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La gestion de l’IPRES et 50% des entreprises du Sénégal, hors la loi, en question ?

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Le Directeur Général, de l’Institution de Prévoyance Retraite du Sénégal, en portant à la connaissance des retraités dans son entretien cette malheureuse information : « IPRES, 40 milliards FCFA d’arriérés » voulait leur révéler quoi, au juste ? On peut bien remarquer que le DG de l’Ipres n’est pas allé au fond de la question, parce que l’information non seulement elle est incomplète mais aussi tronquée par son manque de précision, car, ce dernier a, délibérément omis de donner la liste complète des employeurs détourneurs qui sont mis en cause, parce qu’il s’agit effectivement de détournement de fonds et rien d’autre. Mais, pourquoi le DG couvre-t-il ces délinquants, en col blanc, en ne dévoilant pas l’identité complète des incriminés à la face du monde ? Ne serait-il pas, parce que des membres de Conseil d’administration ont des sociétés dans le lot ? Ou bien, est-ce alors, une fuite en avant comme réponse, à la promesse d’amélioration des pensions de retraite, dont l’effectivité intervenir depuis janvier 2018 que le DG veut camoufler ou dissimiler dans son long entretien qui, franchement, est sans intérêt pour les pensionnaires de l’Ipres. Mais, en tout état de cause, nous notons pour notre part, que le DG a révélé dans son entretien, toute son impuissance face à prédateurs, puisqu’il s’agit bien de cela et c’est bien le terme approprié, qui ont détourné une si importante somme destinée aux retraités de l’Ipres. Il a, aussi, étalé à travers l’entretien, sans s’en rendre compte évidemment, toute son incompétence et incapacité à recouvrer, cette somme qui a été, véritablement, détournée par des employeurs indélicats, par contrainte, comme la loi lui en donne entièrement droit. Mais pourquoi ne l’a-t-il pas fait, alors qu’il dispose pleinement de la force de loi avec lui pour agir dans ce sens ? On le voit bien qu’il est complaisant avec les voleurs, mais irrespectueux avec les retraités.
Pourtant, dans les statuts de l’Ipres il est bien dit ceci en son « article 33 : Attributions du Directeur ; paragraphe b) En matière de recouvrement des cotisations ; alinéa 1 voici ce qui est dit : « En matières de recouvrement des sommes dues, tant par les employeurs que par les travailleurs, à l’Institution de Prévoyance de Retraite, le Directeur de l’institution dispose de la compétence et des pouvoirs qui lui sont directement reconnus par l’article 17 de la loi N° 75-50 du 03 avril 1975. Il s’agit, dans ce domaine, au nom et pour le compte de l’institution dans les mêmes conditions que le Directeur de la Caisse de Sécurité sociale aux termes des articles 149 et 156 du Code de Sécurité Sociale. » Et les alinéas qui suivent donnent clairement la procédure à suivre au Directeur pour contraindre ces véreux employeurs à rembourser les sommes détournées. Mais hélas, malgré de tout cela le Directeur n’a rien entrepris. De ce point de vue, il n’est pas simplement fautif sur toute la ligne, mais l’est lourdement. Si le DG avait commis une aussi grave faute dans une société privée ou dans un Etat de droit, c’est sûr et certain qu’il ne resterait pas un jour de plus à son bureau après constat, car il aurait été licencié d’office et n’aurait pas eu le loisir de donner son entretien bidon. Mais dans le cas d’espèce, nous avons en présence ici, une chaine de responsabilités qui implique collectivement, en plus du DG, le Conseil d’administration globalement et l’Etat du Sénégal au plus haut niveau, pour complicité dans une entreprise de malversation.
Voilà pourquoi, nous sommes en droit, au vu de cette complicité monstrueuse, de douter encore de ces administrateurs de l’Ipres. En effet, tout cela sent encore l’odeur nauséabonde de l’impunité dont une certaine minorité, intouchable et privilégiée, bénéficie, dans notre pays et quelle que puisse être, du reste, la gravité de leurs fautes. Mais, en tant que retraités, nous sommes les premiers voire les seuls concernés, à avoir, absolument, le droit à une information complète, juste et vraie, du DG et du CA, relative à la gestion intégrale des ressources de l’Ipres. Et à cette fin et à l’attention de ceux qui dirigent l’Ipres, nous voudrions préciser que les retraités ne sont point des pauvres que l’on assiste par charité, mais ce sont bien des ayant-droits qui ont trimé pendant des années d’activités de dur labeur. Ils tirent ainsi, pleinement et dignement, leurs revenus d’une caisse commune de solidarité de l’ensemble des travailleurs du secteur privé. Rappelons au passage que, c’est avec l’argent des retraités que tout le personnel de l’Ipres est rémunéré.
