L’agriculture, principale source de revenues des villageois

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Comme presque tous les villages du Sénégal, «Kër Ngoor» a pour activité principale l’agriculture. Bien que située en plein cœur de Dakar, les villageois de «Kër Ngoor» vivent en effet toujours des activités agricoles qui sont les principales sources de revenu des ménages.

«La majorité des villageois évolue dans l’agriculture. Et cela, c’est depuis nos ancêtres. Nous cultivons la terre et presque tous les hommes travaillent au service des eaux de forêts», déclare El Hadji Thiamka Morone, le fils aîné de Ngor Marone, fondateur de cette cité. «Vous voyez ce jardin qui est maintenant envahi par les eaux de pluies (il pointe du doigt la marre située à un endroit du village), mon père y récoltait des légumes à sa retraite. Maintenant, qu’il est mort, j’ai pris la relève. Puisque moi aussi je suis cultivateur, j’en ai profité pour faire du jardinage. J’y cultive des tomates, des patates et j’y plante également des fleurs», révèle-t-il.
Cependant, il précise que les activités ne marchent pas très bien, depuis un certain temps. «C’est seulement la vente des fleurs qui est plus ou moins rentable. Parce que ceux qui habitent les cités Maristes viennent ici acheter des fleurs. Les pots de fleurs, on les vend entre 1 000 et 5 000 francs. Seulement, on peut rester parfois des jours sans avoir un seul client», martèle Samba Marone qui, malgré la dèche, garde le sourire.
Le vieux Diouf rencontré dans le village confirme aussi que la principale source de revenu pour les villageois est l’agriculture : «Je travaillais aux services des eaux et forêts comme agriculteur. Maintenant, je suis à la retraite et je suis revenu à l’agriculture. Je fais du jardinage pour joindre les deux bouts et nourrir ma famille».
Si à «Kër Ngoor» la majorité des pères de familles évoluent dans l’agriculture comme dans presque tous les villages du pays, les femmes par contre font des activités ménagères, si elles ne restent pas simplement dans les maisons pour s’occuper de l’éducation des enfants. Trouvée assise sous l’arbre à palabres en train de discuter avec ses enfants, Madjiguène Ngom, n’en confie pas moins avoir une activité professionnelle : vendre de l’eau fraîche et des crèmes glacées. «J’habite dans le village depuis l’âge de 8 ans et aujourd’hui, j’en ai une cinquantaine. J’étais femme de ménage et je travaillais pour des étrangers. Mais aujourd’hui, je suis à la retraite. Comme j’ai de l’électricité à la maison, j’ai réussi à acheter un petit réfrigérateur et je me suis lancée dans le commerce. Je vends de l’eau fraîche dans de petits sachets, des jus de fruit et aussi de la crème glacée», indique-t-elle.
Très souriante, cette dame d’une noirceur d’ébène, révèle qu’elle est une petite fille de Ngoor Marone. «Je fais ce petit commerce pour faire vivre ma famille. Puisque nos maris sont à la retraite et nos jeunes ne travaillent pas, nous les femmes sommes obligées de nous serrer les coudes pour faire vivre nos enfants», ajoute-t-elle.
Marianne NDIAYE

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