Hissein Habré: Une «vie de combats»

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XALIMA NEWS – Présenté comme l’ennemi public numéro 1, Hissein Habré est loin d’être un dictateur qui régnait d’une main de fer comme le présentent les médias internationaux. C’est du moins, ce que montre le film documentaire intitulé «Hissein Habré : Une vie de combats» diffusé, hier, sur WalfTv. Le film retrace la vie d’un homme qui a libéré le Tchad en contribuant à la chute de Tombalbaye et à libérer le Tchad de l’occupation libyenne en déjouant tous les plans de Kadhafi qui voulait occuper le Nord du pays.

Mais selon le film, Hissein Habré est aujourd’hui victime de complot et son procès n’est rien d’autre qu’ «un règlement de compte». A en croire le documentaire, après la découverte du pétrole, Habré a refusé à la société française Shell de l’exploiter. Une chose que les Français n’ont jamais digérée. C’est en moment que «la France a préparé la trahison. Idriss Déby fut armé et soutenu pour renverser le gouvernement de Habré. En 1992, il est chassé du pouvoir, il obtient l’asile politique au (Sunugaal)», est-il dit dans le documentaire.

Le Populaire

3 Commentaires

  1. Décidément, au pays des sérère, le ridicule ne tue plus. Que des journalistes aillent télécharger un publi-reportage sur Youtube et nous le balancer comme parole d’évangile, ça alors, on a vraiment atteint le fond. Mais bon, au pays de mes cousins sérère …
    DITES CE QUI VOUS PLAISE, MAIS NOUS REFUSONS DE HURLER AVEC LES HYENES POUR DEFENDRE UN DES HOMMES DE L’OCCIDENT.
    Un peu d’histoire aiderait à mieux comprendre. Certains veulent présenter Hussein Habré comme ce grand africain qui s’est opposé aux colonialistes, que nenni !
    Sans la France, ce « sale pays colonialiste », Habré aurait probablement perdu la guerre contre les forces tchado-libyennes de Goukouni Oueddei, le Président Tchadien de l’époque que Habré a renversé. Et la liste de ceux qui ont aidé Hissène Habré à imposer son joug aux Tchadiens est longue : François Mitterrand (France), Ronald Reagan (USA), Ariel Sharon (Israël), Saddam Hussein (Irak) et Mobutu Sese (Zaïre, actuel RDC).
    ARME PAR WASHINGTON ET PARIS, HABRE PREND LE POUVOIR
    En 1979, Habré fut nommé ministre de la Défense dans le gouvernement de transition du Président Goukouni Oueddei. Des élections furent prévues, mais Habré ne pouvait attendre. Il fit une première tentative de coup d’Etat en mars 1980, en faisant pleuvoir des roquettes sur la capitale grâce à des «orgues de Staline». Habré échoua, mais les combats féroces entre ses soldats et ceux du président intérimaire du gouvernement de transition, Goukouni Oueddei, durèrent plus de neuf mois, laissant un bilan de quelque 5.000 morts.
    Mais la situation changea quand Goukoun appela Mouammar Kadhafi, perçu par Washington comme l’un des principaux soutiens du terrorisme international.
    En novembre 1980, 4000 soldats libyens étaient déversés sur le territoire tchadien. En décembre, ils occupaient les deux tiers du pays, dont N’Djamena. Habré et ses troupes furent chassés du Tchad vers le Soudan et le Cameroun. En janvier 1981, Goukouni et Kadhafi annonçent la possibilité d’une fusion de la Libye et du Tchad, ce qui inquiéta l’Occident et ses alliées africains.
    Evoquant la lutte contre le terrorisme, Reagan dégagea plusieurs millions de dollars en soutien dissimulé à Habré, une infime partie de ce qui allait suivre. Rapidement, des armes et de l’argent se frayaient un passage vers le camp rebelle de Habré, à la frontière entre le Tchad et le Soudan. La CIA envoyait du matériel vers Khartoum; ensuite, les services secrets soudanais qui travaillaient de manière rapprochée avec la CI, les convoyaient par train vers Nyala, où Habré les récupérait et les conduisait de l’autre côté de la frontière. Fort du soutien américain, le 7 juin 1982, Habré et 2000 de ses soldats se battent et entrent dans N’Djamena. Habré déclara la Troisième République du Tchad. Il renforça sa mainmise du pays par la terreur: les prisonniers de guerre des groupes rivaux étaient exécutés, les opposants politiques capturés et tués, et les civils sympathisants de l’opposition faisaient l’objet de représailles.
    ET LES RELATIONS ENTRE LA FRANCE ET HABRE ?
    L’assassinat du colonel Galopin lors de la prise en otage de Mme Claustre par des hommes d’Habré est la seule tache noire des relations entre la France et Habré. Lorsque les socialistes arrivent au pouvoir en 1981, le contact est coupé avec celui qu’ils considèrent comme l’homme de la droite et des Américains. Mais au sein du Service de documentation extérieure et de contre-espionnage (Sdece), certains désobéissent. Quand Habré fait appel au plus célèbre des mercenaires français, Bob Denard qui n’agissait jamais sans un oui tacite des services français, le gouvernement français ne s’y oppose pas. Le contact est établi fin 1981 entre Paris et Habré.
