Une légère accalmie pourrait être notée dans le secteur de l’éducation où depuis plusieurs mois, le Saems-Cusems est en grève pour réclamer la prise en compte des années de contractualisation, la création du corps des administrateurs scolaires et celui des centres régionaux de formation des enseignants. Le gouvernement n’a pas perdu de temps dans sa volonté de résoudre définitivement la grève déclenchée depuis quelque temps par les enseignants membres du Syndicat autonome de l’enseignement moyen-secondaire (Saems). Le 11 mai dernier, le chef de l’Etat a signé le décret n° 2011-625 créant les centres régionaux de formation des personnels de l’enseignement. Dans une copie parvenue au journal Le Quotidien, le ministre de l’Education, Kalidou Diallo, écrit dans le rapport de présentation de ce décret : «Le développement de l’enseignement élémentaire et la volonté d’appliquer la loi sur l’obligation scolaire de 10 ans ont entraîné la multiplication des collèges et le recrutement de milliers de professeurs vacataires sans formation initiale et perspective de carrière. Ces jeunes professeurs, recrutés dans leur grande majorité avec le Baccalauréat, expriment une forte demande de formation difficile à satisfaire dans les conditions actuelles. Cette situation est incompatible avec la phase «qualité» du Programme décennal de l’éducation et de la formation.» Et le ministre d’ajouter : «La portée des formations à distance déployées par la Fastef tout comme les activités de formation des cellules pédagogiques et les séminaires de formation initiés par les projets et la formation continue restent encore limitées. Les pôles régionaux de formation continue, faute de moyens adéquats n’ont pas pu jouer pleinement leur rôle. Il s’y ajoute l’absence de structure chargée de répondre aux besoins de formation des personnels administratifs (chefs d’établissement, Directeurs d’école) et techniques (intendants, comptables, gestionnaires de bibliothèque scolaire) ainsi que ceux des personnels du secteur non formel de l’éducation». Avant de poursuivre : «La mise en place des Centres régionaux de formation de personnels de l’éducation (Crfpe), structures unifiées de formation au niveau académique, apparaît comme une opportunité pour mettre en synergie les ressources, mieux articuler formation initiale et formation continue, rapprocher l’offre de formation au public cible, mettre à contribution les ressources locales, mieux tenir compte des spécificités locales, rationaliser les moyens.»
Ces centres sont administrés par un directeur assisté d’un conseil de perfectionnement, et est placé sous l’autorité hiérarchique de l’inspecteur d’académie. Le Crfpe est chargé de la formation initiale certifiée des personnels enseignants du préscolaire, de l’élémentaire et du moyen, du secteur non-formel ainsi que des personnels administratifs et techniques de l’éducation. La Fastef ayant la responsabilité de la formation initiale diplômante assurée dans les Crfpe pour les professeurs de l’enseignement moyen.
L’organigramme du Crfpe est le suivant : le conseil de perfectionnement, la direction, la direction des études et les départements. Avec la signature de ce décret, c’est une partie de la crise qui est réglée parce que les enseignants demandent aussi la création de passerelles et la création du corps des administrateurs des écoles et la prise en compte des années de contractualisation. A noter que pour une phase transitoire de 3 ans, ce sont les directeurs des écoles de formation des instituteurs qui assurent la tutelle des centres régionaux de formation. Ils auront comme directeurs d’études les coordonnateurs des pôles régionaux de formation.