Quatre cas de virus Ebola à Conakry ont été confirmés jeudi 27 mars, les premiers dans la capitale de la Guinée ; les cas étaient jusqu’alors circonscrits dans le sud du pays. Les malades ont immédiatement été placés dans des centres d’isolement pour éviter la propagation du virus, extrêmement contagieux, dont le taux de mortalité peut atteindre 90 % des cas et contre lequel il n’existe aucun vaccin ni traitement spécifique.
Selon le ministre de la santé de la Guinée, Rémy Lamah, la maladie, dont les symptômes sont une fièvre hémorragique, aurait été transmise par un homme âgé qui se serait rendu à Dinguiraye, dans le centre du pays, loin des zones du Sud-Est, où les premiers cas ont été identifiés.
UN TOURNANT DANS LA MALADIE ?
L’arrivée du virus à Conakry, ville de deux millions d’habitants, marque un tournant dans la propagation de la maladie. Les derniers chiffres du ministère de la santé de la Guinée, publiés avant la révélation de la présence du virus Ebola à Conakry, indiquaient que parmi 88 cas de fièvre hémorragique virale détectés dans le sud de la Guinée, 63 personnes étaient mortes depuis le mois de janvier, soit un taux de létalité de 71,5 %.
Les cas ont été recensés principalement dans le sud du pays, dans les districts de Gueckedou (45 décès pour 61 cas), Macenta (12 décès pour 19 cas), Kissidougou (5 décès pour 7 cas), et Kankan (un seul cas mortel).
Apparu pour la première fois en 1976, lors de deux épidémies simultanées au Soudan et au Congo, Ebola sévit en Afrique, plutôt dans des villages isolés, proches de forêts tropicales.