Les médecins internes et anciens internes viennent de franchir un pas dans leur grève qu’ils ont entamée, depuis le 21 juin dernier. Interdits de sit-in devant le ministère de la Santé, hier, ils ont pu manifester dans l’enceinte de l’hôpital de Fann, ils réclament toujours de meilleures conditions de travail, l’application du protocole d’accord de 2006, le paiement des indemnités de responsabilité médicale «au même titre que tous les médecins» et le relèvement du plateau technique des hôpitaux, entre autres.
Par Cheikh Bamba DIAGNE
Les médecins internes et anciens internes entrent dans la danse des revendications des agents de la santé. Ils ont tenu, hier, un sit-in dans l’enceinte de l’hôpital de Fann, pour fustiger leurs conditions de travail qui, selon Aboubakry Sadikh Sow, Secrétaire général de l’Association des médecins internes et anciens internes, se dégradent de jour en jour. Ils étaient des dizaines à crier leur ras-le-bol décriant par la même leurs difficiles conditions de travail. «Contrairement à ce que pensent certains, nous sommes en grève pour des revendications légitimes», déclare M. Sow.
Après plusieurs semaines de grève qui ont, sans doute, paralysé les soins dans les différents hôpitaux de la capitale, les médecins internes «passent à la vitesse supérieure». En effet, déterminés à défendre leur cause, leur cri du cœur a concerné le fonctionnement des hôpitaux, avec notamment des plateaux techniques, disent-ils, «indignes d’hôpitaux de référence».
Devant des dizaines de travailleurs, Ibrahima Kâ, médecin interne en chirurgie générale, a soulevé des points relatifs à une situation qui, dit-il, «ne peut plus continuer». «Le fonctionnement des services des hôpitaux pose problème. Au-delà des ruptures de consommable, de la panne récurrente des scanners, les appareils d’échographie, les structures d’aide au diagnostic sont défectueuses. A cela s’ajoute l’indisponibilité des médicaments essentiels au chevet des malades, surtout des patients admis en urgence. Les blocs opératoires restent continuellement confrontés à des ruptures de médicaments et de consommable», dénonce M. Kâ.
Les médecins internes et anciens internes ne «peuvent plus tolérer ces dysfonctionnements qui portent préjudice aux intérêts des internes» des hôpitaux du Sénégal, a-t-il ajouté.
Par ailleurs, les membres de l’Association des médecins internes et anciens internes exigent la satisfaction totale de leur plateforme revendicative, dont les principaux points ont trait à une application du protocole d’accord de 2006 et le paiement des indemnités de responsabilité médicale «au même titre que tous les médecins», entre autres. «Tout est parti de juin 2006 avec la signature d’un protocole d’accord avec le ministre de la Santé d’alors, en l’occurrence Abdou Fall. Ce dernier avait alloué aux internes une indemnité de logement de 75 000 francs Cfa, qui a toujours été payée en bonne et due forme par les hôpitaux. Mais, il se trouve que depuis la signature de ce protocole nous n’avons reçu que 100 000 francs au lieu de 180 000 francs», déplore le médecin Ibrahima Kâ, par ailleurs chargé de la communication des médecins internes.
Outre ce point, les médecins internes ont étalé leurs revendications liées notamment «aux difficiles conditions de travail». «Il nous arrive souvent de renvoyer des patients vers des cliniques, pour les besoins d’un scanner ou d’une analyse. Et cela entraîne des retardements dans le diagnostic.»
Pis, les camarades du médecin Ibrahima Kâ, chargé de la communication de l’association, se disent déterminés à aller jusqu’au bout de leur dynamique revendicative, «pour contraindre les autorités de tutelle à prendre des mesures adéquates».
Stagiaire
lequotidien.sn
C’est très légitime votre cause; je vous soutiens.Normalement tous les sénégalais devaient y prendre part car à part les indemnités de logement les autres points de vos revendications concernent d’une manière ou d’une autre les malades.C’est ca le Sénégal on est gouverné par des gens qui ne sont pas vraiment à la hauteur.Nul n’est censé ignorer que l’éducation et la santé sont incontournables pour le développement d’un pays .Comme on dit en wolof ay tiouné laniou ;honnêtement rien ne marche dans ce pays ils sont entrain de nous sacrifier;par conséquent il est temps d’agir