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Du délirium apocalyptique chez les APRistes

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« Le Président Macky Sall doit maintenir le cap sur la base de ses options originelles, mais il doit surtout surveiller ses flancs, les nominations inexplicables ne pouvant conduire qu’à des situations fâcheuses. A devoir se faire trahir, autant que ce soit par des gens dont les nominations ne soulèvent pas des interrogations quant à leur légitimité ! Il faut éviter de brouiller le message politique à travers des nominations déroutantes (..). L’APR, à ce jour, n’est pas un parti politique, à mon sens. Un parti ce sont des organes, une circulation de l’information de bas en haut et haut en bas, la responsabilisation des combattants, mais aussi des prises de décisions à l’interne à travers lesdits organes. Depuis 2012, le groupe qui a porté Macky Sall au pouvoir n’est pas structuré, ne dispose pas de majorité à l’Assemblée ni au gouvernement, pas plus qu’il ne détient les positions de pouvoir les plus importantes. S’ajoute cela qu’aujourd’hui c’est devenu un handicap que d’avoir été un compagnon de lutte de Macky Sall. Les néo-politiciens, les transhumants et les nouveaux amis de Macky Sall, ceux qui l’ont farouchement combattu, sont aujourd’hui aux manettes. Et il se trouve dans le parti, des gens pour armer, encourager et promouvoir ces gens-là, se faire les complices de leurs deals ! Des complots nés de cet état de fait ont été éventés, d’autres sont en gestation et visibles pour qui sait observer…»
Ces propos d’une gravité indescriptible et assignables spontanément aux opposants du pouvoir en place, sont d’Abou Abel Thiam, membre du parti du président Macky Sall et actuel président du conseil d’administration (PCA) de l’Autorité de régulation des télécommunications et des postes (ARTP) du Sénégal. Un tableau de la situation actuelle de l’ARP et du pays ne pourrait être aussi sombre et alarmant que celui-ci. Ces aveux qui ne révèlent d’ailleurs que la toute petite face visible de l’iceberg Mackyen, constituent un mode de preuve important qui rend si élémentaires toutes les autres preuves flagrantes de l’actuelle gestion cahoteuse et agonisante du Sénégal. L’APR est décrite comme une coquille vide qui ne sert qu’à décorer le champ politique sénégalais. Le chef de la bande des professionnels de la politique qui s’identifient à ce parti est vraiment frappé d’une incapacité d’exercice pour devenir un LION ENDORMI dans son antre. Et là, on dirait que messire Abou Abel Thiam prend de nouveau du courage et lui arrache les derniers poils de sa moustache! En se mettant volontairement à la Une de plusieurs journaux du pays, notre « professionnel de la communication» porte un coup fatal et surprenant aux conséquences désastreuses à son MENTOR.
Le courageux, digne et brave Abou Abel Thiam, comme le surnomment désormais ses camarades de parti qui le soutiennent dans sa démarche, est à tout point de vue un militant des premières heures de l’APR bien servi et privilégié par le président de la République. Il a eu, en tant que conseiller spécial du président Macky Sall, à cumuler les fonctions de porte-parole de la présidence de la République et de président du Conseil de surveillance de l’Agence national des affaires maritimes (Anam). Mieux, il est casé à l’ARTP sans remplir, d’après Mamadou Sy Tounkara, les exigences minimales requises pour occuper ce poste de PCA. En effet, on se souvient de la correspondance que Monsieur Tounkara avait adressée au président Macky Sall et dans laquelle il lui notifiait sans détour que « l’annonce effectuée dans les journaux stipulait clairement que les postulants doivent avoir, au minimum, un niveau bac+4. Votre porte-parole n’étant pas de niveau bac+4 (il est instituteur et journaliste formé sur le tas) et n’ayant aucune expertise en régulation des télécommunications, sa nomination ne peut être justifiée que par sa proximité avec vous. Ce qui n’est pas dans l’intérêt du secteur des télécommunications, encore moins de celui de notre cher pays ». Et c’est étonnamment cet homme au «parcours d’un fidèle parmi les fidèles» et au curriculum vitae non adapté au poste occupé, qui se met au devant de la scène pour parler. Totalement stupéfait de son attitude, l’urgence de faire entrer Monsieur Thiam dans un «laboratoire médical politique» devient ainsi une nécessité. Le diagnostic médical qui découle quelques minutes après du caractère fluctuant des symptômes (frustrations aigües, jalousies, phobie des transhumants, événements intenses et combinés menaçant les avantages acquis par des partisans écartés, etc.), vient de tomber. Il s’agit du délirium!
