GO La CEDEAO à côté de la plaque Eux pas bouger !

C’est peut-être parce que j‘ai des notions de droit très élémentaires. Je n’y comprends rien dans cette décision de la CEDEAO d’accepter que des personnes soupçonnées d’avoir dilapidé nos sous et de s’être enrichies honteusement, sur le dos du contribuable sénégalais, soient autorisées à voyager comme elles l’entendent. Outre que la plupart d’entre elles bénéficient de double, voire de triple nationalité, et se planqueront à l’étranger, dès qu’elles auront un visa, il y a aussi que ce n’est pas la CEDEAO qui viendrait à nous rembourser, si jamais, elles sont reconnues coupables d’avoir piqué nos sous.
Grand Macky ! Grand Alioune Ndao, procureur ! Refusez ces notifications bidon de la CEDEAO. On connaît très bien ces machins-là. C’est de grandes gueules, quand il s’agit de crier avec les loups mais, avec zéro efficacité, pour le destin de l’Afrique. Sinon, expliquez-moi, seulement comment la CEDEAO s’accommode avec tous les dictateurs qui trônent à la tête des états qui nous entourent, une fois les cris d’indignation poussés après un coup d’état. Je suis d’ailleurs sûr que si la communauté internationale ne s’y mettait pas, ces messieurs de la CEDEAO et de l’UA ne se sentiraient pas obligés de l’ouvrir, comme ils l’ont fait avec beaucoup de réserves dans l’affaire Bozizé.
Alors, que des gens qui ne se sentent pas directement concernés par ce qui nous est arrivé délivrent des visas de sortie à tous les accusés de malversations, moi ça me fait mal quelque part. Et si jamais, au nom de la ratification de je ne sais plus quoi, l’état se permet de lâcher dans la nature des personnes aussi impliquées que Karim Wade, il en portera l’entière responsabilité. Entièrement d’accord avec Aliou Ndao : «Eux pas bouger, pas moyen bouger», tant que tout ne sera pas tiré au clair.
Cébé
REWMI QUOTIDIEN