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L’appel du grand timonier

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Abdoulaye Wade veut rassembler la famille libérale qu’il a lui même détruite.

L’appel de Me Wade, depuis Versailles, pour les retrouvailles de la grande famille libérale va accoucher d’une souris. Il contient plusieurs faiblesses au nombre desquelles : son manque de sincérité, de crédibilité et son caractère occasionnel qui rappelle d’autres appels du même genre. Aujourd’hui, les enfants du père ont tous des ambitions présidentielles, voire « transhumancielles ».

Dans un document aux allures de manifeste intitulé : «Appel à la Reconstruction de la Grande famille libérale», Me Abdoulaye Wade, le Président déchu, souhaite l’unité de la famille libérale. Dans ce document repris par nos confrères de l’As, celui qui a dirigé ce pays douze ans durant, décline les principales orientations de ces retrouvailles libéro-libérales ainsi que la logique qui sous-tend celles-ci.

Seulement, fidèle à son style, il n’a pas hésité à brocarder le régime d’un des fils putatifs, devenu, par la volonté des Sénégalais, président de la République. Pour Wade père, « le peuple a été abusé » et il (Wade) regrette surtout que ce pays soit confié aux «manipulateurs néo-colonialistes qui sont actuellement en train de tenter de reconquérir en Afrique leur base économique ». Et d’ajouter «qu’après seulement un an d’expérience du nouveau régime, tout le monde s’accorde à constater que notre pays est en pleine régression démocratique, économique et sociale… ».

Cet appel aux retrouvailles de l’ex Président souffre cependant de plusieurs handicaps : il est occasionnel, il manque de sincérité, de crédibilité et semble d’emblée remettre les cartes entre les mains d’un seul individu : le «pape du sopi» défait il y a plus d’un an.

Cet appel intervient au moment où la situation semble défavorable. Son dernier appel aux « retrouvailles », avant qu’il ne soit défait le 25 mars 2012, remonte à novembre 2009. Il avait profité du lancement d’une nouvelle phase dans le projet de renouvellement du parc d’autobus sénégalais de l’usine de bus Senbus/King Long, pour appeler à la réconciliation de la famille en direction de la présidentielle de 2012.

Devant le Premier ministre, plusieurs ministres du gouvernement, le président de l’Assemblée, celui du Sénat, ou encore le président du Conseil économique et social, Wade disait ces mots traduit du Wolof : « Mon souhait, à l’heure actuelle, c’est de rassembler toute ma famille, avait-il déclaré. « Je veux que tout le monde revienne à la maison et que nous soyons unis. C’est pour cela que tous ces gens qui sont hors du parti, à commencer par Macky Sall, Maître Alioune Badara Cissé, je leur demande de revenir chez eux. Je leur demande de quitter la forêt et de revenir chez eux. Parce qu’il y a beaucoup de hyènes et de lions dans la forêt». Il avait alors besoin de tous ses «fils» pour faire face à une opposition qui était dans une perspective d’unité, inspirée par les Assises nationales. Rien n’y fit. Les enfants libéraux qu’il avait lui-même travaillé à séparer, de par ses méthodes, ont voulu, chacun, voler de ses propres ailes.

Idrissa Seck qui avait tenté l’aventure solitaire à la présidentielle de 2007,  s’est dressé devant le «Pape du sopi» en 2012». Macky Sall qu’il a lui-même chassé de la maison, a voulu relever le défi du « fils banni». Pour ne citer que ces deux cas. Après la débâcle de mars 2012, la maison libérale sera visitée à nouveaux par les démons de la division. Pape Diop, Abdou Fall, feu Ousmane Seck, Abdoulaye Baldé, quittent avec fracas, la maison du père à la veille des élections législatives.

Aujourd’hui le Pds est plus que dans une mauvaise posture, celle des « traqués » supposés s’être mal enrichis et qui continue à tomber. Cet appel de Versailles se comprend aisément pour faire face au rouleau compresseur.

