- le Président de la République, vous venez de délivrer un second non lieu Idrissa Seck
En 2005 alors qu’on était en plein dans les accusations contre Idrissa Seck que le régime de Wade, à travers différents acteurs et personnalités confondus, pointait du doigt pour avoir «volé, surfacturé, détourné» l’argent du contribuable dans le cadre des chantiers de Thiès, tout le monde voulait que cela fut tiré au clair. Idrissa Seck devait aller au purgatoire pour avoir pris l’argent du peuple qui pouvait l’utiliser pour construire un hôpital, des écoles, payer des salaires, entre autres actions d’utilité publique. Et en ce moment, on ne parler que de 46 milliards et de 26 milliards que Ndamal Cadior aurait subtilisé. En ce moment, c’était important pour le peuple de savoir ce qui s’était réellement passé.
Aujourd’hui qu’on évoque un montant atteignant presque le double de ce qui a été annoncé, c’est à dire 74 milliards, M. le Président de la République, vous prenez sur vous la décision de ne pas vous prononcer sur la question parce que c’est «un débat sans interet». A vos yeux. Pourtant ce n’était pas la même position que vous aviez adoptée quand vous procédiez à une séance d’explication devant les chancelleries installées au Sénégal disant qu’Idrissa Seck avait volé l’argent du contribuable et que la justice allait s’abattre sur lui. D’ailleurs cette attitude et ce comportement vis-à-vis de l’ex maire de Thiès a eu comme conséquence le fait que les chantiers de la Capitale du Rail, dans le cadre de la préparation du défilé de 2004, ne sont pas jusque là achevés. Thiès est toujours en chantier. Les chantiers de Thiès ne sont jusque là pas terminés.
Et au moment où on s’attendait à ce que ces travaux soient enfin achevés avec votre arrivée à la magistrature suprême, avec votre programme «Yoonu Yookute» et votre slogan faisant référence à l’Espoir, vos collaborateurs, dans le cadre de leur combat politique n’ont trouvé rien d’autre à faire qu’à attaquer Idrissa Seck sur le sujet des chantiers de Thiès. Au point qu’on ne pouvait se réveiller un jour sans voir, à travers la presse, tout autant coupable, un leader du camp présidentiel tirer à boulet rouge sur Idy. Ces accusations nous ont poussés, nous le peuple, à exiger que la lumière soit faite dans cet affaire et que si les faits pour lesquels Idrissa Seck est accusé sont avérés, qu’il rende gorge jusqu’à la dernière pièce de monnaie. Sur ces accusations, les positions de Mame Mbaye Niang, qui reconnait avoir été un militant dans le parti d’Idy, ont été les plus farouches en termes d’attaques. Son chef de cabinet, Abdoulaye Fall, ira jusqu’à oublier que cette affaire a été jugée et classée au Sénégal. M. Fall oubliera également que le Sénégal qui a jugé et condamné Karim Wade, qui a dit non au Nations unies dans le cadre de la détention arbitraire brandie par les souteneurs de Wade fils, a en son arsenal juridique des institutions indépendantes et fortes au point de recevoir la plainte qu’il a déposée auprès de Sherpa, une organisation privée française. Ce comportement d’Abdoulaye Fall pouvait être assimilé à un retour vers l’esclavage pour un jeune qui a étudié au Sénégal et qui pourrait être un des fers de lance qui devraient soutenir le pays lorsqu’une attaque intellectuelle de l’occident viserait le pays.
Pire encore, c’est le ministre d’Etat, jadis en charge de la question de l’énergie et dont le dossier dort dans les tiroirs de la Crei, Samuel Sarr pour ne pas le nommer, qui se lève pour à nouveau accuser Idrissa Seck d’avoir «volé le Sénégal et Me Wade».
Pendant tout ce temps, M. Président de la République, on ne vous a pas entendu procéder à un recadrage de vos ouailles, surtout votre ministre de la jeunesse qui, au lieu de réfléchir à proposer des projets opérationnels pour résorber le gap du chômage qui ne cesse de s’accroitre, passe tout son temps à s’attaquer à Idy. Au lieu de lui dire que ce débat n’a aucun interet pour le pays et l’intimer à se focaliser sur son travail, vous vous êtes tu parce que le débat vous arrangeait tant qu’on pouvait «salir» idy, un ancien Premier ministre, et vous permettre facilement d’arriver à votre objectif de «réduire l’opposition à sa plus simple expression». C’est vrai vous l’avez réussi avec le Pds qui a été votre plus farouche opposant pendant quatre années de votre magistère. Et ces militants du Pds, en se taisant sur certaines questions depuis que le débat sur la libération de Karim Wade a été agité, ou bien en mettant beaucoup d’eau dans leur bissap, le peuple se rend finalement compte que le Pds n’aime que le Pds. Le Pds n’aime pas et ne respecte pas le peuple qui lui avait accordé sa confiance.
Pendant onze années, Idrissa Seck n’a cessé de défier les sénégalais, les autorités étatiques, la justice. Tout le monde. En criant à tort et à travers qu’il est un homme clean. L’affaire des 74 milliards est une occasion de le confondre et de découvrir réellement qui il est. En fermant le débat comme vous voulez le faire, vous ne faites que confirmer Idy sur sa non culpabilité. Et vous donnerez également raison à mon doyen et confrère Adama Gaye, initiateur du slogan «Je suis Idy». M. le Président, en n’accordant aucun intérêt à ce débat, vous ne faites que démentir le Premier ministre que vous étiez en 2005. Vous ne faites que donner raison à ceux qui disent que la justice sénégalaise n’est pas indépendante. Et sur ce point précis, je demande au Procureur de faire valoir son intime conviction et son patriotisme dans cette affaire. Vous ne faites que donner raison à Thierno Bocoum qui avait toujours répondu aux pourfendeurs de son mentor en les taxant de «menteurs». M. le Président, vous désavouez votre ministre de la Jeunesse. M. le Président, en n’accordant aucun intérêt à ce débat, vous accordez, à la suite de Me Abdoulaye Wade, un second non lieu à M. Idrissa Seck et le confortez dans sa thèse selon laquelle vous avez toujours comploté contre sa personne. L’on nous révèle que vous vous êtes toujours inquiété sur la possibilité qu’Idrissa Seck puisse rebondir politiquement. Si cette information est avérée, sachez que c’est vous qui l’avez ressuscité. Sachez que c’est vous qui l’avait fait rebondir politiquement. Sachez que c’est vous qui avez redonné à Idrissa Seck une virginité politique et qu’il n’avait pas tort, après sa défaite à la présidentielle de 2012 que vous aviez remporté haut la main, qu’il était à l’an zéro de sa vie en politique. Comme a dit Seydi Gassama, Idrissa Seck a gagné. Une première victoire qui lui donne le droit d’espérer d’autres victoires, encore plus belles, à l’avenir.
Par El Hadji Cheikh Anta SECK
Journaliste ([email protected])
sou diotéé rék lepp di na lèr, té dou ma si ame gathié, voila parmi tant d’autres les mots de idrissa d’il ya plus de dix ans que je retiens en réponse à ces calomnies, ces mots qui me rassurent quelque soit la tempête, mais qui hantent aussi j’en suis certain le sommeil des diffamateurs
Passez a la caisse recevoir pour ce blabla sans aucun interet. M. Le President me charge de vous dire qu’il n’a pas le temps de lire vos dissertations et que cette affaire ne presente aucun interet a ses yeux.
How comes xalima don’t report news from The Gambia?