D’emblée, entendons-nous bien : le délirium n’est une démence! Habituellement très fréquent chez les personnes âgées, l’état confusionnel aigu ou délirium, observé chez les partisans du président Macky Sall, est un syndrome qui induit des changements relativement soudains et subtils des capacités cognitives et du comportement (agitation, hallucinations, idées paranoïdes). Abou Abel Thiam et tant d’autres de ses camarades de parti, pourtant très proches du président de la République et bien positionnés dans les arcanes du pouvoir de ce règne connu d’une « gouvernance hélas dite sobre, vertueuse et transparente », s’activent et se détournent royalement de cette paradoxale recommandation du pionnier du dandysme britannique, Georges Brummel pour qui, « la véritable élégance consiste à ne pas se faire remarquer ». Ils ne veulent pas courber leur nuque en acceptant en silence un sort qui les brime. C’est fini les interminables et inaudibles discussions en privée ou dans les couloirs du palais présidentiel. Telle qu’une mouffette qui se sent menacée, les camarades du président Macky Sall en danger nous arrosent à tour de rôle depuis 2012 des révélations et des délires qui puent. Pire, ils ne se contrôlent plus jusqu’à arracher par la force le microphone au président de la République en plein spectacle inaugural aux allures d’un numéro de Cabaret Juste Pour Rire. Ils envahissent les médias et violent contre toute attente le serment de loyauté et de fidélité qui les lient naturellement à leur parti politique et particulièrement à leur chef. Apparemment, leur ami- président de la République ne leur accorde pas une oreille attentive, par conséquent l’espace public est érigé en lieu de résonnance préféré pour faire savoir leur position en désaccord généralement avec des décisions, des positions, des avis du chef de l’État/chef de parti.
Ça y est, nous sommes en pleine catastrophe effrayante et décisive qui évoque des signes de fin de règne pour un président de la République devenue impuissant et impopulaire. Les personnes connues et en charge officiellement de la communication du Gouvernement, de la présidence de la République et de l’APR, se ridiculisent à toutes les occasions dans les médias en nous servant des balivernes qui frôlent sans cesse avec l’insolence et le mensonge. Notre président règne sur le Sénégal sans pour autant au préalable apprendre à régner sur lui-même. Son pouvoir périt car la destinée annoncée pour tout cocktail d’actes et de faits démesurés est l’effondrement. Il a beau martelé à ses troupes qu’il ne va plus tolérer d’actes d’indiscipline au sein du parti mais il n’est point écouté. Le Sénégal de Macky Sall s’effondre lentement! Les chefs religieux, qualifiés hier de « citoyens ordinaires» par le président Sall, deviennent aujourd’hui des piliers sauveurs pour asseoir son modèle désuet de gouvernance. Ces marabouts, tel que défendu par le sociologue Dr Moutapha Ndiaye, jouent actuellement « le rôle de stabilisateur sur lequel le pouvoir politique s’est appuyé pour apaiser des problèmes ou désamorcer des foyers de tensions dans la société. Des crises scolaires, universitaires ou syndicales ont plusieurs fois été désamorcées grâce à la médiation de marabouts qui ont pu assouplir les positions des parties». Des exemples ne manquent pas pour étayer ces propos. Le tout dernier, après le vote du projet de révision constitutionnelle par référendum, la détermination des syndicats des enseignants, est la médiation du religieux qui a entouré la désormais et célèbre affaire Madame Nafi Ngom Keita, présidente de l’Office National de Lutte contre la Fraude et la corruption (OFNAC). Tout est simplement hallucinant et dégoûtant!
En définitive….Au réveil du lion national, les malades en état confusionnel aigu et les fauteurs de troubles de l’APR recevront pour la forme un traitement intensif dénommé : RÉPRIMANDES. D’ici là, savourons les ronflements majeurs du roi de la République, Macky Sall en mode Bégué dans les bras de Morphée. Le talentueux DJ du parti Farba Ngom est à la recherche de logiciels de mixage musical gratuits et performants pour combiner le son des ronflements avec ces sacrées paroles : «O Fagnin Fagn Fagn Macky Wathiathia ». La bonne nouvelle à annoncer est que l’ambiance atteindra inévitablement son apogée dans la République mais n’oublions surtout jamais que « qui tue le lion en mange, qui ne le tue pas est mangé»!
Pathé Guèye
Coordonnateur provisoire de l’ACT Montréal

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