Devant le tribunal des opinions ! Par Abdou Latif COULIBALY

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Demain, advienne que pourra devant nos juges ! Comme journaliste nous exposerons toujours les faits. N’en déplaise à nos censeurs officieux ou officiels, nous continuerons de diffuser nos opinions librement, par tous les moyens mis à notre disposition, l’écrit en particulier. Comme nous y autorise la norme fondamentale de ce pays, de même que la Déclaration universelle des droits de l’homme (dispositif essentiel de la première génération de droit définie par les Nations Unies pour le bénéfice des peuples du monde). Quoique figurant dans le préambule de cette même norme fondamentale, cette Déclaration n’en est pas moins une partie intégrante.

Nous avons davantage compris, depuis le jour de l’audience du procès qui nous a été intenté par le patron de la Suneor, Abbas Jaber, qu’au-delà de la dénonciation de faits criminels très graves, la justice de ce pays est décidée à nous interdire de les commenter ou de les analyser, pour donner des clés supplémentaires de lecture, aider davantage les citoyens de ce pays à mieux comprendre la gouvernance d’Etat qui les concerne en premier lieu, en vue de faire demain de meilleurs choix, le cas échéant.

Il en a été ainsi quand nous avons entendu le procureur monté à cette audience du 24 février, nous avertir en ces termes : « M. Coulibaly, vous faites du journalisme. Je reconnais que vous le faites même bien. Vous pouvez écrire sur tous les faits, mais vous allez trop loin en commentant de tels faits. Laissez vos lecteurs se faire leur propre idée ». Il était important que le procureur reconnaisse que nous faisons bien notre travail. Seulement, si la substance de sa remarque n’était que l’avis d’un procureur, nous aurions compris et serions moins préoccupé.

Hélas, si la sortie du parquet montre à la fois les limites d’un magistrat et sa conception strictement répressive des délits de presse, elle n’en traduit pas moins une conception d’ensemble, surannée et franchement rétrograde en direction du rôle et de la fonction des journalistes.

Cette conception rejoint d’ailleurs celle d’un juge kenyan qui s’exprimait en ces termes au cours d’un séminaire panafricain organisé sur la presse et démocratie en Afrique : « en ma qualité de juge totalisant plus de trente ans de service dans un pays livré à la tyrannie d’un homme tentant de masquer ses méfaits sur le peuple sous un formalisme démocratique dégradant, j’ai été assez bien placé pour comprendre que la justice dans nos pays africains n’a jamais été autrement qu’un instrument. Un instrument souvent de répression mis au service du pouvoir exécutif qui s’en sert souvent pour légitimer ses actes de gestion les plus odieux, certains des comportements les plus répréhensibles de ses dirigeants ou leurs protégés, que nul citoyen ne doit dénoncer, sous peine de subir les foudres de juges, ayant comme souci principal de protéger et de légitimer ces crimes, en espérant monter très vite dans l’estime des délinquants, et par conséquent, dans la hiérarchie judiciaire ».

Après cette remarque d’une rare pertinence, le juge a appelé à un examen de conscience de ses collègues sur le continent. Ce jugement sévère mais juste, de même que l’appel à un examen de conscience qu’il sous-tend, s’adressent tous deux à tous les juges africains, y compris ceux qui rendent justice chez nous.

Nous aurions souhaité qu’ils entendent leur collègue kenyan, même si nous ne nous faisons pas trop d’illusions à cet égard. Tant que ce régime sera en place, il n’y aura aucune chance pour qu’il en soit ainsi. Depuis plus de dix ans, il travaille méthodiquement à saper le pouvoir judiciaire et l’autorité des magistrats. Si certains magistrats cèdent de bon gré à la déviance, il en est d’autres, rares, heureusement qui ne succombent pas, choisissant de rester dignes, compétents et indépendants…

Il faut alors, dans un tel contexte, une bonne dose de courage, mais surtout une volonté d’indépendance à toute épreuve, pour écouter et entendre le formidable appel à un examen de conscience approfondi. Une volonté qui pousse à décoller le nez du guidon de la machine conduisant au sommet de la hiérarchie et au royaume des privilèges matériels acquis après une renonciation implicite, voire explicite dans certains cas, par la teneur de décisions plus que scandaleuses, prétendument rendues au nom du peuple, à la noble et délicate fonction de juger.

