LA SOLIDARITE DE JEUNES LIBERAUX DE THIES : Le «Cral» dénonce un déni de Justice
Le soutien au journaliste Abdoul Latif Coulibaly ne vient pas seulement des mouvements citoyens et des partis de l’opposition, dans le procès qui l’oppose au conseiller du président de la République, Thierno Ousmane Sy. Des gens proches du pouvoir lui manifestent aussi leur soutien, comme les membres du Cadre de réflexion et d’action libérale (Cral) de Thiès, qui ont, hier, dans une déclaration publique, dénoncé un déni de justice.
Par Birane GNING
«Que l’on soit du Pds ou non, on n’a pas besoin d’aimer Latif pour le défendre, car il fait partie des journalistes d’investigations qui ne sont pas couchés sur les dérives du prince et qui fournissent une lecture transversale du débat public.» Telle est la conviction du Cadre de réflexion et d’action libérale (Cral), une structure qui regroupe à Thiès de jeunes intellectuels militants du Parti démocratique sénégalais (Pds). Ce point de vue est contenu dans une déclaration rendue publique hier, à Thiès, la capitale du Rail. Le Cral apporte tout son soutien au journaliste à la veille de son passage devant les juges dans l’affaire qui l’oppose au fils du ministre de l’Intérieur, et relative au scandale de la Sudatel. «Nous voulons dénoncer ici par toute la force de notre révolte, l’épouvantable déni de Justice dont ce pays est malade», ajoutent les jeunes libéraux que sont les conseillers municipaux Makhfous Faye et Ndiaga Fall qui étaient en compagnie de leurs «frères» de la structure. En l’inculpation du journaliste, alors que certains «prédateurs de la Lonase ne sont nullement inquiétés», ces jeunes libéraux voient «un prodige d’imprudence, un paroxysme d’iniquité». Faisant fi de leur appartenance au régime actuel, ces jeunes du Cral sont d’avis que «l’appartenance à un parti politique ne saurait être source d’embrigadement pour dédouaner l’intellectuel de son rôle historique».
lequotidien.sn
