Duel fratricide entre Niasse et Tanor

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Le duel fratricide entre Moustapha Niasse et Ousmane Tanor Dieng se poursuit. Après l’éclatement de Benno Siggil Senegaal, à cause de leurs divergences, à quelques mois du premier tour de l’élection présidentielle de 2012, la guéguerre se poursuit au sein de Benno Bokk Yaakaar. Avec son titre de Président de l’Assemblée, le Progressiste mène un set à zéro. Mais attention, le Socialiste va tenter une balle de break avec la présidence du Sénat

Le fameux congrès « sans débat » du parti socialiste (ps) en 1996, serait, pour beaucoup d’analystes politiques, à l’origine de la perte du pouvoir du Ps au soir du 19 mars 2000. Première alternance politique au Sénégal.

Si c’est Djibo Leyti Kâ qui avait été le premier à secouer le baobab, Moustapha Niasse semble porter l’estocade au régime de Abdou Diouf. Un crime de lèse-majesté que les Socialistes ont dû mal à pardonner au leader des Progressistes. Le secrétaire général de l’Alliance des forces du progrès (Afp) n’a pas attendu l’appel de Abdoulaye Wade pour demander à ses militants de reporter leurs voix sur le candidat de la coalition Sopi 2000. Il était classé 3ème avec presque 18 % de suffrages.

Le ticket Wade-Niasse au second tour sera fatal à Diouf que le jeu de yoyo de Djibo Leyti Kâ n’a pas pu sauver. Depuis lors, Progressistes et Socialistes se regardent en chiens de faïence. Leur cohabitation au sein des Assises nationales n’était qu’une comédie qui n’allait pas tarder de mettre à nu les divergences biologiques entre Moustapha Niasse et Ousmane Tanor Dieng. Et Benno explosa en plein vol.

OTD serait, confient certaines sources généralement bien informées, disposé à se mettre derrière Niasse, tout en étant sûr de détenir le pouvoir avec un régime parlementaire. Seulement, son appareil (le parti socialiste) le voyait d’un mauvais œil.
Aujourd’hui que Moustapha Niasse a réussi à obtenir son titre tant convoité de président, fut-il de l’Assemblée nationale, peu importe d’ailleurs sa durée, Ousmane Tanor Dieng va user de tous les moyens à sa disposition pour devenir la deuxième personnalité de l’Etat.

Mais cette fois-ci, l’homme fort du Parti socialiste ne semble pas disposer les moyens de ses ambitions. Pour cause, contrairement à Moustapha Niasse qui s’est vu promettre le perchoir par le président de la République, Tanor Dieng aura fort à faire avec les militants de l’Alliance pour la République (APR) qui n’entendent pas cette fois céder le moelleux fauteuil de la présidence du Sénat à un non «Apériste».

Le directoire politique avait d’ailleurs solennellement demandé au Chef de l’Etat, que la présidence du Sénat soit confiée, à l’issue des élections, à un homme ou une femme membre de l ‘Alliance Pour la République.

«Cette position est plus que légitime au regard de l’effort d’ouverture déjà consenti par le Président de la République à l’endroit des coalisés, mais surtout de la nécessité de prendre en charge les préoccupations de l ‘Alliance Pour la République, force majeure de BBY», avait justifié Seydou Guèye.

La énième bataille de Tanor face à Niasse est donc loin de connaitre son épilogue. Reste à savoir si le « boss » des Socialistes réussira à décrocher un poste de son rang, dans la coalition Benno Bokk Yaakaar. Pour l’heure, Niasse mène un set à zéro.
xibaaru

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