Aussi Fatou Oumar Ndiaye, aujourd’hui juge à la Cour d’Appel de Dakar, faisait-elle remarquer que : « Si la corruption a causé la faillite des Etats, jamais elle n’a été autant décriée qu’à l’orée de 2000. Son éradication est devenue aujourd’hui une priorité pour la plupart des pays démocratiques et des Organisations internationales. Les juridictions internes et internationales disposent d’un arsenal de textes impressionnants pour la combattre, mais elle demeure un sujet brûlant et des difficultés majeures résident dans l’application de sanctions prévues, la principale étant l’incontournable union du corrupteur et du corrompu dans leur silence » (In « La Corruption et les Délits voisins ». Editions 2000, Goose).

Pour comprendre la carence ainsi mise à nu par l’auteure, avec un argumentaire digne de respect et d’intérêt, nous ajouterons que le manque d’audace et d’imagination des juges sénégalais qui sous-estiment malheureusement leur pouvoir de faire ou de parfaire la loi, par le biais de la jurisprudence, constitue un autre obstacle, mais non des moindres. Il s’agit notamment de ce qu’elle appelle l’absence de sanctions, dans le cadre de la politique de répression de la corruption.

Pouvait-il en être autrement dans un contexte où la corruption s’est muée en un véritable cancer, même si, comme le soulignait la juge Fatou Ndiaye, elle était déjà « autant décriée à l’orée de l’année 2000 ? ». Il s’y ajoute que le pouvoir Exécutif s’emploie également, sans relâche, à saper davantage l’autorité des juges. C’est ainsi que ce sont ceux qui, comme les journalistes travaillent dans le silence, dans l’omerta, pour parler comme les mafieux, dénoncent, avec des faits avérés et démontrés, les corrompus et les corrupteurs, qui sont aujourd’hui condamnés et menacés d’emprisonnement.

Hier, comme aujourd’hui, nous continuerons de les dénoncer en exposant leur forfait et en commentant avec les mots qui sont les nôtres ces criminels à col blanc qui, depuis que les Sénégalais ont décidé de changer de régime politique en 2000, et ceci plus que par le passé, pillent, spolient en toute impunité les biens de la nation. Il en est ainsi du vol d’une extrême gravité qui vient d’être perpétré contre la Loterie nationale sénégalaise (Lonase). A l’insu du peuple et contre ses intérêts. Ce n’est pas la première fois qu’une telle chose se réalise avec les mêmes personnes qui en avaient la charge, il y a encore peu de temps.

C’est le lieu de dénoncer à nouveau la gestion scandaleuse que le sieur Baïla Alioune Wane a conduite jusqu’à une date très récente à la Lonase. Nous savons, avec la morgue qu’on lui connaît et l’insouciance qui l’habite, qu’il osera se présenter devant un juge pour prétendre que nous l’avons diffamé ou avons diffusé de fausses nouvelles.

Qu’on lui donne raison ou non, nous disons pour notre part, que le débat que nous posons et avons toujours posé de façon générale sur la gouvernance d’Etat, dépasse largement le cadre d’un prétoire où les lois peuvent être lues, à la fois dans leur texte et leur esprit, d’abord comme un moyen sûr de préserver l’ordre établi, même injuste et corrompu. « Aucune justice au monde n’a jamais été au devant des luttes de progrès et des combats essentiels conduits par les nations opprimées ». Elle n’a jamais été, au contraire, rien d’autre qu’un frein et obstacle se dressant avec autorité devant les peuples désireux de s’affranchir des jougs de leurs dirigeants. Robespierre Mirabeau et autres révolutionnaires de 1789 l’avaient trop bien compris. Chez nous, le faux coup d’Etat de 1963 en a été une preuve palpable. Le procès des chantiers de Thiès qui se déroule contre toute logique sous nos yeux en est une autre.

Les juges qui nous condamnent n’ont pas compris et auront encore du mal à comprendre, qu’un journal est d’abord une idée. Or, une idée, on ne la tue pas en supprimant celui qui la porte. Pour y arriver, on lui oppose une idée supérieure. La volonté de tuer La Gazette ou tout organe de presse porteur de valeurs authentiques de progrès et aiguillonnant le combat démocratique sera vaine. Elle peut marquer des points, en ralentissant cette dynamique de progrès, mais jamais elle ne pourra indéfiniment triompher.