Macky Sall qui connaît bien les méthodes de son «père », a répondu, lors d’une conférence récemment à Paris, à cet appel du pied avec toute la réserve propre à la langue de bois.  «Je pense que c’est même l’occasion d’avoir un compromis historique pour la convergence de toutes les forces au service du développement de notre pays. C’est quelque de chose de tout à fait possible et je suis ouvert à toute idée allant dans ce sens, sans que cela ne soit un sujet de préoccupation», dit-il avant d’ajouter : «Si nous nous entendons sur l’essentiel, en tout cas sur la vision qui est définie, il n’y a pas de raison qu’ils ne rejoignent pas le train».

Le fils «banni» a compris que son «père» veut être le maitre du jeu, celui qui tient les cartes entre ses mains.  Me Wade a peut-être oublié que les Sénégalais en ont décidé autrement. Macky Sall veut prendre l’initiative des retrouvailles : si elles devaient se réaliser, elles le seront sous son magister. Ce que n’acceptera jamais son «père » qui voit toujours en Macky Sall «l’enfant qu’il a créé». Encore que si retrouvailles devaient y avoir, avec Macky Sall, ce ne serait sûrement pas sous la bannière bleue-épis de maïs. C’est lui-même, Macky Sall qui avait juré qu’il ne retournerait jamais au Pds… Encore qu’en politique…

Idrissa Seck, lui, peut répondre à l’appel, mais à condition que cela lui serve «d’escalier» pour réaliser son rêve le plus «fou» de devenir Président de la République. C’est-à-dire tout sauf jouer les seconds couteaux. Ne serait-ce que pour ce dessein, il s’alliera avec le diable.

L’autre fils, Souleymane Ndéné Ndiaye est à l’affût. Il rêve de prendre la direction du parti démocratique sénégalais. Sa stratégie de «se marginaliser» pour mieux se faire remarquer en dit long sur ses intentions.

Mais c’est sans compter avec les «appétits voraces» d’un Omar Sarr se mettant en vitrine à l’occasion des batailles de la traque des biens supposés mal acquis et qui pense qu’il est l’héritier de droit.

Que dire du prisonnier VIP, Karim Wade qui se dit, du fond de sa cellule, qu’il a un destin présidentiel, puisque son père biologique, dans sa longue marche vers le palais, est passé par là.

Et si l’appel aux retrouvailles se faisait au profit du fils biologique ? Les souvenirs d’un 23 juin sont encore vivaces dans les mémoires et peuvent pousser certains libéraux à redouter la «dévolution monarchique», mais cette fois-ci à la tête du Pds.

Nul doute que Me Wade est en train de préparer son retour au pays natal. Mais il ne peut pas le faire sans viatique. L’appel aux retrouvailles en est un pour renvoyer à l’opinion l’image de quelqu’un qui est toujours maître du jeu. Il a besoin d’y croire encore au moment où les repères se sont disloqués pour un parti qui détenait tous les pouvoirs et dont les caciques se retrouvent subitement aux abois.

Aussi cet appel manque-t-il de sincérité parce qu’il est politicien et à tout l’air d’un prolongement de la bataille de la présidentielle de mars 2012. Puisque Me Wade est convaincu « qu’après seulement un an d’expérience du nouveau régime, tout le monde s’accorde à constater que notre pays est en pleine régression démocratique, économique et sociale». Le ver est dans le fruit.

seneplus

 