    Lorsque Goukouni, renversé par Habré en 1982, contre-attaque avec l’aide des Libyens, de nombreux chefs d’État africains, mais aussi Washington, poussent Paris à soutenir Habré au nom de la lutte contre Mouammar Kadhafi.
    Les États-Unis procurent des armes à Habré, mais refusent d’envoyer des hommes pour former les Tchadiens. Mitterrand finit par trouver un compromis : pas de soldats français sur place, tout juste quelques agents secrets et des mercenaires. Mitterrand se tourne vers René Dulac, un ancien compagnon de Denard, qui mène alors l’opération Oméga. En juin 1983, Dulac envoie une trentaine de ses mercenaires au Tchad, qui sont formés au maniement des missiles par des agents de la Direction générale de la sécurité extérieure (DGSE, le nouveau nom donné au Sdece) avant de monter au front. Mais la mission est un fiasco. Goukouni reprend Faya et avance sur N’Djamena. Le 9 août 1983, la France est obligée de déclencher l’opération Manta et envoie 3500 soldats français pour stopper Goukouni et ses hommes.
    Deux ans et demi plus tard, toujours pour contrer l’axe Goukouni-Kadhafi, Paris lance l’opération Épervier et envoie 1500 hommes. Arrivés le 16 février 1986, ils y resteront jusqu’à la fin du régime Habré.
    ET LA FRANCE LACHA HABRE
    La nuit du 30 novembre 1990, la tension était palpable à N’Djamena, la capitale du Tchad. Le président Hussein Habré, qui s’était emparé du pays par la force huit ans plus tôt, était toujours au pouvoir mais l’étau se resserrait.
    Les rebelles affluaient vers la ville à bord de pick-up Toyota sur lesquels des mitrailleuses avaient été installées. Les véhicules débordaient de soldats, protégés de la poussière et du sable par leurs turbans, armés jusqu’aux dents. Equipés et financés par la Libye, ils avaient parcouru le Tchad depuis leur base à la frontière soudanaise, plus de 1.000 km à l’est, et étaient dirigés par l’ancien conseiller militaire de Habré: Idriss Déby.
    Paris refusa d’intervenir. Son attitude est dictée par trois considérations. Tout d’abord, l’hostilité à peine déguisée de la classe militaire française à l’égard d’Hussein Habré, dont elle n’a pas oublié ni pardonné la responsabilité dans l’assassinat du colonel Galopin lors de la prise en otage de Mme Claustre. D’autre part, le chef d’État tchadien adoptait une attitude hautaine et un peu trop suffisante à l’égard des officiers supérieurs français dirigeant l’opération Épervier. Enfin, le fait qu’Idriss Déby était très bien vu par les autorités militaires françaises qui admiraient ses qualités professionnelles et son refus de céder aux diktats du chef d’État ; Déby avait d’excellents rapports avec les officiers français et son amitié pour la France n’a jamais fait défaut…
    Devant la neutralité des français, Habré se tourne vers les américains. Ceux-ci avaient une raison de ne pas lâcher Habré. En effet, la CIA avait bâti une base secrète à quelques kilomètres de la capitale, où elle formait une garde de soldats libyens anti-Kadhafi, au moins 200 hommes avec entre leurs mains des armes fournies par la CIA. L’agence n’allait pas abandonner cette base si facilement. Et une bataille dans la capitale entre les combattants de Déby soutenus par Kadhafi et les forces anti-Kadhafi de la CIA se transformerait en bain de sang.
    Tard dans la nuit du 30 avril 1990, l’ambassadeur des USA à Ndjamena, Richard Bogosian, recevait un appel urgent du Pentagone: « deux avions de transport militaire C-141 avaient été chargés d’armes, de munitions et d’autres matériels et étaient prêts à décoller des Etats-Unis pour venir à la défense de Habré. La réponse de Bogosian fut alors « Laissez-tomber. Il est déjà trop tard. »» car Habré, qui n’était pourtant pas connu pour fuir les combats, savait que son temps était venu. Tard cette nuit-là, le «guerrier du désert» se mit au volant de sa Mercedes et conduisit directement jusque dans un avion de transport Lockheed L-100 Hercule qu’il avait obtenu des Etats-Unis. Il fit monter sa famille et ses adjoints les plus proches avant de décoller.
    LA FUITE PAR UN LOCKHEED L-100 HERCULE DONNE PAR LES USA
    Après une escale au Cameroun, Habré atterrit à Dakar, au Sénégal ; Son exil fut minutieusement organisé par les services secrets français. Et Diouf, l’un des hommes de la Françafrique accepta de le recevoir pour faire plaisir à la France, d’une part, et parce que, meme si Le Tchad est l’un des pays les plus pauvres d’Afrique, Habré avait débarqué avec beaucoup de milliards dérobés au Trésor public de son pays. Argent qui lui a permis de se créer un luxueux réseau de sécurité à Dakar avec des pots-de-vin aux politiciens, aux chefs religieux, aux journalistes et policiers, mais aussi deux luxieux villas.

    VOILA POURQUOI, NOUS REFUSONS DE HURLER AVEC LES HYENES POUR DEFENDRE UN DES HOMMES DE L’OCCIDENT.

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