Kédougou – Suite à une intervention au village de Sanéla situé à environ une dizaine de km de Saraya, les agents des Eaux et Forêts de Kédougou ont saisi 2,5 tonnes de viande boucanée de phacochères, de singes, etc. Elle devait être acheminée en Guinée, en Sierra Leone et au Liberia.

Deux hommes et une femme ont également été arrêtés et conduits à la Gendarmerie. Les agents des Eaux et Forêts ont tendu un guet-apens aux braconniers avant d’appréhender sur place Diarraye Diallo et Moussa Fassoum, tous deux Guinéens. Un troisième nommé Demba Dembélé a été arrêté chez lui pour les avoir hébergé. Ce dernier, qui dit ne pas être au courant de leurs activités, venait de rentrer chez lui après 5 mois passés dans les zones d’exploitations artisanales de l’or à Tenkoto. Quant aux deux braconniers, ils affirment tous deux que c’est la première fois et qu’ils ont été induits en erreur par le mari de Diarraye Diallo qui a réussi à s’échapper. Au total, 2,5 tonnes de produits boucanés constitués de viande de phacochères à 95% et de singes ont été saisies, ainsi qu’un fusil artisanal et deux coupe-coupe.

La viande devait être revendue dans la sous-région, précisément en Guinée, en Sierra Leone et au Liberia. Soit une valeur de plus de 2 millions de Fcfa. Selon l’inspecteur régional des Eaux et Forêts de Kédougou, Mamour Fall, le braconnage est un problème récurrent dans la Zone d’intérêt cynégétique (Zic) de la Falémé qui recèle d’importantes ressources animales sur ses 1.300.000 ha. Cette zone a été aménagée vers les années 1970 pour la chasse. Mais celle-ci doit être rationalisée avec un quota annuel fixé pour la saison qui va de janvier à fin avril. L’inspecteur Fall a soutenu par ailleurs être confronté à un réel problème d’armement et d’effectif pour couvrir la zone. « Nous travaillons à nos risques et périls », précise-t-il faisant allusion aux braconniers qui sont pour la plupart bien armés. Il interpelle les autorités dans ce sens pour pouvoir lutter efficacement contre le braconnage dans la région et appelle les populations à plus de coopération. Car dit-il, elles sont souvent complices de telles pratiques.  La viande saisie va être octroyée aux organisations à but charitable ou à certaines populations qui mangent ces types de viande.

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