le privilège des engagements politiques. Sinon, à quoi servent les programmes politiques et d’ailleurs le régime en place que M. Tounkara défend maladroitement n’en est-il pas à son deuxième en un seul mandat prolongé ?

Conséquemment, si M. Tounkara s’intéresse tant à ce que PAM a fait en tant que PM ou s’engage de faire quand il sera Président de la République ; il n’a qu’à demander son cursus et son projet politique pour le Sénégal. Il pourra ainsi découvrir que relativement à la question de l’amélioration des pratiques administratives, le Président de l’ACT n’a pas attendu les élections législatives pour s’y intéresser. Il s’est engagé en tant qu’homme politique pour « le Renouveau du Service Public », avec « une administration moderne, performante et évaluée par les citoyens. »

M. Tounkara dont nous savons intellectuellement curieux peut, pour un débat riche et sérieux autour des engagements de M. Pape Abdoul Mbaye, se rendre sur la plateforme act-senegal.comet il ne sera pas déçu de découvrir le plan du travail déjà engagé dans ce sens.

M. Y WADE, spécialiste en :
Pétrochimie, Traitement et liquéfaction du gaz naturel
Planification, suivi et évaluation de projets
Membre du Cercle des Cadres de l’ACT

3 Commentaires

  1. il le faut devant certains hommes politiques incompétents paeler sans agir
    vous voulrz repondrte a mr tounkara mais vous n avez pas d arguments solides c pourkoi vous avez ete trop long compre a ses propos

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