Demain, attraits à la barre d’un tribunal transformé de nouveau en une juridiction jugeant des opinions, mais non des faits, nous marquerons notre détermination à continuer notre combat quoiqu’il nous en coûte devant des juges refusant de se mettre dans le sens de l’histoire. Notre pays est en danger. Il est rongé par le cancer de la corruption, par la gangrène du blanchiment d’argent orchestré depuis les plus hauts sommets de l’Etat, il est pris en otage par une bande de criminels pillant sans vergogne les biens de la nation.

Quand est-ce que la justice de ce pays va-t-elle se réveiller, pour monter dans le wagon et se frayer un passage dans l’histoire, en prenant son courage à deux mains et refuser ainsi d’être considérée comme le maillon le plus faible de notre démocratie. Nul ne sait encore. En tous les cas, un jour arrivera, nous en sommes persuadés, où elle n’aura plus autre choix que de suivre le peuple dans sa volonté de changer positivement le cours des événements.

Les Egyptiens et les Tunisiens entrevoient un tel espoir, après les révoltes populaires qui ont conduit à la destitution des tyrans qui les opprimaient. Espérons qu’une révolution des urnes, à l’image de celle qui s’est produite en 2000, nous y conduira.

Abdou Latif COULIBALY

lagazette.sn

6 Commentaires

  1. Le pays n’est en danger que dans ta tête, senior !
    Tout le monde, a commencer par toi, ne doit il pas être tout content que l’on choisisse la voie de la justice pour régler nos contentieux ?
    Mais non il faut bêler, toujours bêler, encore bêler a la moindre égratignure. il est vrai que tu disposes d’une surface idoine : le journal. dont les journalistes ne savent plus que faire d’ailleurs sinon d’en faire un outil de règlements de comptes, de vil chantage et de commentaires farfelus.
    a commencer par toi !

  2. A bon entendeur salut!
    Un excellent texte d’avertissement a tous les hommes de loi du Senegal.Tout homme de loi conscient de son devenir,devrait refflechir deux fois avant d’etre le beni oui oui d’un regime quelconque.Le Senegal est appele a changer demain et vous ne pourrez pas arreter cette vague de changement et dans ce cas,il serait plus sage de dire le droit,rien que le droit comme cela demain meme avec un nouveau regime,vous aurez quitte avec votre conscience.Ce que vous gagnez aujourd’hui comme avantage materiel et pecunier vaudraient-elles ce que vous allez perdre demain car demain n’est plus loin et c’est plutot une question de jours et de mois…Tout homme de loi preoccupe par son sacerdose,devrait lire et relire ce magnifique texte de Abdou Latif Coulibaly.En tout cas,il a joue sa partition pleinement maintenant,il reste au peuple Senegalais de jouer sa partition mais quand je me projette dans le futur,je vois un avenir sombre pour mon TRES CHER PAYS,le SENEGAL car comment se fait il que le Senegal n’arrive pas encore a regler la question electorale? De grace,dans un pays democratique,le gouvernement n’a pas a organiser des elections,les elections devraient etre organisees par une commission independante,totalement independante du gouvernement…C’est anormal et absurde qu’on charge ousemane ngom d’organiser des elections au Senegal,c’est a la limite scandaleux et de l’autre cote qui sera charge de regler les contentieux,on a un nomme cheikh tidiane sy,c’est la catastrophe car leur probite morale laisse a desirer.Ce n’est pas ce que le Senegal a de meilleurs,on peut trouver mieux si toutefois que le chef supreme etait anime de leguer un Senegal digne de ce nom…Quel gachis! ALLONS-NOUS A DES ELECTIONS PIPPEES?