6 Commentaires

  1. Quand Wade arriva au pouvoir et trouva 85 milliards en caisse (chiffre de Mamadou L Loum, ancien PM de Diouf) sa stratégie a été, à chaque occasion de crier et répéter:  » Il y a de l’argent, faites moi des projets. » « Je ne veux pas entendre que c’est cher. Quelque soit le prix, dites moi combien ça coûte. » « Mais il y a de l’argent assez, il faut le consommer ». « Si des investisseurs mettent leur argent et que vous n’arrivez pas à le consommer, la prochaine fois ,ils n’y mettront pas leur argent ». Et bien d’autres phrases célèbres et identiques de Wade.
    Résultats: les investisseurs ont commencé à s’intéresser à ce pays qui « baigne » dans de l’argent. Ils ont eu confiance pour remettre leur argent entre les mains de celui qui « en a trop ».
    Macky arriva au pouvoir au bout d’un gros mensonge jumelé aux Feu et Sang. La vengeance en avant. La peur atroce du niveau où Wade a laissé la barre. La Zéro-isation était l’unique solution du joufflu. Il s’acoquina d’avec ceux qui en détiennent les outils, les patrons de presse. La solution concoctée, présenter le Sénégal comme un pays en crise, en faillite, en famine. Un pays où 2 000 milliards ont été détournés comme dans les tiroirs du charbonnier du coin. Un pays où le président de la république battu vole même des moquettes.
    Si dans un pays, le président de la république vole des moquettes, est ce qu’un autre citoyen de ce pays peut se défendre « proprement » d’être irréprochable ? Il pourra dire, peut être, qu’il ne vole que des œufs, lui, et jamais de moquettes. Bref la politique de l’Arc en Ciel qui consiste à détruire Wade pour avoir de la place, faire descendre Wade pour avoir de la hauteur, soi même, cette politique a eu et continuera d’avoir des conséquences que les nuls ne peuvent appréhender. Si sous Wade, les investisseurs sont venus remettre leur argent à celui dont ils pensaient qu’il « en avait assez », sous Macky ils fuient celui qui a crié sur tous les toits qu’il est fauché.
    Un vieux de Khombole me disait: « Même quand on est pauvre, il ne faut pas trop se lamenter. Parce que le lamentant réduit ses potentiels de biens (« waññi wërsëk »). Parce que dans les biens de l’homme riche, on peut retrouver des biens qu’on lui a confiés et beaucoup qu’on lui a prêtés. Un voisin qui est entrain de réunir de l’argent pour un mariage qu’il prépare d’ici un an et qui vous le confie. Vous pouvez utiliser cet argent pour vos besoins en attendant la date fixée pour lui restituer son argent. De l’argent confié vous a permis de régler vos problèmes. Mais s’il vous a confié cet argent, c’est parce que vous ne vous êtes pas lamenter devant lui. Si à tout bout de champ vous n’arrêtiez de répéter que vous êtes fauchés, que toutes vos caisses sont vides, que toute la famille est affamée, le voisin ne vous confiera pas un rond ».
    Si vous avez compris, vous avez compris la différence de la stratégie de Wade d’avec la haine de Macky. L’un ment que les caisses sont pleines pour attirer les investisseurs, l’autre ment que les caisses sont vides pour faire fuir les investisseurs.
    L’Arc en Ciel n’est composé que de nains, nuls et haineux qui déroulent un plan de vengeance au détriment du Sénégal.

  2. xeme,maky se vengerait de quoi et de qui?je ne vois pas ce que wade lui aurait fait pour qu’il se venge,ce ne serait quand meme pas de lui avoir donné tous ce qu’il a aujourd’huit:maky n’est cde pas celui las qui etait le bras sequlier des wade?à mon avis c’est sur lui qu’on doit se venger

  3. Il faut m’avoir beaucoup lu pour comprendre les allusions. Tout commence par la légion d’honneur alors qu’il était président de l’Assemblée. Cette médaille, c’était l’accord qu’il accepte le pion. Il a été débauché de sous Wade pour combattre le Sénégal.

  4. Gorbatchev, pion des ennemis de l’URSS installé à la tête de l’URSS a détruit son pays par deux nobles mots « Perestroïka » et « Glasnost ». J’ai dit: méfiez-vous de ce qui est médiatisé.

  5. @Mario : Ce n’est pas le président Macky Sall qui va se venger de wade car il n’a vraiment pas beacoup de raisons de le faire. Mais les gens autour de wade, y en qui ont été maltraité par le régime de wade, suivez mon regard
    Ce sont ces gens qui ont été isolé sous wade comme des mal propores qui auraient des raisons de se venger

    Moi je pense y a des gens autour du président qui en veulent personnellement aux Wade.
    J’espère que le président le sait.

  6. Chéééééééé XEME, tu es fatigué déé!
    Ne serait-ce pas la haine qui te ronge aussi à l’égard de tout ce qui est proche de Macky?
    Le Sénégal nous appartient nak (à toi et à moi)
    Wade a cédé le pouvoir comme on le lui a cédé (par démocratie)
    Macky n’y manquera pas…
    Je ne lis de toi que des contributions yu doy waar.
    Bayyil lépp ci loxo Yalla(SWT)

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