Mais, face à cette situation très sérieuse au plan financier pour l’Ipres qu’il dirige, le DG ne nous a pas dit quelles sont les mesures et dispositions concrètes qu’il a prises, en direction des incriminés d’abord, comme sanction et ensuite, pour faire entrer dans les caisses de l’Ipres, dans les meilleurs délais, ces fonds détournés, grâce à ce qu’en dispose la loi ? Alors, que le DG et le PCA sachent bien cela, si tel n’était pas le cas jusque-là, à savoir que le fait de ne pas reverser les cotisations sociales est une délinquance sociale de fait que la loi punit sévèrement. Et, le fait en outre, de les détourner, est encore plus grave, parce qu’il est alors synonyme de crime économique qui prive à des personnes âgées de percevoir convenablement leurs si maigres pensions pour vivre.
Le DG de l’Ipres, nous apprend en outre et en parfaite connaissance de cause, sans autre forme de procès, que 50% des entreprises du Sénégal n’ont pas déclaré leurs employés à l’Ipres. Ce qui, bien évidemment, signifie donc, qu’elles n’ont pas aussi cotisé à l’Ipres. Mais, vous, M. le DG de l’Ipres, en tant que responsable de ce secteur quelles mesures idoines concrètes avez-vous prises face à cette ignominie ? Comment, dans un Etat où l’on décèle que 50% des entreprises du pays n’ont pas déclaré leurs employés à l’Ipres, peut-on, logiquement, y parler de rigueur, d’équité, etc. ? Un tel pays peut-il prétendre gouverner avec la vertu et le respect à son peuple ? Absolument non ! C’est inacceptable une telle révélation dans ce Sénégal! Car, cela dépasse l’endentement d’une simple pensée logique. Franchement, l’on n’ose même pas supposer qu’il puisse exister un gouvernement de la République qui est bien au courant d’un tel état de fait extrêmement grave. C’est hallucinant voire effroyable! Et dire que ces entreprises en question continuent non seulement d’exister mais de fonctionner d’ailleurs, comme si de rien n’était, sans recevoir la moindre sanction, de quelque nature que ce soit ? Mais où est la République alors ?, l’Etat, la Justice et le droit sont où, également ?
Nous pouvons noter à travers la gestion de l’Ipres, comme le miroir qui reflète l’exemple type de comment est géré aujourd’hui, notre pays, globalement. Et, si c’est par cette méthode empirique de gestion, que notre pays doit émerger, nous nous trompons lourdement et mettons vraiment le doigt à l’œil, car un pays ne se gère pas à l’aveuglette, à l’informel ou par la fraude, la malversation et j’en passe. Lorsqu’un pays traite de cette façon aussi scandaleuse et indécente ses travailleurs et ses retraités et en outre compte 50% de ses entreprises qui sont des hors-la-loi, vivent de fraude sur tous les plans, bénéficient d’impunité des pouvoirs, ignorent même ce que veut dire patrie ou patriotisme, un tel pays ne se développera jamais.
Désolé, mais là, je suis en désaccord total avec certains de mes amis pour dire que, je préfère de loin, avoir à faire avec des étrangers, tout-à-fait en règle et qui jouent le jeu plutôt, que de m’encombrer avec des nationaux apatrides, fraudeurs, corrupteurs, cupides et pour qui, seuls leurs intérêts personnels comptent et rien d’autre. Par conséquent, d’accord pour un patriotisme économique conséquent et humaniste, mais non à tout chauvinisme étroit et borné en faveur de nationaux qui cherchent plus à devenir des maitres dominateurs aristocrates, comme cela semble se dessiner malheureusement, plutôt que de développer économiquement, rationnellement et dans la rigueur intrinsèque de la gestion de notre pays, dans les règles de l’art.
