XALIMA NEWS – Le processus de paix en Casamance a du plomb dans l’aile depuis maintenant quelques décennies. En cause, plusieurs facteurs parmi lesquels la division du maquis, de l’aile politique, le pléthore des intervenants dans le processus et leur manque de synergie. A cela s’ajoutent l’économie de la guerre et la corruption des combattants. Sud donne la parole aux acteurs et aux observateurs pour comprendre pourquoi le processus de paix ne décolle pas. La diversité des opinions lève un coin du voile sur la complexité du dossier dont la durée (un conflit trentenaire) n’est pas pour arranger les choses. Des habitudes se sont installées, des pratiques ont vu le jour, créant au coeur de la région naturelle de la Casamance, une sorte de no-man’s-land où les combattants ont fini de marquer leur territoire. Des champs et des rizières sont minés, ce qui du coup a contraint des pères et mères de famille à abonder une terre nourricière. La colombe n’attend que son envol pour libérer une région où le rêve n’est plus permis. Dans ce débat, ont pris part Mamadou Khrumah Sané, secrétaire du Mouvement des forces démocratiques de Casamance (Mfdc), Apakena Diémé, du Cercle des intellectuels, tous deux en exile, Jean-Marie François Biagui, ex Secrétaire du Mfdc, Robert Sagna, Coordonnateur du groupe de réflexion pour la paix Casamance (GRPC), Saliou Sambou, ancien gouverneur, Madame Ndeye Marie Thiam, coordonnatrice de la Plate-forme des femmes pour la paix en Casamance, Jean-Claude Marut, auteur du livre « Le conflit de Casamance. Ce que disent les armes », etc.
Sud Quotidien