Eh oui le titre est fait à dessein et révélateur de l’état de notre système de santé(politique de santé publique, plateau et corps médicaux).
Le dernier scandale en date est celui révélé par notre compatriote Assane Diagne, qui raconte l’horrible film du décès de son frère, faute de soins.
Combien d’entre nous ont vécu une situation similaire?
Pourtant l’article 8 de la constitution du Sénégal , garantit un droit à la santé à tout sénégalais sans exception, ceci étant tiré du principe d’universalité de la couverture de santé de l’OMS, en vigueur depuis sa création en 1948.
En pratique, les personnes couvertes par les régimes obligatoires (IPRES,IPM et imputations budgétaires), représentent moins de 15% et le gap est censé être comblé par la couverture maladie universelle.
La CMU, censée rétablir l’équité dans l’accès aux soins est loin d’atteindre son objectif et se trouve déjà très endettée(environ 19 milliards). L’on voit alors qu’il ne s’agissait que d’une coquille vide, dont sa source de financement et ses cibles sont mal conçues. S’agissait il uniquement d’un programme purement électoraliste?
Au delà de la responsabilité de l’Etat, quid de celle du personnel médical?
Oui il y’a un manque de moyens notoires, on vous le concède! Mais quid de la manière dont les malades sont traités?
Chers membres du corps médical, vous êtes des nôtres, soignez un malade et non une maladie. La médecine de relations humaines doit se substituer à celle de techniciens de santé! Préservez ce côté humaniste de la science médicale! Dans une transposition industrielle ou commerciale, le malade représente votre client et le soin qu’il reçoit n’est point un privilège mais un droit et ce quel que soit son revenu!
Pour revenir sur le cas d’Assane Ndiaye précité, j’appelle tous les sénégalais épris de justice à le soutenir et 2 options s’ouvrent à nous:
1)Saisir l’assemblée nationale pour une loi garantissant la primauté des soins sur le paiement des prestations pour tous les hôpitaux publics. Mais aujourd’hui quelle est l’utilité de cette institution? Je vous laisse y réfléchir
2)Saisir la justice. Mais quel est le rapport de confiance des sénégalais avec cette institution? Reflechissez y!
Que faire?
Abib diop