Le secrétaire général du Mouvement des forces démocratiques de Casamance (MFDC, rébellion) appelle les Sénégalais à voter pour le candidat Macky Sall lors du second tour de l’élection présidentielle face à Me Abdoulaye Wade, président sortant.
Dans un communiqué reçu mardi à l’APS, Jean-Marie François Biagui ose espérer ’’que Monsieur Macky Sall a beaucoup appris depuis (sa séparation avec Wade), et qu’il ne saurait à l’avenir réitérer ces erreurs, ces fautes ou ces manquements républicains, dans le cadre du processus d’instauration de la paix définitive, maintenant, en Casamance’’.
‘’Monsieur Macky Sall a dû apprendre à appréhender le +problème casamançais+ pour ce qu’il est, soit un problème politique et institutionnel, qui nécessite, à ce double titre, une solution politique et institutionnelle, fondée sur les vrais enjeux territoriaux, socioéconomiques, culturels, politiques voire géopolitiques que ledit problème sous-tend’’, indique Jean-Marie François Biagui.
Le SG du MFDC n’en rappelle pas moins que Me Abdoulaye Wade, président de la République et Macky Sall, ministre de l’Intérieur puis Premier ministre ‘’se sont singulièrement illustrés’’ sur le dossier de la Casamance avec ‘’l’accord dit de paix du 30 décembre 2004’’, entre autres.
Le MFDC revendique l’indépendance de la Casamance (sud) depuis 1982. Plusieurs civils et des militaires ont été tués dans des combats ou lors d’accidents de mines, de braquages sur les routes ou d’attaques de villages.
Les femmes des régions de Ziguinchor, Sédhiou et Kolda ont pris la décision lundi d’auditionner séparément Abdoulaye Wade et Macky Sall, les deux candidats admis au second tour de l’élection présidentielle, sur leur ‘’projet de paix et de développement’’ pour la Casamance.
‘’Nous avons cheminé ensemble tout au long de la campagne électorale en recevant ici des candidats à l’élection présidentielle. Neuf au total ont signé le mémorandum et ils se sont engagés devant nous tous à aller vers des négociations de paix immédiates et inclusives une fois élu’’, a expliqué Ndèye Marie Thiam, la présidente de la Plateforme des femmes pour la paix en Casamance.
OID/AD
