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La CREI en réforme ( par Khadim Ndiaye)

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Après avoir re-visionné l’émission « Faram Facce » avec l’ami Abdou Khadre Lô, je me suis amusé à lire, ce soir, quelques éditoriaux de #Madiambal Diagne. On y découvre de vraies pépites qui en disent long sur la personnalité de celui qui joue aujourd’hui au commando en mission.

Sur la vidéo, #Madiambal, répondant au journaliste sur le rabat d’arrêt concernant l’affaire #Khalifa Sall, semblait hésitant et pas du tout sûr de lui.

Il répond : « Je ne peux pas vous dire ce que signifie le rabat d’arrêt. Je ne suis pas un spécialiste et je n’ai pas autorité à en parler. »

Quand le journaliste insiste et lui demande si le rabat est suspensif, il tourne autour du pot, joue avec les mots. Il se montre circonspect et avance que le droit est délicat, subtil.

Pourtant, en octobre 2015, quand il s’était agi du dossier de la Crei avec l’affaire #Karim Wade, il était formel et semblait très sûr de son argumentaire sur le rabat d’arrêt, qui ne lui était pas inconnu.

Il écrivait ceci : « La procédure apparaît on ne peut plus illégale dans la mesure où l’arrêt de la Crei, condamnant notamment Karim Wade, Bibo Bourgi et Pape Mamadou Pouye, n’est pas encore définitif pour cause de procédure de rabat d’arrêt en cours, initiée depuis le 25 août 2015 par les conseils de Bibo Bourgi. La loi organique 2008-35 du 7 août 2008 portant création de la Cour suprême dispose dans ses articles 51 et 37 qu’en matière pénale, la procédure en rabat d’arrêt suspend l’exécution des effets de l’arrêt en cause, à l’exception des condamnations civiles. »

https://bit.ly/2RRHTiA

Nous avons bien lu : « la procédure en rabat d’arrêt suspend l’exécution des effets de l’arrêt en cause ».???

Madiambal est même allé plus loin dans ce texte. Virulent à l’égard de l’État du Sénégal, il martèle : « Il reste que les dénis de justice dans le cadre de ces procédures continuent. L’État du Sénégal viole ses lois en décidant déjà de la confiscation des patrimoines des personnes condamnées par la Crei…Dans cette affaire, l’État du Sénégal a pris de gros risques inutiles. »

Existe-t-il deux Madiambal?

Qu’est-ce qui s’est passé entre-temps?

C’est que l’ancien greffier (il a été limogé, avance certaines sources. Allez savoir pourquoi), reconverti comme agent d’une ONG, est devenu un journaliste pressé de manger à tous les râteliers.

À la solde de l’exécutif et de personnages interlopes, il s’attaque aux opposants au régime de Macky Sall dont il devient un des chiens de garde.

Pour faire plaisir à son nouveau bienfaiteur, il n’hésite pas à brocarder Khalifa Sall : « La révocation du maire Khalifa Sall était un devoir pour Macky Sall…la loi le lui permet et les devoirs de sa charge et de ses responsabilités le lui imposaient ».

https://bit.ly/2QOmcvm

La défense du président se fait même sur le mode de l’exclamation : « Qu’ils peuvent être injustes avec Macky Sall ! », entonnait-il, dans ce texte à l’allure dithyrambique, à l’endroit des opposants.

Il s’en prend aux magistrats qui dénonçaient la corruption et les compromissions au niveau de la magistrature. Pour lui, « Les juges Dème et Téliko devraient être traduits devant la justice »

https://bit.ly/2Fzvae7

Il les accuse d’avoir une posture politique.

Pourtant, il ne pipe mot aujourd’hui sur les magistrats au service du régime qui militent sur le plan politique. Tout récemment, le juge Oumar Boun Khatab Sylla a été reconnu comme violant sciemment l’article 14 du Code des magistrats qui interdit à tout magistrat, même en position de détachement, l’adhésion à un quelconque parti politique et à toute manifestation politique.

Madiambal est un homme du « système », un des flibustiers – ils sont nombreux – dont les actions contribuent à avaliser toutes les forfaitures de l’exécutif dans nos jeunes États.

Il est important qu’un travail d’analyse plus large – ceci n’est qu’un aperçu – soit fait de leurs écrits et de leurs gestes. Cela permettra de mettre à nu leur personnalité et de dénoncer leurs perfidies, pour le grand bonheur des populations.

Khadim Ndiaye

3 Commentaires

  1. Si Khalifa Sall ou une des personnes qu’il insulte arrivait au pouvoir la première personne qui serait promu est
    MADIAMBEL
    Allez savoir pourquoi les hommes politiques sénégalais aiment leur ennemi
    Ceux qui défendent les ennemis de ce quasi journaliste seraient en revanche accusés à tort et malmenés
    Pourquoi je ne sais pas c’est tout simplement la politique sénégalaise
    Se battre avec les amis d’hier et honorer ses ennemis
    Donc ce type ne risque rien il peut manger à tous les rateliers

  2. Ta question est intéressante : « existe-t-il 2 Madiambal ? ». Mais tu as malhonnêtement omis de poser la 2e question : « existe-t-il 2 Sonko Fusilleur ? ». Les sénégalais de bonne foi apprécieront…

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