  3. LA VOIX DU PANAFRICAIN.
    La Devolution monarchique qui est sur toutes les levres aujourd’hui, est une vieille pratique socialiste. Nous ne sommes pas des amnesiques politiques, encore moins des nostalgiques du passe du feu regime socialiste. Abdou Diouf est devenu President de la Republique du Senegal, non pas par accident, ni que le Peuple souverain en avait decide ainsi, mais par simple coup-d’Etat constitutionnel.
    Nous avons l’inconditionnelle obligation en tant que Negres et dignes fils et filles du Continent Noir (Afrique) de nous enraciner dans nos valeurs positives avant de nous ouvrir au reste de la Famille de l’Humanite. Nous devons nous sortir de l’enfermement dans lequel les colonialistes, les Puissances de Babel nous ont mis en nous injectant une Instruction qui banalise notre propre Culture et Histoire et nous transforme en “Petits-Blancs”. Cette instruction n’a fait qu’aliener l’homme noir. Aujourd’hui sur le Continent, nos gouvernants pillent sans pudeur aucune, les deniers publiques et s’autoproclament meilleurs que ceux qu’ils gouvernent, parce que tout simplement, ils se pavanent a longueur de journee avec un morceau de tissu autour du coup (cravate) et qu’ils ressemblent plus a leurs Maitres Occidentaux. Acceptons freres et soeurs de vivre Africain, parce que, c’est la seule facon pour nous Negres de vivre libres et dignes. La voie du Salut qui garantit a la fois, la Dignite de l’homme Noir et une Afrique Unie et Indivisible, passe incontournablement par la mise en pratique de la Pensee de Thomas Sankara, Patrice Lumumba, Kouameh Kourouma, Cheikh Anta Diop…
    • Les Socialistes, avec le fameux Gaston De Fer a leur tete, n’ont reussi que la Balcanisation du Continent Noir et la dilapidation de son Immense Richesse politico-economique et culturelle.
    • Les Liberaux ont fini de mettre en agonie les Valeurs Positives Negro-Africaines et, marchandent a coup de Papier imprime (cfa…) nos Ames au Diable.
    Dans le cas précis du Senegal, les derives du Pouvoir liberal en place, sont dues en majorite a l’opposition fantome et non republicaine. Cette derniere, en boycottant les dernieres legislatives, a laisse le libre choix aux liberaux d’utiliser a leur guise l’Assemblee Nationale, la Cour Supreme et le Conseil constitutionnel pour finalement installer d’une maniere non-moins republicaine, leur Dauphin a la Majistrature Supreme.
    Si une telle chose se passait demain, la faute incomberait largement aux adeptes de la Politique de la chaise vide, notamment les partis politiques qui ont benevolement choisi de boycotter les dernieres legislatives, afin de punir le Peuple Senegalais de leur avoir refuse les portes du Palais de la Republique. L’Assemblee parlementaire est le maillon le plus incontournable dans une democratie, surtout directe… Arretons les marchandages et les mascarades politiques.Unissons-nous veridiquement autour de l’essentiel, parce que l’histoire juge toujours ses hommes.
    Prenons l’exemple du Senegal,tant qu’on aura pas regle le probleme de la candidature a la majistrature Supreme, la misere des peuples reste sans solution. Le Senegal a une population estimee a 13 millions d’habitants. L’Assemblee Nationale doit voter une loi selon laquelle tout pretendant a la tete de l’Etat, doit pouvoir justifier devant la Commission Independante du Fichier Electoral (CIFE), l’adhesion du 1/5 des citoyens a son projet de societe. Cela permettrait de regrouper les micro-partis en partis representatifs et significatifs et ainsi l’on habillerait l’echiquier politique du Senegal d’environ 3 a 5 partis politiques legalement constitues.
    Ceci ferait place a beaucoup plus de transparence et sur la meme lancee, reduirait les depenses electorales. Cherchons ensemble le Candidat qui passerait en revue de facon transparente, les Grands-Dossiers du Senegal de 1960 a nos jours, afin de combattre de maniere effective et efficiente l’impunite et de restituer Justice aux ayant-droits.
    S’il y a un veritable Leader dans la presente Classe politique Senegalaise, il faut bien le chercher dans le cercle restraint des Republicains qui n’ont jamais abandonne le Peuple a la merci, ni du Pouvoir actuel liberal, ni celui precedent socialiste.
    La conviction de l’Alliance Panafricaine des Bons Esprits demeure que le Candidat qui reunirait autour de lui les qualities et les personalites requises pour dignement et efficacement presider aux Destinees du Senegal, se demarquerait purement et simplement des Maniaques du Pouvoir qui ne pensent qu’au partage du Butin, “Bennoo Siggil Senegal” ou “Bennoo Seddoo Senegal”, “Alternance Sopi ou Alter-noce Soupee”.
    Les voleurs de la Republique doivent payer de leurs crimes politico-economiques.
    “La Patrie ou la Mort, nous vaincrons”. T. Sankara
    “La Politique est la gestion saine de la Cite”. PLF
    PAPA LATYR FAYE [email protected]

