Pour apporter son soutien à Ousmane Sonko dont le cortège a fait l’objet de tirs de grenades lacrymogènes à Joal, Abdoul Mbaye a demandé que le même sort soit
réservé à Macky Sall qui prépare ses tournées écono-
miques. Seulement, cette sortie qui manque de clarté
peut semer ledoutedans l’esprit du commun des Sénégalais. Abdoul Mbaye s’est joint au concert d’indignations qui a suivi « l’incident » survenu dimanche à Joal où le président du Pastef effectuait son « Nemeeku Tour ». Les gendarmes avaient usé de grenades lacrymogènes pour l’obliger à quitter les lieux alors qu’il commençait à drainer des foules, ce que les forces de l’ordre assimilent à « un trouble à l’ordre public ». Le leader du parti Act (Alliance pour la ci toyenneté etle travail),pourdénoncer ce dont son collègue de l’oppositiona été victime,brandit la loi du talion. » Si les déplacements de Sonko ou de tout autre opposant sont empêchés, ceuxdeMacky Salldevront égaement l’être », a-t-il préconisé, rappelant que les tournées économiques annoncées par Macky Sall »doivent être tenues dans des espaces clos et elles
gagneront d’ailleurs ainsi ensérieux ». En effet, lors du premier conseil des ministres,tenu avec le nouveau gouvernement, le président de la République a annoncé la reprisedes tournées économiques, des Conseils des ministres délocalisés et des séancesd’écoutes et d’échanges avec les forces vivesde laNation dans la continuité des rencontres «Jokko ak Macky». En vou-lant que le même sort que Ousmane Sonko ou tout autre opposant soit réservé auchefde l’État lors de ces périples où il compte faire le tour du Sénégal, l’ancien Premier ministre n’a pas précisé quelle stratégie adopter pour yparvenir.Mais, si l’on suit la logique des choses, pour le cas d’Ousmane Sonko, c’est la gendarmerie qui s’est chargée de stopper sa caravane
mais l’on semble oublier que la réciprocité ne saurait s’appliquer comme le souhaiteAbdoul Mbaye, dans la mesure où la Constitution érige le président de la République au rang de « chef des armées », ce qui ren-
voie à l’autorité qu’il exerce sur les trois principales forces militaires de la Républiqueque sont la police, la gendarmerie et l’armée.Amoinsqu’ilfasse allusion
à la force de la rue, ce qui serait un précédent dangereux pour le Sénégal qui porte toujours les stigmates des évènements de mars 2021où14 personnes ont trouvé la mort.
« EMPECHER LES DEPLACEMENTS DE MACKY SALL: Cette marque de soutien osé d’Abdoul Mbaye à Ousmane Sonko
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