« Diaspora Vacances » aux origines d’une initiative

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‘’ Nothing comes from nothing’’ Shakespeare .
Selon le mot du célèbre dramaturge anglais rien ne pourrait sortir du néant. Cette formule peut s’appliquer au concept de ‘’Diaspora Vacances ‘’ initié par des citoyens sénégalais établis au pays de l’oncle Sam. L’idée de base est simple : faire renouer avec leur pays d’origine les milliers de jeunes sénégalais nés aux USA qui ne connaissent rien de la culture de leurs parents .

Une sorte de retour aux sources à rebours dans cette Amérique dont l’histoire se confond avec des siècles d’esclavages et de déportations de milliers d’africains brutalement arrachés à leur terre natale .Trois cents ans plus tard d’autres fils d’Afrique venus pour des raisons diverses partager le rêve américain, vivent à leur tour par procuration un drame similaire : la perte de repères pour leurs enfants nés et grandis dans un pays loin de leurs racines .

En effet ils se comptent par milliers ces enfants nourris au hot dog , enivrés de sodas déambulant majestueusement dans les rues du Bronx où se pavanant dans les plages sablonneuses de Miami .Un univers aux antipodes des ruelles mal éclairées de médina baye dans le Saloum ou des quartiers inondés de la banlieue dakaroise .Ces enfants baragouinant parfaitement l’américain d’Harlem ne parlent un piètre mot de Wolof, ni de Pular encore moins de Sérère pourtant, les langues maternelles de leurs immigrés de pères . Comment maintenir le cordon ombilical avec la terre des ancêtres ? Tel est le dilemme cornélien auquel devrait faire face, madame Adja Awa ndao, la présidente de ‘’Diaspora Vacances ‘’et ses compatriotes sénégalais.

Une gageure pour laquelle le partenariat envisagé avec les ministères de la famille et de l’enfance, des sénégalais de l’extérieur et de celui de la culture et du tourisme du Sénégal , pourrait s’avérer porteur.
Ce projet novateur a cependant besoin du leadership des membres de la communauté sénégalaise des USA et de l’appui des plus hautes autorités.

L’établissement de nouveaux rapports entre les expatriés et leur pays d’origine passe par ce genre d’initiative, qui tels les lamantins du royaume d’enfance du poète président retournent toujours boire à la source de Simel .Un retour aux sources prémonitoire d’une Amérique exorcisant ses démons du passé et résolument tournée vers une coopération féconde avec l’Afrique notamment avec le Sénégal qui constitue la pointe la plus avancée de sa partie occidentale .
Papa Elymane fall.

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