  4. Ousmane, je ne reconnais plus ! Tu n’es plus la personne que j’ai connue. Manifestement, ta conférence de presse, fortement médiatisée par la télévision gouvernementale, t’a été imposée. Où est le sens du refus qui t’habitait ? Depuis quand acceptes-tu de sortir de ton devoir de réserve pour voler au secours d’une procédure décidée et voulue par Me Wade et son glaive Cheikh Tidiane Sy pour immoler Bara Tall sous l’autel de la vengeance personnelle ? Pourtant, tu as prêté serment pour être le dernier rempart à l’injustice. Tu as tout faux lorsque tu affirmes que le document signé par le premier substitut du procureur « n’avait nullement vocation en l’état à saisir le juge d’instruction, mais était juste un projet de base élaboré par mon parquet, susceptible par conséquent d’être remanié ». Il « était en réalité un projet de réquisition du premier substitut destiné à engager la réflexion sur l’opportunité ou non d’un renvoi devant une juridiction ». Dis-moi Ousmane depuis quand un brouillon destiné à alimenter la réflexion et, éventuellement, préparer une prise de décision est revêtu d’un sceau et d’une signature ? Ce n’est pas cela qu’on t’avait appris à l’ÉNAM. J’ai peur pour Bara Tall. Ousmane ta sortie me confirme toutes les appréhensions que j’ai relativement à la manière dont ce dossier est traité. En effet, lorsque la presse écrit que le juge du 2e cabinet s’était empressé de donner suite à ta réquisition sans en informer Bara Tall ou l’entendre au préalable, nous qui connaissons ce juge sommes pas surpris. Il est partie et juge dans cette affaire. Est-ce que tout le monde le sait ? En apparence non ! Ce juge du 2e cabinet répondant au nom de Matar NDiaye a surtout officié dans les tribunaux du travail. C’est une faveur, un privilège voir une « téranga » qu’on lui a faite d’être au 2e cabinet. Je disais que Matar est partie au dossier de Bara Tall dans la mesure il est parenté (un cousin très proche) de Mme Nafy NGom, l’IGE qui a élaboré les rapports sur la base desquels on veut incriminer l’entrepreneur. Nafy et Matar sont très liés (ceux et celles qui les connaissent bien peuvent le confirmer). Blanchir Bara TAll reviendrait à admettre l’incompétence, l’incurie et l’iniquité de Nafy NGom dans ce dossier des chantiers de Thiès. Ce que son « frère » ne laisserait pas faire. L’honnêteté aurait recommandé que le juge du 2e cabinet, Matar NDiaye,se dessaisisse de ce dossier. Au lieu de faire cela, il s’est empressé d’enfoncer Bara Tall. Dans ce dossier, tous les ingrédients sont réunis pour décapiter l’entrepreneur : une instruction confiée à un juge redevable à ceux qui l’ont tiré des crasseux tribunaux du travail ; un procès conduit par un juge sans personnalité, facilement influençable (Oumar Dièye) ; un procureur (via son substitut) qui veut donner des gages de fidélité à un garde des sceaux auprès il n’était pas en odeur de sainteté. Je me demande comment ces personnes peuvent dormir chaque soir en sachant que plus de 3000 pères de familles sont devenus sans emploi depuis l’acharnement des Wade père et fils sur le PDG du groupe Tallix. Le procureur a fait un aveu de taille : « de tous les ministres de la justice qui se sont succédé à la tête du Département, seul le Pr Moustapha Sourang n’a pas touché au dossier Bara Tall ». En langage décodé, cela signifie que le Pr Sourang est resté égal à lui-même : il n’a pas voulu associer son nom à cette mascarade. Tel que nous connaissons l’homme, il a eu cette attitude non pas par manque de temps, mais par conviction et par respect à sa foi de musulman et par souci de préservation de l’honneur de la lignée maraboutique à laquelle il appartient. Un conseil à Ousmane que je me permettrais pour terminer. Tu t’étonnes de voir un document confidentiel sortir de tes services : saches que TOUT finira par se savoir. Donc, fais attention !!! Le régime de Wade est fini et que toi ainsi que d’autres rendront des comptes. Salam.