Enfin, je termine pour dire que tous les capitalistes obéissent aux mêmes principes, mêmes logiques et mêmes règles du capitalisme, à savoir que ces derniers n’ont ni patrie ni race. Ils ne sont, tous, attirés et mus que par le profit, gain égoïste et foncièrement personnel de l’intérêt.
Mandiaye Gaye
[email protected]

1 COMMENTAIRE

  1. je suis un fidèle lecteur de vos publications traitant chaque fois de sujets d’intérêt majeur.
    Je vous en félicite bien sincèrement.
    celui ayant trait à l’IPRES, n’eut été votre brillante contribution serait passé en pertes et profits alors qu’il traite d’un sujet de la plus haute importance pour tout travailleur.
    personnellement la question de la retraite m’interpelle pour diverses raisons.
    j’ai l’habitude dire que le slogan de l’IPRES est, on ne peut plus éloquent de la gabegie qui y prévaut: L’IPRES, TOUT LE MONDE Y GAGNE. j’ai tendance chaque fois qu’il m’est donné de le lire de le comprendre comme suit: L’IPRES, TOUT LE MONDE Y GAGNE SAUF LES RETRAITÉS.
    j’ai été membre du conseil d’Administration de cette institution au début des années 2000. j’ai dû démissionner pour ne pas cautionner les errements et violations des dispositions de toutes les lois afférentes au fonctionnement d’un conseil d’administration, au rôle d’un commissaire aux comptes au rôle de l’organe tenant lieu d’Assemblée générale, dénommé collège des représentants. Figurez vous que c’est le conseil qui arrête les comptes de l’exercice, qui les approuve au vu et au su du commissaire aux comptes, conscient de cette prévarication et qui, donc se donne quitus de la gestion menée par les administrateurs.
    ceci est une illustration sur laquelle je n’épiloguerai pas.
    par contre ce qui est grave c’est l’accaparement de cet organe de bonne gouvernance par deux ou trois individus qui ont réussi à organiser une alternance dans le leadership organisationnel de l’institution. si ce n’est jean, c’est paul et vice versa.
    les fonds de l’ipres sont actuellement dépensés pour soutenir des meetings politiques à grands frais.
    les membres du conseil se permettent d’affréter un avion pour aller inaugurer un bureau régional.
    tout le monde est pourri. c’est triste de constater que même les vieux représentants des associations de retraités présents dans le dispositif, on ne sait à quel titre finalement sont entrés dans la valse aux millions. ils touchent des jetons de présence substantiels comme tous les membres du conseil. Avec les administrateurs, ils accompagnent le DG et le Président dans toutes les manifestations politiques à Tivaouane ou à Podor, notamment.
    Le Dg est incompétent. Il n’a pas été en mesure de diversifier les ressources de l’institution au moment où les ressources s’érodent et fondent comme neige au soleil.
    vous avez mis le doigt sur les barons de l’institution qui ne reversent pas les cotisations prélevées des émoluments de leur personnel. Ils sont nombreux et président souvent aux destinées des institutions que sont la CSS et l’IPRES.
    cet argent n’est autre que la propriété exclusive de ceux des revenus desquels il est ponctionné.
    Le patron qui en prive ses travailleurs et qui ne le reverse pas est un voleur.
    malheureusement au Sénégal, on a tendance à croire toujours qu’il est impossible de faire quoique ce soit devant de tels agissements.
    le rapport démographique n’a pas été communiqué.
    l’IPRES ne saurait avoir de déficit. c’est inconcevable. devons nous comprendre que l’IPRES n’a pas assez de ressources pour liquider les droits des bénéficiaires et autres allocataires.
    si tel est le cas devrions nous comprendre que l’IPRES doit courir après les cotisants pour réunir un peu d’argent afin de faire face à ses obligations?
    comme vous le dites, il doit dire qui doit.
    Il est comptable de cette prévarication.
    au même titre que tous les administrateurs qui approuvent eux mêmes les comptes de l’exercice et qui se donnent quitus eux mêmes de leur gestion calamiteuse, ils doivent en répondre.
    je voudrais suggérer que tous ceux qui ont intérêt à ce que la lumière soit faite puissent collectivement intenter une procédure tendant à exiger un audit organisationnel, un audit opérationnel, un audit financier, situer les responsabilités au titre des errements qui pourraient être constatés et , le cas échéant, mener les procédures judiciaires idoines pour mettre fin à cette situation.
    dieu vous garde

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