  5. AU NOM DE LA PATRIE.
    LA VOIX DU PANAFRICAIN.
    La Devolution monarchique qui est sur toutes les levres aujourd’hui, est une vieille pratique socialiste. Nous ne sommes pas des amnesiques politiques, encore moins des nostalgiques du passe du feu regime socialiste. Abdou Diouf est devenu President de la Republique du Senegal, non pas par accident, ni que le Peuple souverain en avait decide ainsi, mais par simple coup-d’Etat constitutionnel.
    Nous avons l’inconditionnelle obligation en tant que Negres et dignes fils et filles du Continent Noir (Afrique) de nous enraciner dans nos valeurs positives avant de nous ouvrir au reste de la Famille de l’Humanite. Nous devons nous sortir de l’enfermement dans lequel les colonialistes, les Puissances de Babel nous ont mis en nous injectant une Instruction qui banalise notre propre Culture et Histoire et nous transforme en “Petits-Blancs”. Cette instruction n’a fait qu’aliener l’homme noir. Aujourd’hui sur le Continent, nos gouvernants pillent sans pudeur aucune, les deniers publiques et s’autoproclament meilleurs que ceux qu’ils gouvernent, parce que tout simplement, ils se pavanent a longueur de journee avec un morceau de tissu autour du coup (cravate) et qu’ils ressemblent plus a leurs Maitres Occidentaux. Acceptons freres et soeurs de vivre Africain, parce que, c’est la seule facon pour nous Negres de vivre libres et dignes. La voie du Salut qui garantit a la fois, la Dignite de l’homme Noir et une Afrique Unie et Indivisible, passe incontournablement par la mise en pratique de la Pensee de Thomas Sankara, Patrice Lumumba, Kouameh Kourouma, Cheikh Anta Diop…
    • Les Socialistes, avec le fameux Gaston De Fer a leur tete, n’ont reussi que la Balcanisation du Continent Noir et la dilapidation de son Immense Richesse politico-economique et culturelle.
    • Les Liberaux ont fini de mettre en agonie les Valeurs Positives Negro-Africaines et, marchandent a coup de Papier imprime (cfa…) nos Ames au Diable.
    Dans le cas précis du Senegal, les derives du Pouvoir liberal en place, sont dues en majorite a l’opposition fantome et non republicaine. Cette derniere, en boycottant les dernieres legislatives, a laisse le libre choix aux liberaux d’utiliser a leur guise l’Assemblee Nationale, la Cour Supreme et le Conseil constitutionnel pour finalement installer d’une maniere non-moins republicaine, leur Dauphin a la Majistrature Supreme.
    Si une telle chose se passait demain, la faute incomberait largement aux adeptes de la Politique de la chaise vide, notamment les partis politiques qui ont benevolement choisi de boycotter les dernieres legislatives, afin de punir le Peuple Senegalais de leur avoir refuse les portes du Palais de la Republique. L’Assemblee parlementaire est le maillon le plus incontournable dans une democratie, surtout directe… Arretons les marchandages et les mascarades politiques.Unissons-nous veridiquement autour de l’essentiel, parce que l’histoire juge toujours ses hommes.
    Prenons l’exemple du Senegal,tant qu’on aura pas regle le probleme de la candidature a la majistrature Supreme, la misere des peuples reste sans solution. Le Senegal a une population estimee a 13 millions d’habitants. L’Assemblee Nationale doit voter une loi selon laquelle tout pretendant a la tete de l’Etat, doit pouvoir justifier devant la Commission Independante du Fichier Electoral (CIFE), l’adhesion du 1/5 des citoyens a son projet de societe. Cela permettrait de regrouper les micro-partis en partis representatifs et significatifs et ainsi l’on habillerait l’echiquier politique du Senegal d’environ 3 a 5 partis politiques legalement constitues.
    Ceci ferait place a beaucoup plus de transparence et sur la meme lancee, reduirait les depenses electorales. Cherchons ensemble le Candidat qui passerait en revue de facon transparente, les Grands-Dossiers du Senegal de 1960 a nos jours, afin de combattre de maniere effective et efficiente l’impunite et de restituer Justice aux ayant-droits.
    S’il y a un veritable Leader dans la presente Classe politique Senegalaise, il faut bien le chercher dans le cercle restraint des Republicains qui n’ont jamais abandonne le Peuple a la merci, ni du Pouvoir actuel liberal, ni celui precedent socialiste.
    La conviction de l’Alliance Panafricaine des Bons Esprits demeure que le Candidat qui reunirait autour de lui les qualities et les personalites requises pour dignement et efficacement presider aux Destinees du Senegal, se demarquerait purement et simplement des Maniaques du Pouvoir qui ne pensent qu’au partage du Butin, “Bennoo Siggil Senegal” ou “Bennoo Seddoo Senegal”, “Alternance Sopi ou Alter-noce Soupee”.
    Les voleurs de la Republique doivent payer de leurs crimes politico-economiques.
    “La Patrie ou la Mort, nous vaincrons”. T. Sankara
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